Multimorbidité physique et psychiatrique : l’effet sur l’autonomie fonctionnelle, la qualité de vie et les coûts engendrés chez les aînés recrutés en première ligne

Description :

Soutenance de thèse de doctorat en sciences cliniques

Doctorante : Samantha Gontijo Guerra

Membres du jury :

• Pre Pasquale Roberge, présidente de jury
• Pre Helen-Maria Vasiliadis, directrice
• Pr Matthew Menear, membre externe au programme (Département de médecine familiale et de médecine d'urgence, Université Laval)
• Pre Annie LeBlanc, membre externe à l’Université (Département de médecine familiale et de médecine d'urgence, Université Laval)
• Pr Claude Asselin, représentant du doyen (Département d’immunologie et de biologie cellulaire)

Résumé :

La multimorbidité, définie comme la présence de plusieurs maladies chroniques chez un individu, est fréquente chez les personnes âgées et représente une préoccupation majeure en santé publique. Ses conséquences touchent tant l’individu que la communauté et seraient amplifiées en raison de la présence simultanée de conditions physiques et psychiatriques, notamment les troubles mentaux courants. En utilisant les données de l’Enquête sur la santé des aînés-Services, une étude longitudinale menée auprès des aînés vivant à domicile et recrutés en première ligne, ce travail doctoral avait comme objectifs de 1) documenter la prévalence de la multimorbidité physique et psychiatrique, 2) d’examiner son effet sur le changement du statut fonctionnel dans les activités instrumentales de la vie quotidienne et de la qualité de vie et 3) d’étudier son association avec les coûts reliés au système de santé. Les résultats ont montré que la prévalence de la multimorbidité variait entre 27 % et 96 %. Plus d’un tiers des participants avaient une incapacité dans les activités instrumentales de la vie quotidienne et 18 % ont présenté un déclin fonctionnel dans le temps. La présence de multimorbidité physique et psychiatrique prédisait la persistance et l’incidence de l’incapacité et était associée à une réduction significative de la qualité de vie dans le temps. En plus, les participants atteints de multimorbidité physique et psychiatrique ont engendré des coûts totaux additionnels allant jusqu’à 10 260 $ CA. Ce travail doctoral met en évidence l’importance de faire progresser les connaissances sur l’épidémiologie et les conséquences de la multimorbidité, particulièrement le rôle de la coexistence des conditions physiques et psychiatriques afin d’orienter le développement des interventions de prévention et de réduction du fardeau et pour aligner plus étroitement les services de santé en fonction des besoins des personnes concernées.