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Ma thèse en 180 secondes : un exposé sur la réduction des déchets électroniques gagne le cœur du jury et du public

Elodie Nguena est doctorante au Département de génie électrique et de génie informatique. Elle rédige sa thèse sous la direction du professeur David Danovitch et effectue ses recherches à l'Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT).
Elodie Nguena est doctorante au Département de génie électrique et de génie informatique. Elle rédige sa thèse sous la direction du professeur David Danovitch et effectue ses recherches à l'Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT).
Photo : Maxime Picard

C’est une doctorante en génie, Élodie Nguena, qui remporte l’édition locale du concours Ma thèse en 180 secondes grâce à sa prestation convaincante sur la réduction du gaspillage de pièces électroniques en usine, laquelle lui a également valu le Prix du public.

Pour une huitième année, l’Université de Sherbrooke a pris part au concours international Ma thèse en 180 secondes en tenant une sélection locale, le 26 mars, au Campus principal. En tout, 14 doctorantes et doctorants sont montés sur scène afin de se prêter au difficile exercice de vulgariser leur thèse de doctorat en 3 minutes.

Devant un jury composé de quatre membres du corps professoral et d’une spécialiste des communications, les personnes participantes ont déployé leurs talents d’orateur dans le but de se qualifier pour la finale nationale en mai prochain.

En tout, 14 doctorantes et doctorants sont montés sur scène afin de se prêter au difficile exercice de vulgariser leur thèse de doctorat en 3 minutes.
En tout, 14 doctorantes et doctorants sont montés sur scène afin de se prêter au difficile exercice de vulgariser leur thèse de doctorat en 3 minutes.
Photo : Maxime Picard

C’est Elodie Nguena, de la Faculté de génie, qui a remporté le premier prix grâce à sa présentation habilement ficelée portant sur la réduction des déchets électroniques en usine. Ponctué d’éléments humoristiques parfaitement dosés, son exposé lui a aussi valu le Prix du public, une nouvelle distinction cette année.

Terminator contre le cyborg T-1000

Les déchets engendrés par les produits électroniques constituent une préoccupation bien actuelle. Elodie s’est d’ailleurs servie de cette réalité comme entrée en matière pour sa présentation :

La gagnante s’est vu remettre un prix en argent de 250 $ du Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS). La voici en présence d’un représentant du REMDUS et des membres du jury.
La gagnante s’est vu remettre un prix en argent de 250 $ du Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS). La voici en présence d’un représentant du REMDUS et des membres du jury.
Photo : Maxime Picard

« Ordinateurs, téléphones, téléviseurs intelligents, montres connectées… l’électronique est partout de nos jours! Malheureusement, les défauts de fabrication sont souvent inévitables dans l’industrie, et des milliers de tonnes de déchets électroniques, l’équivalent de plusieurs tours Eiffel, sont produites et jetées chaque année. Mais pourquoi autant de déchets? Parce que le plus souvent, un petit composant défectueux peut entraîner le rejet de toute une grande pièce. »

Comme solution, l’étudiante en génie, qui effectue ses recherches à l'Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT), propose d’utiliser du gallium liquide, un métal qui permet de dessouder la composante défectueuse sans abîmer les autres parties de la pièce électronique. Pour illustrer sa découverte, elle a fait allusion aux personnages tirés du film Terminator :

« On se rappelle tous du film Terminator, avec le méchant cyborg T-1000 qui prenait différentes apparences en se transformant en métal liquide. Tout comme T-1000, le gallium est un métal liquide et malléable à température ambiante. Il est aussi destructeur pour d’autres métaux, comme l’aluminium ou l’étain. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas le méchant de l’histoire ici, c’est le gentil! »

Selon l’étudiante, son projet de thèse met de l’avant une solution qui réduit à la fois les coûts de production des pièces électroniques et l’empreinte écologique des entreprises qui les fabriquent.

Qu’est-ce qui a incité Elodie à participer au concours?

J’ai voulu me challenger! En fait, je voulais juste voir si j’allais réussir. Les années passées, je me disais que c’était impossible de résumer ma thèse en 180 secondes… Mais comme c’est ma dernière année de thèse, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais. J’ai suivi un cours en communication pour me préparer à ma soutenance de thèse, alors j’ai choisi de me prêter à l’exercice.

Le 2e prix a été accordé à Alex Brice Poungoue Mbeunmi, de la Faculté de génie.
Le 2e prix a été accordé à Alex Brice Poungoue Mbeunmi, de la Faculté de génie.
Photo : Maxime Picard

Pour sa part, Alex Brice Poungoue Mbeunmi, de la Faculté de génie, a terminé en deuxième place grâce à sa présentation ayant pour thème l’amélioration de la communication à distance à l’aide d’un nouveau type de récepteur optique.

Direction Gatineau pour la finale nationale!

Grâce à sa prestation convaincante, Elodie Nguena aura le privilège de représenter l’Université de Sherbrooke à la finale nationale qui aura lieu dans le cadre du 87e Congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) le 29 mai prochain, à l'Université du Québec en Outaouais. Elle courra la chance de recevoir un prix en argent de 1500 $ et de s’envoler à Dakar, au Sénégal, pour participer à la finale internationale en septembre 2019.

Qu'est-ce que Ma thèse en 180 secondes? C'est un concours de vulgarisation orale qui récompense les talents de communicateur d’étudiantes et d’étudiants du 3e cycle. L’objectif : expliquer en termes clairs et imagés leurs travaux de recherche à un public profane, le tout, en trois minutes. Le concours a été lancé par l’ACFAS en 2012 sur le modèle de la compétition américaine Three Minute Thesis. Ma thèse en 180 secondes se déroule en trois phases : l’édition locale, la finale nationale et grande finale internationale. Le concours offre la chance inouïe aux participantes et participants de diffuser leurs travaux, de multiplier les possibilités de réseautage et de parfaire leurs aptitudes en communication.


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