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Deux initiatives majeures en éducation voient le jour

Une mobilisation sans précédent pour favoriser la réussite des élèves en Estrie

Sur la photo, dans l'ordre habituel : M. Camille Gendron, coordonnateur du Projet PRÉE, Pr Bruno-Marie Béchard, recteur de l'Université de Sherbrooke, Pre Marie-France Morin, titulaire de la Chaire, Pr André Beauchesne, vice-doyen à la formation et responsable du PSRÉ, Mme Yolande Nantel, co-présidente de la TECIÉ et Pre Céline Garant, doyenne de la Faculté d'éducation.
Sur la photo, dans l'ordre habituel : M. Camille Gendron, coordonnateur du Projet PRÉE, Pr Bruno-Marie Béchard, recteur de l'Université de Sherbrooke, Pre Marie-France Morin, titulaire de la Chaire, Pr André Beauchesne, vice-doyen à la formation et responsable du PSRÉ, Mme Yolande Nantel, co-présidente de la TECIÉ et Pre Céline Garant, doyenne de la Faculté d'éducation.
Photo : Michel Caron

Afin de favoriser la réussite scolaire du plus grand nombre d'élèves de l'Estrie, l'Université de Sherbrooke et ses partenaires ont annoncé lundi deux initiatives majeures en éducation, issues d'une mobilisation sans précédent. Ainsi, la Faculté d'éducation a lancé officiellement les activités de la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant et celles du Programme de soutien à la réussite de l'élève (PSRÉ), grâce à un investissement total de plus de 1,8 M$.

Ces projets intégrateurs se mettent au service de la réussite des élèves et de la formation des enseignantes et des enseignants. Le Programme de soutien à la réussite de l'élève, sous la responsabilité du professeur André Beauchesne, voit le jour grâce à un financement de 1 M$ provenant de dons recueillis à La Fondation de l'Université de Sherbrooke. Quant à la Chaire de recherche en lecture et écriture, dont la titulaire est la professeure Marie-France Morin, elle est financée par les quatre commissions scolaires de l'Estrie, le projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie (Projet PRÉE) et l'Université de Sherbrooke, à la hauteur de plus de 860 000 $ sur cinq ans.

Un partenariat exceptionnel

Le recteur de l'UdeS, le professeur Bruno-Marie Béchard, souligne le caractère exceptionnel du partenariat qui lie l'Université aux quatre commissions scolaires de l'Estrie : «Fait unique au Québec, et pour la deuxième fois en Estrie, des commissions scolaires se mobilisent pour soutenir la recherche universitaire et le transfert des connaissances. Les familles de toute la région sont choyées de pouvoir compter sur des partenaires aussi visionnaires et précurseurs!»

«Aucune autre faculté d'éducation québécoise ne peut se féliciter d'avoir une nouvelle chaire de recherche financée par les milieux, renchérit la doyenne de la Faculté d'éducation, la professeure Céline Garant. Le fait que la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture fasse partie d'un plus grand programme de soutien à la réussite scolaire est également novateur et gage de succès.»

Concrètement, au cours des cinq prochaines années, des actions dans les écoles secondaires et primaires de chacune des quatre commissions scolaires de l'Estrie seront menées. Le professeur André Beauchesne, vice-doyen à la formation à la Faculté d'éducation et responsable du PSRÉ affirme que «des projets d'intervention-formation prévoient rejoindre les élèves de plus de 75 classes, soit au-delà de 2500 élèves, et accompagner individuellement plus de 200 élèves à risque de décrochage. De plus, grâce à une clinique mobile, c'est plus de 60 familles qui seront rejointes aux quatre coins de l'Estrie».

Une chaire de recherche sur la lecture et l'écriture

La titulaire de la Chaire, la professeure Marie-France Morin, affirme que «les activités de transfert que nous allons mettre de l'avant constituent des actions concrètes que nous mènerons dans le milieu afin, principalement, de mieux accompagner les enseignants dans la réussite en lecture et en écriture de leurs élèves.»

La titulaire de la Chaire, la professeure Marie-France Morin.
La titulaire de la Chaire, la professeure Marie-France Morin.
Photo : Michel Caron

Elle ajoute : «Nous accompagnerons aussi des directions d'école, des orthopédagogues ou encore des équipes-école afin de permettre un travail efficace et harmonisé pour que la lecture et l'écriture soient vécues comme des activités positives à l'intérieur comme à l'extérieur de la classe. Pour travailler à la réussite, les élèves doivent réaliser que lire et écrire ne sont pas des activités uniquement scolaires, mais que savoir «bien» lire et «bien» écrire est un soutien inestimable à leur vie actuelle et future en société.»

Selon Yolande Nantel, coprésidente de la Table estrienne de concertation interordres en éducation, «la création de cette chaire de recherche s'inscrit dans une préoccupation majeure qui est d'assurer la transmission des nouvelles connaissances au regard des pratiques pédagogiques, en matière de lecture et d'écriture. Les enseignantes et les enseignants pourront bénéficier des nouvelles stratégies élaborées par la chercheure et ses collaborateurs. Ils pourront améliorer leurs interventions afin de donner aux jeunes de meilleures habiletés en lecture et en écriture et ainsi, faciliter leur réussite scolaire.»

Mieux soutenir les élèves

Photo : Michel Caron

Au cours des cinq prochaines années, le Programme de soutien à la réussite des élèves prévoit réaliser des projets d'intervention dans une centaine de classes du primaire et du secondaire et des actions individuelles d'accompagnement auprès d'environ 200 élèves à risque de décrochage. Trois domaines seront privilégiés, soit la lecture et l'écriture, l'orientation et l'amélioration des conduites. Pour y arriver, l'École en chantier, la Clinique en éducation et la Chaire de recherche en lecture et en écriture seront mises à contribution. Enseignants, professionnels, conseillers et directions d'établissement, tous travailleront de concert pour soutenir les élèves et les mener à la réussite scolaire.

Quelques données

En Estrie, le décrochage scolaire demeure un problème majeur. La région se classe 14e sur 17 régions du Québec avec un taux de 33 % en 2007. Et 62 % de ces décrocheurs sont des garçons. Depuis les cinq dernières années, ce sont 5000 jeunes estriens qui ont quitté l'école, sans diplôme ou qualification, c'est-à-dire 1000 jeunes par année en moyenne.

La création de la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant s'inscrit dans une préoccupation majeure de prévention et de dépistage précoce pour favoriser la réussite scolaire des jeunes, commune à tous les membres de la Table estrienne de concertation interordres en éducation, aux quatre commissions scolaires de l'Estrie et à l'Université de Sherbrooke.