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L’éducation, élément clé d’une citoyenneté mondiale durable

L'UdeS et l'école internationale du Phare participaient au panel organisé par le Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke.
L'UdeS et l'école internationale du Phare participaient au panel organisé par le Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke.
Photo : UdeS - Michel Caron

Dans un monde de plus en plus interconnecté, aux airs de village planétaire, les différents enjeux mondiaux, tels que les inégalités et la pauvreté, se trouvent affichés au grand jour, sans autre forme de procès. Dans pareille conjoncture, comment favoriser une plus grande ouverture à autrui et un monde plus juste? L’éducation à la citoyenneté mondiale apparaît comme un élément éloquent de l’équation, et c’est d’ailleurs sous le thème de l’éducation que se déroulent cette année les 22es Journées québécoises de la solidarité internationale. Organisé par le Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke, un panel réunissant des intervenantes et intervenants du milieu universitaire et secondaire a permis le 15 novembre dernier de mettre en lumière différentes stratégies pour intégrer l’éducation à la citoyenneté mondiale au sein de l’école québécoise.

Le professeur Enrique Correa Molina, vice-doyen au développement international à la Faculté d’éducation, Marie-Ève Chrétien, conseillère pédagogique à l’École de politique appliquée de la Faculté des lettres et sciences humaines ainsi que deux enseignantes et coordonnatrices du programme d’éducation internationale à l’école internationale du Phare, Catherine Olivier et Marie-Claude Codère, ont ainsi démontré que l’éveil à la citoyenneté mondiale des étudiantes et étudiants s’intègre à leur formation dès le secondaire, pour ensuite se poursuivre et s’enrichir jusqu’au niveau universitaire.

Les deux intervenantes de l’école secondaire du Phare, qui accueille des élèves de 47 nationalités différentes, ont souligné que la sensibilité internationale, qui vise à former des citoyennes et citoyens plus ouverts sur le monde, peut aussi se vivre à l’échelle locale. La confection de paniers de Noël, la participation à une marche de solidarité des peuples et la tenue d’une activité de fabrication de chocolat permettant de faire connaître les enjeux du commerce équitable, figurent parmi les exemples évoqués. Ces différentes actions permettent de souligner l’engagement et la volonté des jeunes de contribuer concrètement à l’avènement d’un monde plus solidaire.

Simuler les travaux de l’ONU tant au secondaire qu’à l’université

Du côté de l’Université de Sherbrooke, depuis 25 ans, l’École de politique appliquée inscrit une délégation d’étudiantes et d’étudiants du baccalauréat en études politiques appliquées à la Simulation des Nations unies du National Model United Nations (NMUN). Ainsi, pendant une semaine, quelque 4 000 personnes provenant de partout dans le monde se rencontrent à New York, le temps de simuler les grands travaux des Nations unies. Sous l’impulsion du professeur Pierre Binette, professeur spécialisé en négociation internationale, ce projet rejoint aussi les étudiants de 4e et 5e secondaire de différentes écoles.

Marie-Ève Chrétien, conseillère pédagogique à l'École de politique appliquée
Marie-Ève Chrétien, conseillère pédagogique à l'École de politique appliquée
Photo : UdeS - Michel Caron

Depuis 1997, avec l’appui du Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke, les jeunes du secondaire participent à la Simulation de l’Assemblée générale de l’ONU (SAGNU), supervisés par une équipe formatrice composée d’étudiantes et étudiants du baccalauréat. Ainsi, alors que les étudiants du baccalauréat préparent leur propre simulation, ils préparent la relève à une mini-simulation. Conseillère pédagogique à l’École de politique appliquée, Marie-Ève Chrétien souligne la plus-value de ce projet sur le plan de la collaboration et de l’éducation à la citoyenneté mondiale :

Avec les liens avec nos partenaires, on se rend compte que l’éducation internationale permet de tisser des liens et d’être une communauté plus forte

Former de futurs professionnels ouverts sur le monde

Vice-doyen au développement international à la Faculté d’éducation, le professeur Correa Molina a rappelé que l’internationalisation et la dimension culturelle jouaient un rôle clé dans le Plan stratégique 2018-2022 adopté par l’UdeS.

Il y a une réelle préoccupation de concevoir des programmes de formation qui visent à ce que les futurs enseignants formés soient non seulement compétents dans leur discipline, mais aussi sensibles à autrui, à la réalité et à la richesse que permet la diversité culturelle.

Parmi les orientations de sa Faculté, il a rappelé l’importance de se positionner comme une faculté contributrice essentielle à la société sur les plans local, régional, national et international.

Le professeur Enrique Correa Molina, vice-doyen au développement international à la Faculté d'éducation
Le professeur Enrique Correa Molina, vice-doyen au développement international à la Faculté d'éducation
Photo : UdeS - Michel Caron

À l’instar des enseignantes de l’école internationale du Phare, le professeur Correa Molina a soutenu que l’internationalisation pouvait aussi se vivre dans un contexte local. Sur le plan de la mobilité étudiante, bien qu’actuellement la Faculté reçoive davantage d’étudiantes et d’étudiants de l’international par rapport à celles et ceux qui partent étudier à l’étranger, les futurs enseignants peuvent s’ouvrir à la diversité culturelle en effectuant ici des stages en milieu scolaire. L’Estrie étant de plus en plus multiculturelle, ils ont ainsi la chance d’être sensibilisés à toute cette richesse par leurs contacts privilégiés dans les classes.



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