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Francis Lévesque en stage à la Cour suprême du Canada

« Tout vient à point à ceux qui travaillent fort et savent être patients »

Francis Lévesque agira comme auxiliaire juridique à la Cour suprême du Canada.
Francis Lévesque agira comme auxiliaire juridique à la Cour suprême du Canada.

Photo : Fournie

C’est toujours un grand plaisir de recevoir des nouvelles de nos diplômés. Et quand ces nouvelles sont une source d’inspiration pour nos étudiants, nul doute que nous nous devons de les partager.

Francis Lévesque cumule littéralement les belles expériences! À la suite d’études collégiales en Arts et lettres avec une concentration en langues au Cégep de Sherbrooke, notamment en anglais, en allemand et en espagnol, Francis s’inscrit au baccalauréat en droit à la Faculté. « J’ai été séduit par la taille réduite des classes et par l’atmosphère collégiale. Je garde un souvenir impérissable de la Faculté, surtout de sa bibliothèque où j’ai passé la vaste majorité de mes temps libres avec mon collègue, Me Julien Delisle. »

Après une première course aux stages infructueuse, Francis décroche un stage à la Cour d’appel du Québec. Il obtient son diplôme de la Faculté en 2011.

Vivre une belle expérience en attendant

Après l’École du Barreau, Francis avait quelques mois de libre avant de débuter son stage à la Cour d’appel. Pourquoi ne pas en profiter pour vivre une belle expérience? Un article du Journal du Barreau dans lequel Me Nalini Vaddapalli, directrice générale du Barreau du Nunavut et également diplômée de la Faculté, invite les étudiants et les avocats à tenter l’expérience nordique, attire son attention. « C’est avec excitation que je me suis rendu à Iqaluit pour compléter un stage de 5 mois au Barreau du Nunavut pendant l’hiver. Ce fut une expérience inoubliable où j’ai rencontré des gens fantastiques avec qui je demeure en contact aujourd’hui », dit-il.

Un stage, puis un autre diplôme

Une fois son stage à la Cour d’appel du Québec terminé, où il a travaillé comme auxiliaire juridique pendant deux ans sous la supervision de l’honorable juge Morin, Francis a voulu acquérir une vision plus globale du portrait juridique canadien. Il obtient alors un diplôme de common law à l’Université Queen’s. Cette expérience lui a permis de consolider ses aptitudes en anglais, de développer un solide vocabulaire juridique dans la langue de Shakespeare, d’y retrouver avec plaisir d’anciens collègues de la Faculté et, évidemment, de devenir membre du Barreau du Haut-Canada.

Un autre stage… et enfin, la Cour suprême!

Ayant un intérêt marqué pour le droit administratif et le droit autochtone, il décroche ensuite un stage à la Cour d’appel fédérale auprès de l’honorable André F.J. Scott, où il travaille encore aujourd’hui.

Mais Francis a de grandes ambitions, de très grandes ambitions. Nullement découragé par un premier refus, il accède maintenant à la Cour suprême! « En apprenant la nouvelle, j’ai éprouvé une grande joie. D’abord, puisque j’avais tenté de la joindre l’année précédente, sans succès. Étant quelqu’un de persévérant qui refuse d’abandonner, obtenir un poste à la Cour suprême est réellement la concrétisation d’un rêve que je chéris depuis que je suis à l’UdeS. N’ayant pas emprunté le chemin direct vers le clerkship, le succès est davantage satisfaisant », avance-t-il.

Francis s’attend à une expérience assez différente des autres. Puisque la Cour suprême entend peu de dossiers, il aura la chance de se concentrer seulement sur des causes ayant une grande importance et ainsi participer directement à la création de la jurisprudence. Il s’agit d’une expérience unique souhaitée par plusieurs étudiants en droit.

Le rôle de l’auxiliaire juridique est de préparer adéquatement le juge pour ses auditions. Il faut donc lui rédiger des « sommaires » ou des « mémos » en lui donnant un avis juridique. À la Cour suprême, chaque juge dispose de trois auxiliaires comparativement à un seul aux cours fédérales ou provinciales.

Des défis à l’horizon

Selon Francis, le simple fait de collaborer avec des juges constitue un défi. N’étant seulement qu’au début de sa carrière, il est souvent intimidant pour un auxiliaire de débattre avec quelqu’un qui se trouve à l’opposer du spectre. Même si l’emploi peut parfois être stressant, il s’agit d’un énorme privilège et un honneur de travailler à l’élaboration de décisions qui vont avoir un impact réel et profond sur la société canadienne. Bien que de nombreuses nuits risquent d’être écourtées par des questions juridiques irrésolues, il est très excité de commencer!

Remerciements sincères

N’ayant pas eu un parcours typique, il profite de cette tribune pour remercier sincèrement sa famille et ses amis pour leur soutien. Sans eux, il est fort probable qu’il aurait abandonné! Il tient aussi à remercier le doyen Sébastien Lebel-Grenier, Me Éliane-Marie Gaulin ainsi que le professeur Arthur Oulai, qui ont toujours été là pour lui. « J’espère que mon parcours saura encourager d’autres étudiants. Je suis la preuve qu’il faut croire en ses rêves et que tout vient à point à ceux qui travaillent fort et savent être patients », conclut-il.