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Subvention au Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel du CHUS

2 M$ pour développer l’expertise en imagerie médicale

André Carpentier, professeur au Département de médecine
André Carpentier, professeur au Département de médecine

Le Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel du CHUS, qui compte plusieurs chercheuses et chercheurs de l’UdeS, s’est vu confirmer une subvention de 2 M$ sur quatre ans par le Fonds de la recherche en santé du Québec. Ultimement, le projet vise à développer des outils d’imagerie qui pourraient aider à mieux traiter le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète. Le Centre est reconnu comme un chef de file canadien en imagerie moléculaire ainsi que pour son expertise en imagerie par spectrométrie de masse.

Au cœur du projet, les professeurs André Carpentier, du Département de médecine, Éric Turcotte, du Département de médecine nucléaire et radiobiologie, et Robert Day, du Département de pharmacologie, ont pris part à cette importante annonce, le 15 juin.

Cibler des biomarqueurs

Le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète sont responsables des deux tiers des décès et drainent les trois quarts des coûts du système de santé. Les modalités d’imagerie moléculaire – tomographie d’émission par positrons (TEP), imagerie par résonance magnétique (IRM) et imagerie optique – sont des outils diagnostiques révolutionnaires en pleine expansion qui peuvent améliorer la détection et le traitement de ces maladies.

La pleine exploitation du potentiel clinique de l’imagerie moléculaire repose toutefois sur le développement de sondes d’imagerie capables de cibler des biomarqueurs moléculaires spécifiques à ces maladies et qui peuvent être exploités chez l’humain.

Robert Day, professeur au Département de pharmacologie
Robert Day, professeur au Département de pharmacologie

«Le projet vise à renforcer les maillons faibles de la chaîne de découverte de biomarqueurs à leur application clinique pour que le traitement du cancer, des maladies cardiovasculaires et métaboliques devienne une réalité», a souligné le professeur Robert Day, chercheur à l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke et membre du Centre Étienne-Le Bel. «Pour ce faire, nous allons implanter l’imagerie par spectrométrie de masse à Sherbrooke. Cette nouvelle modalité de pointe permet le criblage moléculaire dans l’espace au sein des tissus sains et pathologiques, accélérant ainsi la découverte de nouveaux biomarqueurs pouvant être exploités pour la synthèse de sondes d’imageries moléculaires spécifiques (TEP ou IRM).»

Par la suite, une nouvelle équipe aura le mandat d’assurer un transfert rapide et efficace de ces sondes d’imagerie vers les applications cliniques, c’est-à-dire auprès des patients.

Le présent projet permettra au Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel de réaffirmer sa position de leader en transfert des connaissances exploitant l’imagerie médicale, et d’élargir sa gamme de services cliniques. Ce modèle de transfert horizontal, direct et intégré, qui cible le cancer ainsi que les maladies métaboliques et cardiovasculaires, sera par la suite appliqué à toutes les maladies.

Le développement en synergie de l'imagerie par spectrométrie de masse, de la chimie des sondes d’imagerie moléculaire et leur validation in vivo permettra au Centre Étienne-Le Bel de mettre encore davantage au service de la recherche innovante en cancer, en diabète et en maladies cardiovasculaires deux de nos grandes plateformes méthodologiques d’excellence, soit l’imagerie moléculaire et la spectrométrie de masse.

Avec la collaboration de l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, ainsi qu’avec l’appui de partenaires industriels internationaux, le Centre établira un modèle de recherche novateur allant de la molécule à l’humain pour améliorer les méthodes diagnostiques de la médecine personnalisée de demain, en plus de répondre aux besoins croissants de formation dans ces domaines, et créant des emplois durables de haute qualité.

Les chercheuses et chercheurs impliqués dans le projet sont reconnus internationalement en pharmacologie, protéomique, métabolomique, chimie médicinale et radiochimie, TEP, IRM, cancer, diabète et maladies cardiovasculaires.

Les retombées potentielles sont notoires tant dans le domaine de la pharmaceutique et de l'imagerie médicale que de l'environnement. Le développement et la validation de nouvelles méthodes diagnostiques exploitant la TEP, en remplacement de la médecine nucléaire classique, pourrait éventuellement contribuer à diminuer la demande en isotopes médicaux conventionnels, principalement le technétium 99m.

D’après un communiqué du Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel


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