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Le projet Dialogue Plus

L’occasion d’engager la discussion interculturelle

Le professeur David Morin est l'un des initiateurs du projet Dialogue Plus.
Le professeur David Morin est l'un des initiateurs du projet Dialogue Plus.
Photo : Université de Sherbrooke

Le Québec d’aujourd’hui est confronté à de nombreux défis sociaux. La croissance de l’immigration et le désir de favoriser le rapprochement interculturel sont des enjeux d’importance. Sherbrooke n’y échappe pas. C’est pour faire face à ces problématiques que le projet Dialogue Plus a été mis en place. Cette initiative a été lancée par Annie Godbout, conseillère municipale à la Ville de Sherbrooke, David Morin, professeur à l’UdeS, et Mohamed Soulami, directeur général de l'organisme Actions Interculturelles.

Une mobilisation à grande échelle

« Le projet Dialogue Plus propose une série d’actions publiques pour redynamiser les relations ethnoculturelles et favoriser une plus grande mobilisation de jeunes, qu’ils soient Canadiens d’origine ou issus de différentes communautés culturelles », peut-on lire dans la description du projet. Celui-ci se divise en trois parties. Premièrement, un sondage réalisé par une équipe de chercheurs de plusieurs universités, dont l’UdeS, établira un portrait des relations ethnoculturelles dans cinq villes canadiennes (Moncton, Sherbrooke, Québec, Ottawa et Hamilton). Le professeur David Morin, en entrevue à Radio-Canada à la fin du mois de janvier dernier, expliquait que le questionnaire portera « sur les perceptions que les citoyens ont de la discrimination et de la radicalisation, ce qui va servir à préciser les axes d’intervention du projet. »

Deuxièmement, un comité Jeunes en actions sera formé et plusieurs forums publics sur le dialogue interculturel se tiendront dans les cinq villes partenaires. C’est ainsi que Dialogue Plus veut atteindre ses trois objectifs : le renforcement du dialogue et de la cohésion sociale, le resserrement de la vigilance face à la discrimination, aux préjugés et à la radicalisation chez les jeunes ainsi que la prévention de l’exclusion et l’assurance d’un vivre-ensemble harmonieux.

Des jeunes qui s’impliquent

Un comité Jeunes en actions sera formé et plusieurs forums publics sur le dialogue interculturel se tiendront dans cinq villes canadiennes.
Un comité Jeunes en actions sera formé et plusieurs forums publics sur le dialogue interculturel se tiendront dans cinq villes canadiennes.

Les Jeunes en actions souhaitent devenir des forces de changement positif au sein de leur communauté. Plusieurs étudiantes et étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines ont déjà décidé de prendre part à ce comité. « Ce projet est une occasion pour moi de prendre position contre la banalisation de la division, de l’amalgame et de la haine », soutient Gasthury Chandrajegatheesan, une étudiante de l’École de politique appliquée s’impliquant dans Dialogue Plus. « Je souhaite par cet engagement donner un champ d’action et faire réaliser qu’il y a une volonté générale pour une société juste et inclusive », ajoute-t-elle. Une autre jeune leader du projet, Hanna Krabchi, étudiante à la FLSH, souligne l’importance d’agir sur plusieurs fronts. « Je crois que nous sommes dans un moment charnière où il faut certes réaliser des actions concrètes sur les problématiques présentes au Québec et plus largement au Canada, mais il faut aussi agir en amont et entamer un dialogue pour parler de ces problématiques-là, affirme-t-elle. Il faut penser à long terme et favoriser la prévention, plutôt que sans cesse agir en réaction. »

Logo du projet Dialogue Plus
Logo du projet Dialogue Plus
Photo : Actions Interculturelles

Le premier forum de Dialogue Plus se tiendra le vendredi 24 mars à Sherbrooke. De nombreux jeunes de 15 à 30 ans s’y réuniront pour une journée de réflexion et d’échange ayant pour thématique Le dialogue interculturel comme réponse à la discrimination, aux préjugés et à la radicalisation chez les jeunes. Hanna Krabchi participera à ce forum en tant que panéliste. « Je crois qu’il est temps qu’on fasse confiance à notre jeunesse, qu’on arrête de l’infantiliser et, pour reprendre la formule de la militante Su’ad Abdul Khabee , qu’on arrête de penser qu’on doit être une voix pour les sans-voix; passons le micro! », conclut-elle.


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