Quand la profitabilité des entreprises accroît la richesse collective

En tant que moteur économique, les entreprises jouissent d’une influence majeure sur le fonctionnement et le bien-être de la société. Leur responsabilité sociale inclut le contrôle des conséquences de leurs activités au sens large. Comment peut-on favoriser des décisions mutuellement profitables aux entreprises et à la société?

Lancé récemment, le nouveau Centre multidisciplinaire sur les pratiques de gestion socialement responsable de l’École de gestion vise à élargir la perspective des décideurs sur la création de valeurs pour toutes les parties prenantes plutôt que de se préoccuper uniquement des actionnaires. L’objectif : assurer la pérennité des organisations par la création de richesse collective.

« La perspective de profitabilité à court terme tend trop souvent à engendrer des comportements de tricherie, de fraude et de mensonges qui minent la confiance des citoyens envers les organisations et le système économique, indique le professeur Mario Roy, directeur du Centre. C’est pourquoi l’utilisation de pratiques de gestion socialement responsable centrées sur le long terme est si importante pour promouvoir l’éthique dans le monde des affaires. »

Parmi ses mandats, le Centre mettra en valeur des pratiques de gestion socialement responsables qui existent déjà dans les entreprises performantes au Québec et à l’étranger. Il développera également des cadres de réflexion et des outils de gestion pour aider les décideurs à reconnaître, à concilier et à pondérer les intérêts souvent contradictoires des parties prenantes.

« Pour ce faire, des représentants du monde des affaires et des chercheurs provenant de diverses disciplines travailleront ensemble sur des enjeux réels », précise le professeur Roy. Ainsi, la nouvelle structure de recherche rassemble les centres, les équipes et les chaires dont les travaux de recherche s’intéressent aux pratiques de gestion socialement responsable.