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Solutions technologiques d’impact - Énergie durable

Le 3IT, Bell et Stace s’allient au profit de l’environnement

Le Pr Maxime Darnon et la Pre Maude Josée Blondin, de même que deux étudiants du 3IT, soit Mathieu Blanchard et Rida Farhan, sont tous impliqués dans le projet de station cellulaire solaire.  
Le Pr Maxime Darnon et la Pre MaudJosée Blondin, de même que deux étudiants du 3IT, soit Mathieu Blanchard et Rida Farhan, sont tous impliqués dans le projet de station cellulaire solaire.  
Photo : Michel Caron - UdeS

Bell s’est associée avec l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT), la compagnie Stace et le Laboratoire Nanotechnologies et Nanosystèmes (LN2) afin de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre (GES) de ses tours de télécommunication autonomes en régions éloignées. Pour ce faire, l’énergie solaire sera intégrée aux stations qui devront être déployées pour la mise en place du réseau cellulaire.

Pour maintenir le service de télécommunication dans les régions éloignées, les stations isolées du réseau électrique fonctionnent actuellement avec des génératrices au diesel, qui tournent en permanence et qui émettent beaucoup de GES et de polluants, explique le Pr Maxime Darnon, coordonnateur du projet et directeur de la plateforme d’énergie solaire du 3IT.

« Ce projet porteur vise à transformer le système actuel de ces tours afin qu’il soit plus propre et meilleur pour l’environnement. Pour y arriver, on va utiliser des panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité et des batteries pour stocker les surplus, afin qu’on ait moins besoin de recourir à l’utilisation de diesel », ajoute le professeur associé à la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke (UdeS) et chercheur au Conseil national de la recherche scientifique (CNRS).

Le but du projet, c’est donc de réduire l’empreinte carbone des stations de télécommunication qui sont isolées.

Cela permettra à Bell d’envisager des installations sur une plus large part du territoire, et ainsi de fournir un service de télécommunication de qualité aux populations les plus éloignées, et donc, les plus vulnérables.


Un projet en trois étapes 

Le cœur de ce projet de recherche est basé d’abord sur la modélisation numérique d’une station d’alimentation électrique dédiée aux tours de télécommunication. « Il y aura un travail par ordinateur pour commencer. On va représenter la station dans un logiciel pour faire plusieurs tests de contrôle », explique Maxime Darnon.

L’équipe de recherche travaillera sur la gestion des flux d’énergie pour développer des algorithmes. Lorsque les chercheurs auront trouvé un système qui fonctionne bien, ils pourront passer à la deuxième étape : l’expérimentation.

Lors de cette phase, les tests et la validation des modèles développés par ordinateur seront réalisés dans une station aux dimensions réduites qui sera installée au parc solaire de l’UdeS.

« On sera alors dans un cas réel, donc ce sera l’occasion de vérifier si ce qu’on a développé fonctionne correctement », indique le chercheur principal, entouré d’une équipe de chercheurs du 3IT composée notamment de Maude Josée Blondin, Joao Pedro Fernandes Trovao, Abdelatif Jaouad et Karim Belmokhtar, lequel est également chargé de projet au centre de recherche Nergica et professeur associé à l’UdeS.

C’est d’ailleurs grâce au parc solaire et aux activités de recherche autour de l’énergie renouvelable qui se font au 3IT que ce projet a la chance d’exister, souligne le Pr Darnon.

La tour de télécommunication située à Dorval Lodge dans la réserve faunique La Vérendrye, en Abitibi-Témiscamingue, a été mise en service en février dernier.  
La tour de télécommunication située à Dorval Lodge dans la réserve faunique La Vérendrye, en Abitibi-Témiscamingue, a été mise en service en février dernier.  

Photo : Fournie

Viendra ensuite l’étape de l’implémentation dans une station autonome grandeur nature située dans la réserve faunique La Vérendrye en Abitibi-Témiscamingue, dont la mise en service a eu lieu en février dernier.

On fait souvent l’une ou l’autre des étapes séparément, mais on a rarement la chance de faire vivre un projet du début à la fin. Ce développement en trois étapes est vraiment distinctif.

Maxime Darnon, chercheur principal

Ce projet unique sera d’ailleurs une belle occasion de former des étudiants et du personnel, puisque les chercheurs impliqués pourront mettre en pratique leurs apprentissages, en plus d’avoir accès à la réplique réelle et à l’environnement du 3IT et du LN2.


Étroite collaboration 

Bell fournit notamment la réplique de la tour en Abitibi et l’accès à la station de La Vérendrye, ce qui est « une contribution majeure ». Le 3IT et Stace travaillent quant à eux main dans la main pour la recherche, principalement en ce qui concerne le développement des algorithmes.

« Les deux entreprises sont très impliquées, mais chacune à leur manière. C’est en travaillant les trois partenaires ensemble qu’on va aider Bell à anticiper le développement de nouvelles stations autonomes et à voir si c’est pertinent d’en construire d’autres à l’avenir », soutient le coordonnateur.

Bell est heureuse de travailler avec l'Université de Sherbrooke pour faire en sorte que le Québec demeure à l'avant-garde de l'innovation dans le domaine du sans-fil.

Maxime Darnon, coordonnateur du projet au 3IT, Yann Benoit, directeur national, approvisionnement du réseau et assurance du service pour Bell, et Jacques-Alexandre Fortin, du Groupe de partenariats d'affaires de l'UdeS, devant le parc solaire de l'Université. 
Maxime Darnon, coordonnateur du projet au 3IT, Yann Benoit, directeur national, approvisionnement du réseau et assurance du service pour Bell, et Jacques-Alexandre Fortin, du Groupe de partenariats d'affaires de l'UdeS, devant le parc solaire de l'Université. 
Photo : Martin Blache - UdeS

Yann Benoit, directeur national, approvisionnement du réseau et assurance du service, Bell

« L'objectif de Bell est de transformer la façon dont les Québécois communiquent entre eux et avec le reste du monde, et cela passe par une poursuite active de notre leadership environnemental. Bell se réjouit de poursuivre le développement de cette technologie solaire unique pour l'utiliser sur des sites cellulaires dans d'autres régions éloignées », a ajouté M. Benoit.

La réalisation du projet, dont le budget est de près de 625 000 $, est rendue possible grâce au soutien financier du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) ainsi que du ministère de l'Économie et de l'Innovation par l’entremise de PROMPT, mais aussi grâce à la contribution de Bell et STACE. Notons que le CNRS et le Groupe de partenariats d’affaires de l’Université de Sherbrooke sont également impliqués.

Dans les dernières années, l’UdeS a réalisé différents projets en partenariat avec Bell, de même qu’avec Stace, mais c’est la première collaboration réunissant les trois entités.

C’est peut-être un premier projet les trois ensemble, mais ce n’est certainement pas le dernier! 

Pr Maxime Darnon


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