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Programme de professeures invitées et de professeurs invités

Allier des expertises grâce à la collaboration internationale

De gauche à droite : Pr Pierre Proulx (UdeS), Dr Hakim Nesreddine (Hydro-Québec), Yu Fang, Pr Michal Palacz (Silesian Institute of Technology, Pologne), Pr Sébastien Poncet (UdeS), Pr invité Yann Bartosiewicz (Université catholique de Louvain, Belgique), Dr Matthieu Duponcheel (Université catholique de Louvain, Belgique), Pr Patrice Masson (UdeS).

De gauche à droite : Pr Pierre Proulx (UdeS), Dr Hakim Nesreddine (Hydro-Québec), Yu Fang, Pr Michal Palacz (Silesian Institute of Technology, Pologne), Pr Sébastien Poncet (UdeS), Pr invité Yann Bartosiewicz (Université catholique de Louvain, Belgique), Dr Matthieu Duponcheel (Université catholique de Louvain, Belgique), Pr Patrice Masson (UdeS).


Photo : Sébastien Poncet

Sébastien Poncet, professeur au Département de génie mécanique de l’Université de Sherbrooke, a participé, à l’été 2019, au Programme de professeures invitées et de professeurs invités. Le projet permet à un professeur de l’Université de Sherbrooke de recevoir, pour une durée minimale d’un mois, un collègue d’une université étrangère dans le but de travailler en collaboration à un projet de recherche. C’est donc dans ce contexte que Sébastien Poncet a accueilli le professeur Yann Bartosiewicz de l’Université catholique de Louvain, en Belgique.

Les étoiles s’alignent

Sébastien Poncet et Yann Bartosiewicz se sont rencontrés en 2015, lors d’un congrès franco-québécois organisé à l’Université de Sherbrooke. En discutant, ils se sont rendu compte qu’ils travaillaient sur les mêmes thématiques, et ont rapidement développé des affinités et un intérêt à conjuguer leur expertise pour des projets de recherche. Après quelques visites tant à Louvain qu’à Sherbrooke, les deux professeurs ont décidé de commencer leur collaboration par l’accueil d’un étudiant au doctorat en cotutelle.

C’est d’ailleurs ce qui a mené au séjour du professeur Bartosiewicz à Sherbrooke, qui venait principalement dans le but de faire graduer l’étudiant en cotutelle, alors en fin de parcours. Les deux professeurs ont ainsi travaillé en étroite collaboration pour le soutenir et l’aider à rédiger sa thèse. Le contexte était donc très favorable à l’accueil d’un professeur étranger :

Les étoiles se sont alignées : Yann avait accès à une année sabbatique, l’étudiant était à la fin de son doctorat, nous avions plusieurs sujets à discuter, c’était donc le moment idéal pour faire le projet. 

Pr Sébastien Poncet

Yann Bartosiewicz n’en était pas à sa première visite à l’Université de Sherbrooke : après y avoir obtenu son doctorat en génie mécanique, il y est revenu très souvent et il y a même rencontré sa conjointe. En tant qu’ancien étudiant, il connaissait déjà plusieurs professeurs, certains qui lui ont enseigné et d’autres avec qui il a étudié : « C’est un peu comme s’il revenait à la maison. », précise Sébastien Poncet. C’est peut-être pour cette raison que Yann Bartosiewicz considère que son intégration à l’Université de Sherbrooke a été très facile et rapide.

Un séjour enrichissant

Simulation numérique avancée d’un éjecteur transcritique au CO2 par la librairie en accès libre OpenFOAM. Un éjecteur est une double tuyère, sans pièce mobile, utilisée ici pour réduire les pertes énergétiques liées à la vanne de détente. Ce champ du gradient de densité permet de mettre en évidence les ondes de choc et d’expansion à la sortie de la tuyère primaire. La ligne noire représente la ligne sonique.

Simulation numérique avancée d’un éjecteur transcritique au CO2 par la librairie en accès libre OpenFOAM. Un éjecteur est une double tuyère, sans pièce mobile, utilisée ici pour réduire les pertes énergétiques liées à la vanne de détente. Ce champ du gradient de densité permet de mettre en évidence les ondes de choc et d’expansion à la sortie de la tuyère primaire. La ligne noire représente la ligne sonique.


Photo : Sébastien Poncet

Lors du séjour du professeur invité, les deux collègues ont travaillé conjointement sur un projet de recherche visant à développer des systèmes de réfrigération à éjection fonctionnant à l’air et au CO2, afin d’éviter l’utilisation de réfrigérants à fort impact environnemental. Dans le cadre de ce projet, le professeur Poncet a pu bénéficier de l’expertise du professeur Bartosiewicz et de son université d’attache :

À Louvain, ils ont un banc expérimental finement instrumenté par des méthodes optiques pour les systèmes à éjection à air, ce que nous n’avons pas à l’UdeS. C’était important pour nous d’avoir accès à des données expérimentales fiables qui permettent de valider nos modèles. L’Université catholique de Louvain a également développé une méthode d’analyse des résultats plus fine afin de comprendre où se produisent les pertes d’énergie utile dans ces systèmes. Ça nous permet de pousser un peu plus les résultats et d’arriver à des propositions de conception très intéressantes.

Pr Sébastien Poncet

L’implication du professeur Bartosiewicz s’étend bien au-delà de ce projet. En effet, durant son passage à Sherbrooke, il a eu l’occasion de participer à plusieurs activités, dont l’organisation du 27e Congrès Canadien de Mécanique Appliquée. Il y a animé une session, présenté ses travaux de recherche et participé à une table ronde. Il a également fait un séminaire au Département de génie mécanique de l’Université de Sherbrooke et un autre à Ressources naturelles Canada.

Un projet qui se poursuit

Même si Yann Bartosiewicz est retourné en Belgique et que l’étudiant en cotutelle est maintenant diplômé, la collaboration entre les deux professeurs est loin d’être terminée. Ils continuent à soutenir le nouveau docteur, qui a depuis entrepris un postdoctorat. Ceux-ci accueilleront également un nouvel étudiant en cotutelle en mai prochain, et travaillent à l’élaboration d’un consortium plus important entre la Belgique et le Canada, afin de favoriser la mobilité professorale à l’international. Sébastien Poncet se montre d’ailleurs très ouvert face à la possibilité de recevoir un autre collègue invité dans les prochaines années si le financement le permet. Il envisage également de se rendre à Louvain durant l’hiver prochain, dans le but d’entretenir la collaboration déjà bien établie.


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