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Un partenariat remarquable en technologies pharmaceutiques d’avant-garde

Unique en Amérique du Nord, la Chaire Pfizer sur les technologies d’analyse des procédés en génie pharmaceutique voit son mandat renouvelé pour 5 ans

Le professeur Nicolas Abatzoglou dans son laboratoire
Le professeur Nicolas Abatzoglou dans son laboratoire

L’Université de Sherbrooke et Pfizer s’associent pour un nouveau mandat de cinq ans afin de continuer à développer et mettre en œuvre des technologies de pointe dans le domaine pharmaceutique manufacturier. Le renouvellement de la Chaire Pfizer sur les technologies d’analyse des procédés en génie pharmaceutique a été confirmé le 7 novembre. Ce partenariat prévoit un investissement d’une valeur de 2,94 M$ dans le domaine des technologies pharmaceutiques innovatrices, et ce, pour une durée de cinq ans. Un montant de plus de 750 000 $ est aussi attendu dans le cadre de programmes d’organismes subventionnaires comme le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies.

Ce partenariat université-industrie est un bel exemple de collaboration interdisciplinaire mettant en relation des ingénieurs, des pharmaciens, des pharmacologues, des chimistes et des statisticiens. «La chaire Pfizer sur l’analyse des procédés en génie pharmaceutique est un excellent exemple de synergie entre l’Université et les acteurs d’une industrie de pointe dont le travail est porteur d’espoir pour des millions de personnes, explique Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche à l’UdeS. Son renouvellement permet de consolider la masse critique de recherche dans ce créneau essentiel à la fabrication efficiente des médicaments, non seulement à l’Université de Sherbrooke mais aussi à l’échelle québécoise et canadienne. En outre, cette chaire s’inscrit directement dans l’un des créneaux stratégiques de recherche de l’UdeS.»

«C’est un privilège pour Pfizer de contribuer encore une fois au Québec à promouvoir un projet de création conjointe favorisant l’innovation de concert avec la communauté scientifique», dit Annie Sébastien, vice-présidente de l’exploitation de l’usine de fabrication de Pfizer à Montréal. «En créant des points d’arrimage avec des chercheurs de pointe, non seulement on renforce la contribution du Québec et du Canada en R-D à l’échelle mondiale, mais on permet par la même occasion à une entreprise comme Pfizer d’augmenter ses investissements ici.»

Une chaire unique dans le domaine pharmaceutique

Annie Sébastien et Kevin Nepveux, de Pfizer, ainsi que les professeurs Nicolas Abatzoglou et Jacques Beauvais.
Annie Sébastien et Kevin Nepveux, de Pfizer, ainsi que les professeurs Nicolas Abatzoglou et Jacques Beauvais.
Photo : Michel Caron

L'objectif général de la chaire renouvelée reste essentiellement le même : développer et utiliser des techniques et technologies d’analyse des procédés qui peuvent être utilisées par l’industrie pharmaceutique. Le programme de recherche proposé est original, car mondialement, les efforts de mise sur pied de méthodes PAT sont de caractère empirique et les résultats sont factuels, explique le professeur Nicolas Abatzoglou, du Département de génie chimique de l’UdeS.

«À notre connaissance, le Canada ne compte aucun effort de cette envergure dans ce domaine et il n’y a aucune chaire dans ce domaine à l’échelle mondiale, dit-il. La réussite du programme de recherche proposé dans le cadre de cette chaire placera le pays dans une position avantageuse et permettra le renforcement du leadership québécois et canadien dans le domaine pharmaceutique.»

Ces méthodes d’analyse permettent de suivre, par exemple, la distribution des composés d’une pilule pharmaceutique pendant sa fabrication. «De la même façon qu’un météorologue prédit le climat de demain en utilisant les données climatiques d’aujourd’hui ou qu’un chef cuisinier prévoit son protocole d’exécution en réglant son four à la bonne température, nous utilisons les bons outils pour prédire le résultat d’une action ou contrôler les procédés dans le but d’améliorer la qualité des produits», ajoute l’ingénieur spécialiste des procédés industriels.

Les technologies d’analyse des procédés peuvent s’appliquer à tout type de produit pharmaceutique : liquides, onguents, crèmes, poudres, solides ou autres. Les activités de la Chaire Pfizer sur les technologies d’analyse des procédés sont orientées principalement vers les procédés de fabrication liés à la manutention de poudres, de particules ou de granules. Le comportement de ces matières est habituellement plus complexe que celui des liquides, ce qui représente un défi des plus intéressants pour les chercheuses et chercheurs.

«Nous poursuivrons notamment le travail qui a commencé en 2008, dit Annie Sébastien. La chaire, de concert avec l’usine de Montréal, travaillera à mieux comprendre et contrôler les formulations pharmaceutiques utilisées pour la fabrication de comprimés et leurs paramètres critiques.»

Attirer et former le personnel hautement qualifié

La Chaire Pfizer sur les technologies d’analyse des procédés contribue à la formation de personnel hautement qualifié, tant dans le milieu universitaire qu’industriel. Lors des cinq dernières années, un postdoctorant, trois doctorants, sept étudiants en maîtrise et au moins douze étudiants stagiaires au 1er cycle d’études supérieures ont été formés. Parmi ceux-ci, les personnes qui ont terminé leurs études ont immédiatement trouvé des emplois de haut niveau au Canada ou à l’étranger. La réussite de cet effort de formation de personnel hautement qualifié a été grandement appréciée par Pfizer, qui a déjà embauché cinq des diplômés de l’UdeS à des postes relatifs au développement industriel des PAT et au moins quatre autres à des postes d’ingénieur.

En plus de compter sur l’expertise de son équipe, le professeur Nicolas Abatzoglou collabore avec des chercheurs de l’Université de Montpellier, de l’Université Laval et de l’École polytechnique.