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Ruralité et approches innovantes ont marqué la 2e Semaine de la recherche sociale

Paul Morin, professeur au Département de service social
Paul Morin, professeur au Département de service social
Photo : Michel Caron

Près de 150 personnes ont participé aux différentes activités de la 2e Semaine de la recherche sociale, du 22 au 26 mars. «Les échanges ont été de grande qualité et ont suscité un intérêt marqué auprès du public», résume le professeur Paul Morin, directeur de la recherche au Centre affilié universitaire du CSSS-IUGS. Ce centre, le seul à l'extérieur de Montréal et Québec parmi les six que compte la province, regroupe des chercheuses et chercheurs intéressés à bonifier les pratiques sociales pour améliorer la qualité de vie des gens qui bénéficient du soutien des CSSS. L’événement annuel a permis aux participants de partager des expériences innovantes, en plus de s’intéresser davantage à la question de la ruralité.

Perspective régionale et ruralité

Parmi les événements marquants de l’édition 2010, le professeur Morin signale les présentations consacrées aux expériences d'intervention territoriales en CSSS. «Ces présentations ont suscité un intérêt marqué et s'inscrivent clairement dans la mission d'un centre affilié universitaire qui est notamment de contribuer à la mise sur pied et à l'évaluation d'expériences innovantes qui agissent sur des déterminants sociaux de la santé, comme la pauvreté, par exemple», dit-il.

Le professeur Sylvain Bourdon, de la Faculté d’éducation, a pris part à la Semaine de la recherche sociale.
Le professeur Sylvain Bourdon, de la Faculté d’éducation, a pris part à la Semaine de la recherche sociale.
Photo : Michel Caron

La Semaine de la recherche sociale a fait une plus grande place aux activités traitant du thème de la ruralité, qui correspond à la réalité de la région. «On oublie trop souvent qu'outre Sherbrooke et Magog, tout le reste du territoire estrien est rural, explique le professeur. Nous sommes fiers d'avoir pu faire ce maillage entre la recherche et le monde de la ruralité. Il s'agit toutefois d'un modeste début, beaucoup de travail nous attend.»

Comment se porte la recherche sociale, à une époque où les services sociaux semblent parfois difficilement en mesure de combler l'ensemble des besoins? «La recherche sociale est un secteur qui pourrait bénéficier d'une plus grande audience auprès des décideurs compte tenu de son apport à l'avancement des connaissances, répond Paul Morin. Il n'en reste pas moins que l'expérience des centres affiliés universitaires est tout à fait novatrice au Canada, le Québec étant la seule province à avoir de tels centres de recherche rattachés à des établissements de santé et de services sociaux.»

Lier les disciplines

La Semaine de la recherche sociale présentait un caractère interdisciplinaire. De l’avis du professeur Morin, l’événement a permis de mettre la table à une plus grande collaboration entre chercheurs de différents domaines distincts. «C'est d’ailleurs ce que nous souhaitons, dit-il. Par exemple, mentionnons la participation du psychiatre Daniel Guimaraes, du CHUS, qui comme membre de l'axe santé mentale, s'implique grandement. À la suite de sa participation, deux travailleuses sociales du CSSS sont maintenant membres du comité interculturel du Département de psychiatrie.»

Plusieurs chercheuses et chercheurs de l’UdeS rattachés aux facultés des Lettres et sciences humaines, d’Éducation ainsi que de Médecine et sciences de la santé comptaient parmi les conférenciers de la Semaine de la recherche sociale.