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Un projet pilote prometteur issu du partenariat

Les masques de procédure utilisés à l'UdeS seront récupérés

Plusieurs milliers de masques de procédure ont déjà été amassés à l’UdeS depuis l'automne dernier.
Plusieurs milliers de masques de procédure ont déjà été amassés à l’UdeS depuis l'automne dernier.
Photo : Michel Caron - UdeS

Le contexte lié à la COVID-19 a mis en lumière un enjeu environnemental avec l’utilisation grandissante des masques de procédure et, dans une plus grande proportion, de l’ensemble des équipements de protection individuelle (ÉPI). En partenariat avec l'Université de Sherbrooke, CRB Innovations et MGA Environnement, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS amorce un projet pilote de récupération des masques de procédure, qui favorisera l’économie circulaire régionale, tout en s’inscrivant dans une démarche de développement durable.

« Avec ce projet de récupération instauré par le CIUSSS de l’Estrie – CHUS, ce sont des milliers de masques de procédure et autres ÉPI qui éviteront de se retrouver à l’enfouissement », indique Manon Larivière, directrice des services techniques du CIUSSS de l’Estrie – CHUS.

« Il y a une grande utilisation des ÉPI au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, puisque nous prenons tous les moyens pour protéger les usagers, les employés et les médecins. Depuis plusieurs années, notre implication au plan du développement durable nous amène à travailler en parallèle avec des partenaires afin de trouver des solutions écoresponsables et innovantes. Nous avons une vision à long terme de ce projet pilote, qui constitue un nouveau pas dans la gestion de nos matières résiduelles », poursuit-elle.

Une solution locale innovante

Pour répondre à cet enjeu, deux entreprises estriennes, CRB Innovations et MGA Environnement, ont développé un procédé de conversion des ÉPI en un composite valorisable utilisant comme matières premières des résidus provenant du CIUSSS de l’Estrie – CHUS et de l’Université de Sherbrooke.

« Ce composite est en fait de la biomasse locale enrichie en plastiques (BEP) répondant aux normes environnementales recommandées par l’International Sustainability & Carbon Certification (ISCC 4) ainsi qu’aux spécifications des clients de notre réseau de valorisation.
La flexibilité du procédé permet de recevoir les différents types de plastiques, ÉPI et autres qui peuvent être mélangés sans besoin de tri manuel préalable. Il s’agit d’une solution innovante qui permet de remplacer l’enfouissement », précise Martin Gagnon, responsable du projet chez MGA Environnement.

Dans un premier temps, la collecte s’effectuera à petit volume, puisque le projet pilote permettra de consolider le modèle, puis pourra être déployé à l’ensemble des installations du CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Par la suite, l’établissement vise à élargir le type de matières recueillies pour procéder à la collecte des ÉPI qui seront récupérés. Les matières recueillies seront acheminées dans les locaux du Centre d’innovation minière de la MRC des Sources (CIMMS 3), puis valorisées chez un partenaire local.

Une entente de recherche avec l’UdeS

Alors que le port du masque de procédure est obligatoire partout sur les campus, le projet de récupération revêt une importance des plus cruciales sur le plan environnemental.
Alors que le port du masque de procédure est obligatoire partout sur les campus, le projet de récupération revêt une importance des plus cruciales sur le plan environnemental.
Photo : UdeS

Plusieurs milliers de masques de procédure ont déjà été amassés à l’Université de Sherbrooke depuis le mois d’octobre dernier, afin qu’ils prennent le chemin de cette nouvelle technologie. « L’UdeS est déjà considérée comme l’une des meilleures universités au Canada pour sa gestion des matières résiduelles, et c’est grâce à ce type d’approche collaborative et régionale que notre Université se démarque », mentionne le vice-recteur adjoint au développement durable, Patrice Cordeau.

Une entente de recherche avec des membres du corps professoral de la Faculté de génie viendra également bonifier ce partenariat et permettra des avancées technologiques, afin de rendre les plastiques usés hétérogènes compatibles avec une valorisation acceptable d’un point de vue environnemental, mais également social.

Avec de telles conditions gagnantes, il est également possible de voir plus loin et de penser à incorporer d’autres matières au projet. « Une caractérisation du gisement de l’Université sera d’ailleurs effectuée l’été prochain par une stagiaire de la maîtrise en environnement, afin de mesurer tout le potentiel de ce nouveau projet, et ainsi permettre à l’institution de franchir un pas de plus vers l’objectif Zéro déchet », précise M. Cordeau.


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