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Résultats percutants en obstétrique-gynécologie

Le sucre, allié du premier accouchement

Photo : © Vividpixels | Dreamstime.com

Un accouchement qui se prolonge augmente les risques de complications tant pour la mère que pour l’enfant. Toutefois, peu de solutions existent pour accélérer le processus. Mais une recherche réalisée à la Faculté de médecine et des sciences de la santé chez les femmes induites pour la naissance de leur premier enfant change la donne. La clef? Le glucose.

Le sucre, on le sait, améliore la performance musculaire. Qu’arriverait-il si on ajoutait du sucre (dextrose 5 %) au soluté salin habituellement administré à la mère lors de l’accouchement ? C’est ce qu’a voulu savoir la Dre Josianne Paré dans le cadre de ses études en obstétrique-gynécologie à la Faculté de médecine et des sciences de la santé.

Plus rapide d'au moins une heure

Plutôt que de donner un soluté salin aux femmes qui donnent naissance pour la première fois et dont le travail est induit (accouchement provoqué), comme c’est l’habitude, un des deux groupes de femmes ayant participé à l’étude s’est fait administrer un soluté auquel on a ajouté du sucre. Résultat : chez ce dernier groupe, les accouchements ont été plus rapides en moyenne de 76 minutes (423 minutes pour le groupe ayant reçu le soluté sucré versus 499 minutes pour les femmes ayant reçu le soluté salin).

La supplémentation en glucose réduit considérablement la durée totale du travail, sans augmenter le taux de complications, souligne la Dre Paré. C'est une excellente nouvelle pour les femmes dont le travail doit être induit.

Qui plus est, les chercheurs ont remarqué qu'il n'y avait pas de différence ni dans le mode d'accouchement, ni dans les mesures mises en place pour le bien-être du bébé après la naissance.

Une solution accessible

C’est donc dire qu’il existe désormais un moyen facile, peu coûteux et sécuritaire pour réduire la durée de l'accouchement chez la femme qui donne naissance pour la première fois et par induction.

Les résultats de la recherche effectuée sous la direction de la Dre Josianne Paré ont été présentés tout récemment à la réunion annuelle de la Society for Maternal-Fetal Medicine à Las vegas. Ils ont été diffusés en ligne à la fin janvier dans le American Journal of Obstetrics and Gynecology et seront publié sous peu dans la version imprimée du journal scientifique.


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