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1,5 M$ pour des recherches dans le domaine de la santé

Trois nouvelles chaires de recherche du Canada à l'UdeS

L'une des trois nouvelles chaires s'intéressera à l'organisation des services de première ligne et à l'intégration des soins.
L'une des trois nouvelles chaires s'intéressera à l'organisation des services de première ligne et à l'intégration des soins.
Photo : Michel Caron - Archives

Trois professeurs de la Faculté de médecine et des sciences de la santé deviennent titulaires de prestigieuses chaires de recherche du Canada. Ils entreprennent ainsi des recherches importantes en santé, grâce à un investissement total de 1,5 M$, confirmé le 12 octobre par le Programme des chaires de recherche du Canada.

Au Département de radiologie diagnostique, le professeur Kevin Whittingstall développera des techniques d'imagerie non invasive pour mieux caractériser et diagnostiquer les maladies du cerveau. La professeure Astrid Brousselle, du Département des sciences de la santé communautaire, contribuera à l'amélioration du système de santé grâce à l'évaluation des interventions en milieu hospitalier. Enfin, François Bachand, professeur au Département de biochimie, mènera des études pour prévenir l'expression d'ARN aberrant afin de réduire les risques de cancer.

Décoder les signaux du cerveau

Kevin Wittingstall
Kevin Wittingstall
Photo : Robert Dumont - Archives

Chaque seconde, nous sommes inondés de données provenant d'une multitude de sources, dont la vue, l'ouïe et le toucher. Les 100 milliards de neurones du cerveau humain communiquent entre eux par de petites impulsions électriques afin d'organiser cette avalanche de données, les décoder et leur répondre efficacement. Ce phénomène inouï est maintenu par un apport constant de sang vers les neurones, les préparant à répondre à la prochaine tâche.

De quelle façon le cerveau peut-il maintenir cet équilibre délicat entre l'activité neurale et l'apport sanguin au cerveau, que l'on appelle le couplage neurovasculaire? Est-ce que la perturbation de cet équilibre peut être reliée à des maladies cérébrales? Telles sont certaines des questions auxquelles Kevin Wittingstall tente de répondre dans le cadre de la Chaire de recherche du Canada en couplage neurovasculaire.

Les outils de recherche développés par le laboratoire du professeur Whittingstall permettront de comprendre le comportement du couplage neurovasculaire tant dans un cerveau sain que dans celui de patients affectés par une maladie neurologique, telle une tumeur. Développée en collaboration avec des neurochirurgiens et des neurologues, cette méthode deviendra une façon sécuritaire et précise de détecter et de traiter des maladies neurologiques.

L'évaluation en appui à l'amélioration du système de santé

Astrid Brousselle
Astrid Brousselle
Photo : Centre de recherche de l'hôpital Charles-LeMoyne

Le système de santé est un secteur d'activité important : il est un des déterminants de la santé des populations et représente 10 % du produit intérieur brut. Comme ce système est soumis à de nombreuses pressions technologiques, démographiques et financières, il est important d'orienter son évolution afin qu'il réponde toujours mieux aux besoins de la population.

Astrid Brousselle, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en évaluation et amélioration du système de santé, est une experte de l'analyse du système de santé ainsi que des théories, des concepts et des méthodes en évaluation. La professeure Brousselle concevra des approches novatrices en évaluation dans le but de renforcer l'influence de la recherche sur la pratique. Elle appliquera aussi ces approches novatrices dans un large éventail de projets de recherche dans des domaines comme l'organisation des services de première ligne et l'intégration des soins.

L'objectif d'Astrid Brousselle est d'utiliser stratégiquement l'évaluation, en fonction des contextes de l'intervention et de l'évaluation, pour favoriser la transformation des pratiques. L'évaluation devient alors un levier pour l'amélioration du système de santé.

L'expression génique… imparfaite!

François Bachand
François Bachand
Photo : Robert Dumont - Archives

L'expression des gènes est le processus par lequel l'information du génome est utilisée dans la synthèse des ARN messagers (ARNm), nécessaire à la synthèse de protéines. Jusqu'à tout récemment, les connaissances en biologie suggéraient que l'expression génique était un processus sans faute. Or il semble maintenant évident que l'expression génique est un processus imparfait, placé sous la haute surveillance de mécanismes de contrôle de qualité. Des défauts dans ces mécanismes de surveillance peuvent entraîner des maladies, y compris différents types de cancer.

Dans le cadre de la Chaire de recherche du Canada en contrôle de qualité de l'expression génique, François Bachand entend étudier les systèmes de surveillance qui sont responsables d'assurer une expression génique sans faute. Dans un deuxième temps, les travaux du chercheur tenteront d'éclairer l'importance du contrôle de qualité de l'expression génique dans diverses maladies, dont certains types de cancers et de dystrophie musculaire. Ainsi, les recherches du professeur Bachand permettront de définir de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles pour le traitement de nombreuses maladies.