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3 questions à Isabelle Laforest-Lapointe : le rôle des végétaux dans la santé respiratoire en milieu citadin

La qualité de l’air que nous respirons aurait-elle une incidence sur le développement de maladies auto-immunes? Et quel est le rôle des arbres et de la végétation par rapport aux différents polluants dans l’air? C’est en partie ce qu'Isabelle Laforest-Lapointe et son équipe de recherche vont tenter d’élucider. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie microbienne appliquée et professeure au Département de biologie de la Faculté des sciences, la professeure Laforest-Lapointe codirige sept chercheurs et chercheuses avec l’aide d'Alain Paquette, professeur au Département des sciences biologiques à l’UQAM et spécialiste en écologie forestière et urbaine.

Plus précisément, le but de leur projet consiste à comprendre quel est le rôle respectif des polluants atmosphériques, des pollens et des microorganismes qui se trouvent dans l’air et sur les surfaces végétales, sur le développement des maladies auto-immunes dans les populations urbaines. En termes de maladies auto-immunes, on parle surtout des allergies et de l’asthme.

Le projet considère aussi le volet socioéconomique. Comme les villes comprennent plusieurs quartiers de niveaux socioéconomiques différents, certains ont plus accès aux structures vertes que d’autres. Cette exposition à différents polluants, pollens et microorganismes influencerait le développement du système immunitaire, dont une grande partie se produit dans les trois premières années de vie de l’être humain, et aurait, par conséquent, une incidence sur le développement de maladies auto-immunes.

L’équipe de recherche multidisciplinaire et multigénérationnelle tentera donc de tracer des liens entre la diversité des arbres en ville, ce qui se trouve dans l’air et les maladies auto-immunes, dans le but de mieux adapter les villes avec des infrastructures vertes.


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