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Faculté de médecine et des sciences de la santé

Un chercheur de l'Université découvre la cause d'une maladie de la peau

Richard Leduc
Richard Leduc

Le professeur Richard Leduc, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, membre de l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke, a découvert la cause d'une forme rare d'ichtyose, une maladie de la peau. Cette découverte est publiée dans l'édition d'avril de la revue scientifique Journal of Biological Chemistry.

Les ichtyoses sont des maladies cutanées caractérisées par l'accumulation de squames épidermiques. La peau prend l'aspect d'écailles de poisson, explique le dermatologue Bruno Maynard, également professeur à la Faculté : «Les ichtyoses sont héréditaires et les manifestations apparaissent durant les premiers mois ou les premières années de la vie et qui persistent à l'âge adulte. L'ichtyose vulgaire est la plus fréquente et elle affecte une personne sur 250.» Le professeur Richard Leduc, à travers ses recherches, a découvert la cause d'une ichtyose, nommée ichtyose avec hypotrichose, qui associe une ichtyose à une raréfaction des cheveux et des poils. C'est la mutation d'une enzyme appelée matriptase qui engendre la maladie.

Quand le hasard fait bien les choses

Cette découverte est tout de même le fruit d'une coïncidence. Récemment, le professeur Leduc orientait ses recherches vers le rôle de la matriptase dans le développement de cellules cancéreuses. En consultant la littérature scientifique sur cette enzyme, il est tombé par hasard sur les travaux de chercheurs d'Israël qui rapportaient la mutation dans le gène de la matriptase, sans toutefois démontrer la conséquence de cette altération. Sans hésitation, il décide alors de poursuivre plus à fond les recherches par des essais en laboratoire. En collaboration avec le professeur Pierre Lavigne, Richard Leduc et son équipe découvrent que la mutation fait en sorte que les cellules de la peau des patients atteints de la maladie produisent une enzyme complètement inactive.

Le professeur affirme que ces recherches permettront de mieux comprendre le rôle de cette enzyme, non seulement dans cette maladie bénigne, mais aussi dans des désordres plus graves tel le cancer