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Renouvellement de la Chaire de recherche en réadaptation au travail

Développer de nouvelles approches de maintien au travail

La Chaire de recherche en réadaptation au travail (Fondation J.-Armand Bombardier et Pratt & Whitney Canada) vient d’entamer un troisième mandat. Elle se propose de trouver des pistes de solution,dans un contexte de vieillissement de la population active.

La Chaire de recherche en réadaptation au travail (Fondation J.-Armand Bombardier et Pratt & Whitney Canada) vient d’entamer un troisième mandat. Elle se propose de trouver des pistes de solution,dans un contexte de vieillissement de la population active.


Photo : Robert Dumont

Chaque année, des problèmes de santé forcent un nombre considérable de travailleurs à s’absenter du travail pendant plusieurs mois et même plusieurs années. En 2010, 5,7 % des employés canadiens à temps plein se sont absentés en raison d’une maladie ou d’une incapacité. Au Québec, ce taux s’élevait à 6,2 %. Les conséquences de l’incapacité au travail sont considérables tant d’un point de vue économique qu’humain. Comment répondre aux besoins criants des personnes aux prises avec des problèmes de santé et qui souhaitent se maintenir au travail? La Chaire de recherche en réadaptation au travail (Fondation J. Armand Bombardier et Pratt & Whitney Canada), qui vient d’entamer un troisième mandat de recherche, se propose de trouver des pistes de solution dans un contexte de vieillissement de la population active.

Experte de renommée internationale dans le domaine de la réadaptation au travail, la professeure Marie-José Durand est titulaire de la Chaire et dirigera le troisième mandat (2014-2019). « Les formations offertes sont en croissance pour les professionnels de la santé qui interviennent auprès des travailleurs en absence du travail. Il faut poursuivre le transfert des connaissances aux autres acteurs du marché du travail, tels les employeurs, représentants syndicaux, assureurs et cliniciens. L’important est de travailler tous ensemble pour prévenir et réduire l’absence au travail qui affecte à la fois les entreprises et la santé des individus », mentionne la professeure Durand.

Les travaux de la Chaire, qui se sont amorcés en 2003, ont surtout concerné les maux de dos, l’une des principales causes d’absentéisme prolongé du travail. Pour ce type de problèmes, les interventions sont maintenant mieux balisées et intégrées dans la communauté. Les intérêts de recherche se tournent maintenant vers d’autres types de problèmes de santé. Par exemple, il y a une augmentation importante de travailleurs dont les absences du travail sont liées à des problèmes de santé mentale. Pourtant, relativement peu de services de réadaptation au travail ont la capacité d’intervenir dans ces situations. Aussi, une femme sur neuf aura un cancer du sein au cours de sa vie et environ 80 % de celles-ci vont survivre. Si une majorité de ces femmes reprend le travail, une grande proportion va le quitter dans les deux ans qui suivent le retour. Certains des travaux futurs de la Chaire viseront à documenter les facteurs qui influencent le processus de retour au travail des survivantes et à mettre en place de nouvelles approches en matière de réadaptation au travail.

Ce renouvellement s’appuie sur un financement de 1 325 000 $ pour cinq ans. Depuis sa création, la Chaire est financée grâce à des dons majeurs recueillis par la Fondation Hôpital Charles-LeMoyne, soient les dons de la Fondation J. Armand Bombardier et de Pratt & Whitney Canada et gérés en dotation par La Fondation de l’Université de Sherbrooke. Depuis 2012, Hydro-Québec se joint à la Chaire en versant une contribution supplémentaire à La Fondation de l’UdeS.