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Découverte en matière de réduction des maladies cardiovasculaires

Une des 50 participantes de l'étude
Une des 50 participantes de l'étude

Des chercheurs en gérontologie de la Faculté d'éducation physique et sportive ont découvert qu'en matière de perte de graisse abdominale chez les femmes ménopausées, un programme d'exercices combiné à la prise de phytoestrogènes s'avère plus efficace que l'exercice seul.

Cette découverte pourrait avoir un impact important sur la santé des femmes puisque celles-ci présentent des risques élevés de maladies cardiovasculaires après la ménopause. «On est porté à croire que les hommes présentent plus de risques de maladies cardiovasculaires que les femmes. C'est vrai avant la ménopause, explique Isabelle Dionne, professeure et vice-doyenne à la recherche et aux études supérieures à la Faculté d'éducation physique et sportive. Après, la tendance s'inverse. Ce sont les femmes qui présentent davantage de risques comparativement aux hommes du même âge.»

Ce projet de recherche a été mené auprès de 50 femmes ménopausées. Au cours des six premiers mois de l'étude, 25 d'entre elles ont pris un placebo et les autres, des isoflavones de soya. Les isoflavones font partie des phytoestrogènes (estrogènes d'origine végétale). Une fois absorbés par l'intestin, les isoflavones libèrent une substance qui agit comme les estrogènes. Au cours des six mois suivants, le groupe qui prenait des isoflavones a également suivi un programme d'exercices aérobies et musculaires à raison de trois séances par semaine.

Isabelle Dionne
Isabelle Dionne

Avant, pendant et après la période d'expérimentation, une série de tests ont été effectués avec les participantes de l'étude pour mesurer la masse grasse, la masse musculaire, le cholestérol sanguin, certains facteurs reliés au diabète de type 2, etc.

«Nos analyses ont amené deux conclusions, raconte Isabelle Dionne. La combinaison d'exercices et d'isoflavones agit d'une part sur une hormone appelée Sex-Hormone Binding Globuline (SHBG) qui elle, est liée aux risques de maladies cardiovasculaires. D'autre part, cette combinaison est associée à la perte de graisse abdominale.» 


Prochaine étape : l'essai clinique

Avant d'émettre une recommandation à la population, il faut mener un essai clinique. Cette nouvelle étape débutera le 5 janvier pour Isabelle Dionne et son équipe. «Il nous reste à vérifier si la perte de graisse abdominale est due au fait que les femmes ont pris des isoflavones pendant un an.» Le nouveau protocole de recherche sera effectué auprès de 120 femmes réparties en quatre groupes.

Cet essai clinique est rendu possible grâce à une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada et à une commandite d'Arkopharma, qui fournira gracieusement les suppléments d'isoflavones. Cette étude, tout comme la précédente, sera réalisée au Centre de recherche sur le vieillissement, le plus important établissement du genre au Canada. Elles impliquent également le concours de l'infirmère Martine Fisch, de même qu'un médecin, des kinésiologues et des nutritionnistes.


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