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Francisation sur les lieux de travail

Des commerçants de Sherbrooke jumelés à des étudiantes de l’UdeS pour l’apprentissage du français

Les personnes suivantes ont pris la parole lors du lancement (de gauche à droite) : Wim Remysen, professeur au Département des lettres et communications de l'Université de Sherbrooke; Marie-Laure Konan, directrice du développement des compétences, responsable du dossier de francisation à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain; Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française; Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain; Anick Lessard, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke; et Pierre Cossette, recteur de l'Université de Sherbrooke.
Les personnes suivantes ont pris la parole lors du lancement (de gauche à droite) : Wim Remysen, professeur au Département des lettres et communications de l'Université de Sherbrooke; Marie-Laure Konan, directrice du développement des compétences, responsable du dossier de francisation à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain; Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française; Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain; Anick Lessard, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke; et Pierre Cossette, recteur de l'Université de Sherbrooke.
Photo : Michel Caron - Université de Sherbrooke

Le défi d’apprendre le français se pose avec acuité pour certains nouveaux arrivants qui n’ont pas tous l’occasion de s’inscrire à des cours. C’est entre autres le cas des commerçants qui sont seuls dans leur établissement et qui ont souvent un horaire de travail chargé qui les empêche de se rendre en classe. Le projet J’apprends le français : jumelage linguistique commerçants-étudiants, offert cet automne dans la région par l’Université de Sherbrooke et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, vise à les aider à développer leurs compétences en français en leur offrant une formation sur leur lieu de travail.

« C’est là un projet exemplaire à tous points de vue. Il met de l’avant, auprès du commerçant, la valeur ajoutée de parler français sur le plan des affaires. De plus, il établit des maillages inédits qui ne peuvent être que favorables à la promotion de notre langue commune et offre une occasion de convergence à divers milieux : commerçants, professeurs, étudiants, auteurs, artistes, groupes communautaires, organismes de francisation et citoyens. Cela témoigne de façon convaincante que la vitalité de notre langue est une tâche collective interpellant l’ensemble de la société. Je souhaite que de telles initiatives regroupant le plus grand nombre d’intervenants de l’espace public québécois se réalisent partout au Québec », souligne la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française, Mme Nathalie Roy.

« L’UdeS est enchantée de participer à l’établissement du programme de jumelage dans la région, mentionne pour sa part le recteur, professeur Pierre Cossette. Nous sommes toujours volontaires pour les partenariats audacieux, ici comme ailleurs, et celui-ci représente une éloquente contribution au vivre ensemble, qui fait partie de nos priorités de recherche et de contribution à la société ».

Un projet novateur développé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain

« Ce projet a pour objectif de rendre les apprenants – une douzaine de commerçants de la région dans le cadre de ce projet pilote – plus à l’aise d’utiliser le français avec leurs clients, explique le professeur Wim Remysen, un des responsables du projet à l’Université de Sherbrooke. Chaque apprenant est jumelé à une étudiante-mentore qui lui propose une formation adaptée en français, à raison de deux heures par semaine. L’intérêt de cette approche est double. D’une part, le contenu des cours est adapté aux compétences déjà acquises de l’apprenant et à ses besoins réels en matière d’expression en français. D’autre part, le jumelage est propice à l’intégration sociale et culturelle de l’apprenant. »

Le projet est organisé pour la première fois à Sherbrooke grâce à une collaboration entre la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, l’Université de Sherbrooke, la Ville de Sherbrooke et le gouvernement du Québec, avec l’appui de plusieurs partenaires : la Chambre de commerce de Sherbrooke, l’Association des auteures et auteurs de l’Estrie, et le Service d’aide aux Néo-Canadiens à Sherbrooke.

Ce projet a été développé et offert à Montréal par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain depuis octobre 2016, où il remporte un franc succès. « La connaissance du français est essentielle pour réussir en affaires au Québec. C’est pourquoi la Chambre a mis sur pied un programme de jumelage linguistique bien adapté à la réalité des commerçants et qui répond à leurs besoins. De plus, ce programme permet aux étudiants-mentors d’acquérir une expérience concrète dans leur domaine d’étude. Nous sommes fiers d’avoir développé ce programme qui facilite l’intégration des commerçants dans leur communauté », a déclaré M. Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Pour découvrir la culture du Québec

Le projet prévoit également un volet culturel dont l’objectif est d’amener les participants à découvrir des productions culturelles québécoises réalisées en français, et ce, de façon à les initier à d’autres formes d’utilisation de la langue qu’ils apprennent.

« La démarche de francisation proposée dans ce projet est élargie pour permettre aux participants de découvrir la culture québécoise, indique la professeure Anick Lessard, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke. L’occasion leur sera donnée de voir des spectacles et d’autres productions culturelles et de rencontrer des auteurs et des artistes de la région, qui agiront également à titre de mentors auprès des apprenants. Notre souhait est que ces derniers deviennent à leur tour des acteurs de francisation dans leur milieu. »

C’est le tissu social de Sherbrooke qui se voit transformé positivement grâce à ce projet. À terme, ce sont les habitants des divers quartiers impliqués qui en profiteront.

« Première ville fusionnée à se doter d’une politique d’accueil et d’intégration des personnes immigrantes, Sherbrooke est très fière de sa communauté où vivent en harmonie des citoyens de toutes origines. Je suis persuadé que le projet de jumelage linguistique de l’Université de Sherbrooke sera un outil de plus pour favoriser le mieux-vivre ensemble, tout en soutenant, bien entendu, l’intégration des commerçants et des commerçantes allophones », a affirmé le maire de Sherbrooke, M. Steve Lussier.

Valoriser et promouvoir la langue française

J’apprends le français : jumelage linguistique commerçants-étudiants est soutenu financièrement par le gouvernement du Québec, la Ville de Sherbrooke et l’Université de Sherbrooke dans le cadre de l’Entente de développement culturel de la ville de Sherbrooke 2018-2020. Ces investissements s’inscrivent aussi dans le cadre de la Stratégie partenariale de promotion et de valorisation de la langue française 2016-2021, dont l’un des objectifs prioritaires est de renforcer le français comme langue d’accueil, de service et de travail, notamment dans les petites et moyennes entreprises.


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