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Solidaire dans le combat pour la liberté d’expression et d’opinion

Une murale artistique en soutien à Raif Badawi

Photo : Michel Caron

L’Université de Sherbrooke a procédé aujourd’hui au dévoilement d’une murale artistique en soutien à Raif Badawi, en présence de son épouse, madame Ensaf Haidar, afin de rappeler que l’Université de Sherbrooke soutient le blogueur emprisonné depuis juin 2012 et demeure solidaire de son combat pour la liberté d’expression.

La murale, d’une dimension de 4,4 mètres x 4,8 mètres, est une reproduction de l’œuvre originale produite par l'artiste peintre Louis Robichaud qui en a gracieusement cédé les droits. Elle trône maintenant sur le mur de l’entrée principale de la Galerie d’art, adjacente au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Elle porte la mention « Solidaire dans le combat pour la liberté d’expression et d’opinion. L’Université de Sherbrooke soutient Raif Badawi. »

L’Université de Sherbrooke, solidaire dans le combat pour la liberté d’expression et d’opinion

Le recteur, Pierre Cossette, pendant la cérémonie d'inauguration.
Le recteur, Pierre Cossette, pendant la cérémonie d'inauguration.
Photo : Michel Caron

« Un an après lui avoir attribué un doctorat honorifique, l’Université de Sherbrooke souhaite réitérer son soutien à Raif Badawi dans son combat pour la liberté d’expression, mentionne le recteur Pierre Cossette. Sa cause rejoint nos valeurs d’engagement et d’université humaine et nous incite à unir notre voix à celle de toutes les personnes et de tous les groupes qui réclament sa libération. »

Le professeur Sébastien Lebel-Grenier, doyen de la Faculté de droit, souligne quant à lui que « la liberté d’expression protège non seulement la capacité d’exprimer des pensées qui confortent l’opinion majoritaire, elle permet surtout de remettre en question l’ordre établi de manière pacifique. La libre expression d’opinions dissidentes ou minoritaires est le fondement de la recherche de la vérité. Elle est aussi le moteur de l’innovation et de l’avancement puisqu’elle permet de questionner ce que nous tenons pour acquis ».

La cohorte Raif Badawi en droit international

Le doyen de la Faculté de droit, Sébastien Lebel-Grenier, discute avec Ensaf Haidar et ses enfants.
Le doyen de la Faculté de droit, Sébastien Lebel-Grenier, discute avec Ensaf Haidar et ses enfants.
Photo : Michel Caron

Depuis quelques années, les nouvelles cohortes du cheminement de maîtrise en droit international et politique internationale appliqués de l’Université de Sherbrooke s’attribuent un nom de cohorte, en l’honneur d’une personne ayant accompli de grandes choses sur les scènes nationale ou internationale. La cohorte ayant débuté à l'automne 2017 se nomme Raif Badawi.

Leur représentante, Roxane Sabourin, a tenu à souligner l’importance de cette cause en dévoilant la murale. « Le cas de monsieur Badawi est un rappel de plus, un rappel de trop que nous n’avons pas tous les mêmes droits sur cette terre. Le droit n’est pas suffisant en lui-même. Nous avons besoin de juristes qui mettent en lumière les violations des droits humains et qui rappellent aux gouvernements les obligations qu’ils ont envers leur population et envers la communauté internationale. Mais nous avons aussi besoin de gens comme vous et moi, des gens qui refusent de prendre l’avenue facile et de banaliser toute cette violence comme quelque chose qui ne nous regarde pas. Des gens connectés sur leur humanité qui sont prêts à unir leur voix à celles qui s’élèvent déjà pour dire que nous n’acceptons pas cette injustice, que nous n’acceptons pas la résignation, que nous n’acceptons pas de renoncer à l’espoir d’un monde plus juste. Que ce que subit Raif Badawi pour avoir défendu des idéaux de liberté et de tolérance ne nous laisse pas et ne doit jamais nous laisser indifférents. »


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