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Sherbrell : le désinfectant local signé UdeS

Jason Town, étudiant à la maîtrise en chimie, et Josée Maurais, étudiante au doctorat en chimie, préparent du Sherbrell. 

Jason Town, étudiant à la maîtrise en chimie, et Josée Maurais, étudiante au doctorat en chimie, préparent du Sherbrell. 


Photo : Michel Caron - UdeS

Même en temps de pandémie, la communauté étudiante atténue la vague presque inévitable de déchets sanitaires en lançant un produit désinfectant fait maison.

Accompagnés de Philippe Trudeau, de l’équipe du service des immeubles (SSMTE), et de Nicole Wilb, Ph. D., chimiste et conseillère en gestion des risques chimiques, les étudiantes et étudiants du Département de chimie répondent à l’appel dans la course aux antiseptiques. La demande pour des produits désinfectants s’étalant à l’échelle du campus, le personnel du programme a proposé cette idée écoresponsable bien nouée aux habitudes environnementales de l’université. Démarrer le service n’a pas été facile, certaines matières premières, telles que l’éthanol et l’agent moussant qui rend le désinfectant agréable au toucher, étant moins accessibles. Nommé Sherbrell, ce Purell sherbrookois est devenu la nouvelle norme de bienvenue à l’entrée de chaque bâtiment et faculté.

Photo : Michel Caron - UdeS


Précisément, le va-et-vient dans les bâtiments engendre un besoin approximatif de 300 litres de désinfectant par semaine, mais les avantages sont nombreux. Considérant qu’un litre de désinfectant coûte environ 10 $ sur le marché, la production massive du produit à même le campus permet d’économiser jusqu’à 1800 $ par semaine. En diminuant le coût par litre à 4 $, les responsables couvrent les dépenses matérielles et permettent à plusieurs volontaires une compensation pécuniaire intéressante pour ce service désormais essentiel. Également, il faut ajouter que les bouteilles sont soumises à un remplissage hebdomadaire. En date du 20 octobre, près de deux tonnes de produit ont été fabriquées. Bref, l’initiative évite l’abandon de plastique neuf dans les centres de tri… et la libération d'énormément de CO2!

Je souhaiterais que ce genre de projet soit pérennisé après la crise de la COVID. Cela pourrait être étendu à d'autres produits désinfectants et sanitaires qui seraient fabriqués par les associations étudiantes, ce qui leur donnerait un coup de pouce tout en renforçant les liens entre celles-ci et l'Université.

Jérôme Claverie

Enfin, soulignons la grande contribution des nombreux employés et employées du Département de chimie ayant mis la main à la pâte pour concevoir la recette du Sherbrell, notamment en la testant et en s'assurant qu'elle respecte les normes canadiennes de santé. Voilà un projet pour lequel les organisateurs entrevoient déjà la possibilité d'une distribution à plus grande échelle. Ce projet rassembleur saura peut-être encourager la culture florissante du « made in UdeS ».


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