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Filmer des molécules en action

Audrey Corbeil Therrien, lauréate d’une bourse postdoctorale Banting

Audrey Corbeil Therrien, lauréate d'une bourse postdoctorale Banting
Audrey Corbeil Therrien, lauréate d'une bourse postdoctorale Banting
Photo : Martin Blache

Fidèle ambassadrice de la Faculté de génie du baccalauréat jusqu’au doctorat, la chercheure Audrey Corbeil Therrien est lauréate d’une bourse postdoctorale Banting et poursuit actuellement ses recherches au SLAC National Accelerator Laboratory, laboratoire du Department of Energy, géré par Stanford University, en Californie.

Prestigieuse et renommée, la bourse gouvernementale canadienne Banting vise à attirer et à retenir des chercheurs postdoctoraux de calibre international et à leur permettre d’atteindre les plus hauts sommets en tant que chercheur élite de leur domaine. Pour 2017-2018, sur 217 candidatures étudiées, 24 ont été retenues en sciences et génie. Audrey recevra donc 70 000 $ par année pendant 2 ans.

« En 2008, le LINAC Coherent Light Source (LCLS) a démarré, c’est un laser à électrons libres capable de convertir l’énergie des électrons en un pulse laser de rayons X d’une intensité jusque-là inégalée. Ce laser rayon X permet de filmer les molécules en action, illustre la jeune chercheure. Mon projet consiste à étudier le fonctionnement des détecteurs et développer de nouvelles méthodes pour transformer les signaux qu'ils produisent en informations claires et utilisables pour des analyses. Présentement, SLAC construit le LCLS-II. À terme, ce nouvel accélérateur permettra d’obtenir 1 million de pulses lasers par seconde, comparativement à 120 pulses pour le LCLS!

Plusieurs défis technologiques sont à relever pour cette prochaine étape. Celui qui me concerne touche la quantité absolument phénoménale de données qui sera générée. Avec un détecteur de quelques Mpixels qui prend des images à 1 MHz, on dépasse rapidement la dizaine de Tbit/s de données brutes. Avec plusieurs détecteurs en fonction, il est impossible de sauvegarder toutes les données et il faut les traiter en temps réel. »

« Audrey est une chercheure exceptionnelle. J’ai été directeur de ses travaux de maitrise et de doctorat, où elle a continuellement repoussé les limites du domaine - et les miennes ! -. Je suis très fier d’elle et elle mérite sans l’ombre d’un doute cette reconnaissance exceptionnelle qu’est la bourse Banting. Nous gardons le contact et je souhaite continuer de collaborer avec elle au cours de nos carrières respectives », appuie Jean-François Pratte, professeur à la Faculté de génie.

Le Programme de bourses postdoctorales Banting offre du financement aux meilleurs candidats postdoctoraux, au niveau national et international, afin qu'ils contribuent à l'essor économique, social et scientifique du Canada.


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