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La pellicule au service de l'histoire | Congrès de l'IHAF 2018

Regards sur des porteurs de mémoire et une historienne engagée

Lors du prochain congrès de l'Institut d'histoire de l'Amérique française, le 19 octobre prochain, deux documentaires seront présentés en grande première!

Il s'agit de Porteurs de mémoire : des acteurs engagés dans la transmission de l'histoire et du patrimoine seigneurial du Québec, produit par le professeur Benoît Grenier et la réalisatrice Stéphanie Lanthier, également chargée de cours à forfait au Département d'histoire de l'Université de Sherbrooke. L'autre documentaire, Le goût du risque : l'engagement chez l'historienne Micheline Dumont, est produit par la professeure Louise Bienvenue et par Stéphanie Lanthier.

Porteurs de mémoire : des acteurs engagés dans la transmission de l'histoire et du patrimoine seigneurial du Québec

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Réalisé dans le cadre d’une recherche intitulée « Les persistances seigneuriales au Québec : identité et mémoire », le présent document filmique émane d’entretiens menés auprès de femmes et d’hommes qui sont devenus, par diverses circonstances, les porteurs d’une mémoire et d’un patrimoine seigneurial local. Malgré l’abolition du régime seigneurial au Québec (1854), un mode de vie et des rapports socio-économiques « seigneuriaux » se sont maintenus dans de nombreuses localités durant la fin du 19e et la plus grande partie du 20e siècle. À certains endroits, cette mémoire est encore bien vivante.

En menant l’enquête sur la mémoire des familles seigneuriales et des « anciens censitaires », plusieurs personnes se sont manifestées pour témoigner de leur point de vue sur ces questions, mais aussi de leur « expertise », voire leur dévouement à préserver ou à conserver des pans d’un savoir ou d’un patrimoine autrement voué à l’oubli. À travers les témoignages de Marie-Jeanne Cabana (Beauport), d’Odette Dick (Fossambault), de James Hunter (Cumberland Mills) ou encore des meuniers Nicolas Harvey et Réjean Labbé, le présent documentaire vise à rendre compte de cette mémoire « parallèle » dont les « porteurs de mémoire » sont les garants.

Le goût du risque : l'engagement chez l'historienne Micheline Dumont

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S’autoproclamant historienne indignée, comme le sous-titre de son dernier ouvrage l’atteste (2013), Micheline Dumont a toujours témoigné, tout au long de sa longue carrière, d’un engagement face à l’histoire, à la cité et à elle-même. À travers son enseignement et sa recherche dans le champ de l’histoire des femmes et des féminismes, lors de ses nombreuses conférences hors des murs universitaires et dans diverses prises de position publiées dans les journaux, elle a pris le risque d’une parole historienne engagée, sans pour autant perdre de vue les impératifs scientifiques propres à la discipline historique.

Toutes ces activités l’ont amenée à réfléchir au rapport à la vérité historique, à la prise de risques et aux controverses qui ont ponctué sa carrière jusqu’à maintenant. Réalisé par Stéphanie Lanthier, avec le soutien de Louise Bienvenue pour la conduite de l’entrevue, ce portrait filmique de l’historienne Micheline Dumont empruntera la forme du récit de carrière et dévoilera les multiples variations de l’engagement de l’historienne.

À propos du congrès de l'IHAF 2018

Le climat social actuel est marqué par des tensions politiques exacerbées et multiformes, par des usages ouvertement problématiques de l’histoire et de la notion de vérité, ainsi que par la multiplication des mobilisations citoyennes. Ce climat donne matière à réflexion, mais il est aussi une interpellation pressante pour tous ceux qui, comme en histoire, travaillent à jumeler la recherche de vérités et leur signification sociale. Il invite donc historiennes et historiens à relancer le débat sur leur rôle dans la société, de même que sur les usages sociaux de l’histoire et les rapports qu’elle entretient avec le politique. Dans le cadre du congrès de l’IHAF en 2018, il est proposé de reprendre les discussions que ces questions ont suscitées pour considérer plus largement, sous toutes ses facettes, l’histoire dans la cité et en renouveler les analyses.


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