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La finale mondiale se déroule à Lausanne le 27 septembre

Sarah Lafontaine remporte Ma thèse en 180 secondes!

Photo : Michel Caron

C’est Sarah Lafontaine, étudiante au doctorat en recherche en sciences de la santé, concentration sciences infirmières, qui rafle la première place au concours Ma thèse en 180 secondes. L'étudiante chercheuse a aussi conquis le cœur des spectateurs, qui lui ont décerné également le Prix du public.

La finale se tenait le 9 mai au Petit théâtre de l’Université du Québec à Chicoutimi, dans le cadre du 86e congrès annuel de l'Association francophone pour le savoir (Acfas).

Le concours en question

Ce concours permet à des étudiants au doctorat de présenter au grand public, en seulement trois minutes, leur sujet de recherche en des termes simples. En tout, trois prix étaient décernés, allant de la première à la troisième place.

Durant cette soirée animée par Sophie-Andrée Blondin d’ICI Radio-Canada Première, les cinq membres du jury - Christian Garneau, chef Relations avec le milieu Saguenay Lac-St-Jean, ‎Hydro-Québec, et président du jury; Catherine Girard, lauréate 2017 de Ma thèse en 180 secondes et postdoctorante à l’Université Laval; Laurence Haguenauer, consule générale de France à Québec; Mona Nemer, conseillère scientifique en chef du Canada et Lyne Sauvageau, présidente de l’ACFAS - ont eu la lourde tâche de désigner les trois lauréats qui ont ainsi remporté des prix remis par Hydro-Québec, l’Association canadienne des études supérieures, Canal Savoir et l’ACFAS. Hélène David, la ministre responsable de l'enseignement supérieur, a fait l'honneur de sa présence et a remis ce dernier prix.

Personnes atteintes de diabète : pour une éducation personnalisée

Les travaux de l’étudiante chercheuse de la Faculté de médecine et des sciences de la santé portent sur l’éducation des personnes aux prises avec le diabète. Parce que les patients jouent un rôle crucial dans la gestion de leur maladie – l’autogestion représente 98% des soins - Sarah Lafontaine cherche à comprendre pourquoi l’éducation relative au diabète est si peu efficace. Sa principale constatation : l’information est donnée au patient sans d’abord évaluer ce qu’il sait, quelles sont ses croyances ou ce qu’il veut apprendre. C’est là le sujet de sa thèse : développer une nouvelle intervention éducative davantage centrée sur le patient. Son outil de prédilection pour y parvenir : la carte conceptuelle.

Photo : Michel Caron

Prenons l’exemple de Paul, un homme diabétique de 55 ans que je rencontre afin de lui donner de l’enseignement. Comment utiliser la carte auprès de Paul? J’écris un concept sur une feuille (ex. : le mot diabète) et je demande à Paul d’écrire des éléments qu’il croit reliés au diabète. Selon Paul, le diabète peut mener à une amputation, ce qui est vrai. Toutefois, toujours selon Paul, le diabète est une maladie qui est temporaire. On sait que c’est faux. Alors je peux passer des heures à enseigner à Paul comment changer ses habitudes de vie, mais si Paul croit que son diabète va « passer tout seul », que pensez-vous qu’il se produira quand Paul sera de retour chez lui? Absolument rien… Fourmis : 1, Paul : 0.

Confiante de pouvoir mettre en place une nouvelle intervention éducative inspirée de la carte conceptuelle, Sarah Lafontaine poursuit son projet en collaboration avec un groupe d’experts formé d’un pédagogue, d’infirmières et de patients diabétiques. Elle espère pouvoir intégrer son intervention au sein des CLSC prodiguant de l'enseignement aux personnes diabétiques, et croit même que d’autres maladies chroniques pourraient un jour bénéficier de son modèle.

L'aventure se poursuit !

Lors de l’édition locale du concours, qui s’était tenue le 29 mars au Carrefour de l’information de l’UdeS, Sarah avait recueilli le plus grand nombre de votes de la part du jury. Son intérêt manifeste pour la vulgarisation, le recours à des métaphores imagées, son implication soutenue auprès des patients et le lien fort qu’elle a su créer avec l’auditoire ont séduit les cinq juges, tous membres de la communauté universitaire.

L’aventure de vulgarisation de ses recherches se poursuit donc pour Sarah. Elle aura l’opportunité de rencontrer des étudiants d’une vingtaine de pays à l’occasion de la cinquième finale internationale du concours Ma thèse en 180 secondes, qui se tiendra à Lausanne en Suisse le 27 septembre prochain.

Nous vous souhaitons la meilleure des chances, Sarah Lafontaine!