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Violences à caractère sexuel (VACS)

Une formation obligatoire pour savoir où tracer la ligne

Ce n'est pas l'intention qui compte : c'est l'effet!

Les violences à caractère sexuel se déclinent sous plusieurs formes. Afin que l’ensemble de la communauté universitaire puisse être au fait de ce que l’on considère comme une violence à caractère sexuel et y être davantage sensibilisée, elle devra suivre une formation obligatoire en ligne traitant de cet enjeu.

Du 13 mai au 31 août prochain, les membres du personnel – enseignant, cadre, professionnel et de soutien – devront faire la formation. Les étudiantes et étudiants seront invités à la suivre au début de l’automne 2020.

Cette formation présente les différentes définitions des violences à caractère sexuel (VACS) et aborde le consentement, l'intervention des témoins, le soutien aux personnes touchées et d'autres contenus visant à faire de l'UdeS un milieu exempt de VACS. D’une durée de 45 minutes, elle est accessible en se connectant à la plate-forme électronique Moodle.

Vers un changement de culture

« En décembre 2018, nous nous sommes dotés d’une politique visant à prévenir et à combattre les VACS. Cette formation, qui doit être suivie par l’ensemble de notre communauté, en vertu d’obligations gouvernementales, vient renforcer tout ça. C’est un outil inévitable pour amorcer un changement de mentalité », précise le professeur Jean Goulet, vice-recteur aux ressources humaines et aux relations internationales.

La violence à caractère sexuel constitue un problème important et elle n’est pas tolérée à l'UdeS. Elle touche principalement les femmes, mais les hommes en sont aussi victimes.
La violence à caractère sexuel constitue un problème important et elle n’est pas tolérée à l'UdeS. Elle touche principalement les femmes, mais les hommes en sont aussi victimes.
Photo : Michel Caron - UdeS

La professeure Jocelyne Faucher, secrétaire générale et vice-rectrice à la vie étudiante, ajoute que l’un des objectifs visés par la formation est que toute la communauté universitaire, et par extension l’ensemble de la population, comprenne qu’en 2020, des comportements qui avaient peut-être été tolérés jusqu’à maintenant n’ont désormais plus leur place.

Dans le cas de blagues, de commentaires, souvent, les gens diront qu’ils n’avaient pas de mauvaises intentions, illustre-t-elle.  Mais ce n’est pas l’intention qui compte, c’est l’effet. Et l’effet varie d’une personne à l’autre. C’est important de savoir où tracer la ligne et savoir comment la respecter.

Une responsabilité qui nous concerne toutes et tous

Conseillère au Bureau du respect des personnes, Isabelle Duclos ajoute que c'est l'affaire de toutes et tous, de contribuer à faire de l'UdeS un milieu exempt de VACS :

Il est toutefois important de savoir comment intervenir comme témoins actifs lors de tels contextes. La formation vise à rendre les gens plus à l’aise d’intervenir lors de situations qui peuvent nous sembler inconfortables. Un milieu exempt de VACS est la responsabilité de chaque membre de la communauté universitaire. Ainsi, la formation présente différents moyens pour intervenir comme témoin actif.

La vice-rectrice Faucher précise par ailleurs que les personnes vivant ou ayant vécu des VACS ne doivent pas rester seules avec leur secret, et qu’elles ne doivent pas hésiter à en parler à quelqu’un de confiance :

Trop souvent, les premiers sentiments que ressentent une victime de VACS, c’est la honte et la culpabilité. Il faut que ça cesse!

Que ce soit pour signaler une plainte ou bénéficier d’un soutien psychologique, de nombreuses ressources sont mises à la disposition des personnes qui vivent des situations difficiles.

Il est à noter que la formation obligatoire portant sur les VACS vient s’ajouter à une série de mesures déjà en place depuis quelques années pour prévenir et combattre ces violences.


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