Aller au contenu

Concours de bourses postdoctorales Claire-Deschênes

Prix innovateur pour 8 gagnantes : un poste de professeure en génie garanti!

Le doyen de la Faculté de génie, Pr Patrik Doucet, la vice-doyenne à l'ÉDI, Pre Nathalie Roy, la nouvelle docteure d'honneur en génie, Pre Claire Deschênes, et le recteur, Pr Pierre Cossette.
Le doyen de la Faculté de génie, Pr Patrik Doucet, la vice-doyenne à l'ÉDI, Pre Nathalie Roy, la nouvelle docteure d'honneur en génie, Pre Claire Deschênes, et le recteur, Pr Pierre Cossette.
Photo : Michel Caron - UdeS

Atteindre 30 % de femmes parmi les nouveaux ingénieurs en 2030, c'est l'objectif que s'est fixé Ingénieurs Canada. À la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke, on vise la même chose, avec une cible intermédiaire qui consiste à atteindre un corps professoral composé à 20 % de femmes d’ici 2022. Des chiffres, oui, mais surtout des objectifs concrets qui pourront être atteints avec plusieurs actions elles aussi concrètes, précises et bien alignées dans le temps. Équité, diversité, inclusion : pour s’ouvrir aux nouveaux talents et à de nouvelles perspectives qui nous procureront une meilleure compréhension de la société pour laquelle nous mettons notre enseignement et notre recherche à contribution.

Un concours qui sort de l’ordinaire

Pour rendre cet objectif atteignable, la Faculté de génie, toujours innovatrice et audacieuse, a décidé de lancer un concours tout à fait à cette image. Il offrira la chance aux doctorantes finissantes en sciences et génie à la grandeur du Canada de participer à un concours de bourses stratégiques, qui consiste à offrir 8 bourses postdoctorales à 8 jeunes femmes, avec en prime un poste de professeure garanti au sein de la Faculté. Huit femmes, huit bourses, huit programmes. Le compte est bon! Quatre candidates seront choisies d’ici la fin de l’hiver pour l’année 2019-2020, et les quatre autres le seront à l’automne 2020 pour l’année 2020-2021.

Toutes les formes d’innovations, de créations et d’audace qui caractérisent l’Université de Sherbrooke viennent en grande partie de la diversité sous toutes ses formes que l’on y trouve et qui est mise de l’avant. On n’a pas peur d’oser, autant par les moyens choisis que par les fins visées. À la Faculté de génie, le plus grand pas à faire en termes de diversité est d’accroître la représentativité féminine au sein du corps professoral. Ce grand concours nous fera faire un pas de géant et deviendra ainsi un moyen concret d’aller encore plus loin dans l’innovation, affirme le Pr Patrik Doucet, doyen de la Faculté de génie.

Un nom de concours qui allait de soi

Cette année, la Faculté de génie a décidé d’offrir un doctorat d’honneur à madame Claire Deschênes pour sa contribution à la recherche et à l’enseignement en génie mécanique et pour sa promotion remarquable pour les femmes en sciences et en génie.

C’est lors de sa conférence donnée aujourd’hui au Centre culturel de l’UdeS que le doyen, en compagnie du recteur, a fait l’annonce de ce concours, qui portera d’ailleurs le nom de Mme Deschênes : Concours de bourses postdoctorales Claire-Deschênes. Cette annonce a brillamment été orchestrée de façon à surprendre l’actuelle titulaire de la Chaire pour les femmes en sciences et génie au Québec, la Pre Eve Langelier, qui était à la tête de l’organisation de cette conférence, sans toutefois savoir que le concours allait être lancé à ce moment, et, surtout, qu’il porterait le nom de son mentor. Par cette initiative, la Faculté voulait reconnaître tout le travail accompli par Pre Langelier dans le cadre de la Chaire.

Je suis très fière de m’associer à ce concours de bourses postdoctorales : huit femmes, huit bourses, huit programmes d’études, huit postes de professeure en génie! J’applaudis chaudement la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke pour cette initiative remarquable, affirme madame Deschênes. Permettez-moi aussi de partager la vision d’avenir qu’elle m’inspire. Dans 25 ans, les récipiendaires de ces bourses formeront encore un groupe de femmes scientifiques uniques, compétentes et soudées. On parlera d’elles pour leur rôle de modèles auprès des plus jeunes, pour les retombées de leurs recherches et pour leur leadership.

La conférence de madame Deschênes portait notamment sur les deux missions qui ont teinté son riche parcours de professeure en génie mécanique à l’Université Laval : mieux comprendre la nature des phénomènes hydrauliques qui affectent les performances des turbines hydrauliques et multiplier les projets visant à comprendre les freins à la participation des femmes dans les professions liées aux sciences et au génie et expérimenter différentes pistes de solutions pour tenter d’y remédier.

Claire Deschênes a été nommée Membre (C.M.) de l’Ordre du Canada. Professeure à la retraite et associée au Département de génie mécaniqueelle est la première femme à avoir enseigné le génie à l'Université Laval. Elle a aussi fondé un laboratoire spécialisé dans son domaine, le Laboratoire de machines hydrauliques de l’Université Laval (LAMH), ainsi qu’un consortium réunissant universitaires et partenaires industriels. Mme Deschênes contribue de façon significative au savoir-faire de la communauté scientifique et à la formation de la relève. On lui doit aussi l’établissement de trois organisations internationales qui favorisent la présence des femmes en sciences et en génie. De 1997 à 2005, elle a été titulaire de la Chaire CRSNG/Alcan pour les femmes en sciences et génie au Québec dans le but de répondre au besoin de personnel scientifique hautement spécialisé en innovation au Canada et de favoriser l'avancement professionnel des femmes scientifiques et ingénieures.

Les détails du concours

Ce concours de bourses stratégiques, dans sa forme et ses applications concrètes, est du domaine du jamais vu en matière de recrutement. Si l’affichage et le processus de sélection sont similaires aux processus classiques, la récompense comme récipiendaire d’une des 8 bourses reste plutôt originale!

On est vraiment fiers à la Faculté de génie d’avoir mis sur pied ce concours, qui permettra à plusieurs jeunes femmes en sciences et génie d’avoir leur chance de se faire connaître, ajoute Pre Nathalie Roy, vice-doyenne adjointe à l’équité, la diversité et l’inclusion (ÉDI). L’UdeS croit vraiment aux bienfaits qui découlent de son adhésion aux principes de l’ÉDI. Et de nous donner son aval aussi rapidement pour un tel projet en est l’exemple parfait.

Il faut avoir complété au moins deux années de doctorat et avoir réussi l’examen général prédoctoral ou avoir terminé son doctorat depuis deux ans ou moins pour être admissible au concours de bourses. Si la candidate a fait ses études doctorales à Sherbrooke, le stage postdoctoral doit se faire ailleurs, et si la candidate est de l’extérieur, le stage peut se faire à Sherbrooke ou à l’extérieur. Tous les détails du concours suivront au cours du mois de novembre.


Informations complémentaires