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Train à lévitation magnétique

Un travail d’équipe pour une vidéo renouvelée

Le Département de physique de l’Université de Sherbrooke vous montre ses trains à lévitation magnétique utilisant des supraconducteurs. Pour ce faire, on utilise des cuprates, une famille de matériaux devenant supraconducteurs à pression ambiante et à une température supérieure à celle de l’azote liquide (approximativement -180 °C).

Si une image vaut mille mots, alors combien en vaut une vidéo? À observer la popularité du petit train à lévitation magnétique de l’Université de Sherbrooke, on se doute que ce sont des dizaines de milliers!

Parmi les sujets étudiés par les chercheurs en physique de l’Université de Sherbrooke, signalons les matériaux supraconducteurs à haute température. Expliquer la cause de la supraconductivité n’est pas toujours facile, mais on peut illustrer le phénomène à l’aide d’une invention du XIXe siècle : le train, rajeuni pour l’occasion. Le recours à la maquette de ce train et d’une vidéo explicative permet de vulgariser ce phénomène de façon visuelle et ludique!

Les origines du train de l’UdeS
D’abord arrivé à Sherbrooke en 2003 en provenance de Toronto dans les bagages du Pr Louis Taillefer, le train avait alors la forme d’une maquette esquissée par ses étudiants. Il est ensuite tombé dans les mains de Guy Bernier coordonnateur des laboratoires d'enseignement du département de physique et Stéphane Pelletier, technicien en physique.

Une pastille faite d'un cuprate, matériau utilisé pour générer la supraconductivité et faire fonctionner le train à lévitation magnétique.
Une pastille faite d'un cuprate, matériau utilisé pour générer la supraconductivité et faire fonctionner le train à lévitation magnétique.
Photo : Michel Caron


Ensemble, ils en ont construit une version portative et ont amélioré son design pour s’en servir comme outil de promotion de la science destiné à une clientèle de jeunes allant du primaire à l’université. Stéphane a également intégré un système de propulsion pour faire avancer le train de façon électromagnétique, un concept similaire à celui des trains à sustentation magnétique expérimentaux, qui sont de la taille d’un train de passagers sur rails. L’idée de le filmer et de diffuser cette vidéo semblait couler de source. Depuis, la vidéo a pris le chemin de la France, de la Suisse et des États-Unis et a été visionnée par près d’un demi-million d’internautes.

Une vidéo améliorée
La première vidéo ayant été produite en 2005 (pour se situer, le premier iPhone date de 2007), la vidéo est toujours aussi populaire et d’autres institutions d’enseignement demandent la permission de l’utiliser. Alors, soucieux de garder l’outil pédagogique pertinent et souhaitant adapter la vidéo au goût du jour, l’équipe a décidé de tourner une version améliorée de la vidéo. S’associant à Michel Caron, vidéaste/photographe du Service des communications, nos physiciens présentent maintenant la version 2017 de la vidéo du train magnétique.

« Nous la partageons avec plaisir, c’est une fierté pour toute l’équipe d’avoir conçu le train, d’en avoir fait une vidéo qui se veut un outil pédagogique et un outil de promotion de la science », commente Guy Bernier. « Le grand avantage de mon travail, c’est que je peux voir et apprécier la beauté de la science et des phénomènes qu’elle étudie, ce qui n’est pas nécessairement accessible à tous, ajoute Michel Caron.

Ce projet est un bel exemple de collaboration entre le personnel des laboratoires, les étudiants et les professeurs. Le train des physiciens de l’UdeS n’a pas fini de voyager!