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La sécurité culturelle dans les programmes de santé pour les Inuit : une étude de cas en contexte de traitement pour des problèmes de consommation de substances psychoactives

Date :
Cet événement est passé.
Type :
Soutenance de thèse
Public :
Sur invitation
Lieu :
Via Microsoft Teams

Description :

Soutenance de thèse de doctorat recherche en sciences de la santé

Doctorante : Julie Lauzière

Membres du jury :

  • Pre Karine Bertrand, présidente de jury
  • Pre Isabelle Gaboury, directrice
  • Pr Christopher Fletcher, codirecteur (Département de médecine sociale et préventive, Université Laval)
  • Pre Amélie Blanchet Garneau, membre externe au programme (Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal)
  • Pre Georgia Vrakas, membre externe à l’Université (Département de psychoéducation, Université du Québec à Trois-Rivières)
  • Pre Frances Gallagher, représentante du doyen (École des sciences infirmières)

Résumé :

À l’heure actuelle, nombre d’Inuit cherchant à accéder à un programme de réadaptation en toxicomanie se retrouvent dans un programme destiné à la population générale ou conçu pour les Premières Nations. Il est reconnu que le fait de ne pas tenir compte des dimensions sociales, historiques, politiques et culturelles dans la prestation des services de santé contribue aux iniquités inhérentes à ces systèmes. La sécurité culturelle a ainsi été proposée comme perspective analytique et principe directeur pour prendre en compte ces dimensions. À travers une étude de cas, cette thèse explore la contribution de la sécurité culturelle pour identifier des pistes d’amélioration de l’accès et des services en toxicomanie offerts aux Inuit. De nombreuses périodes d’observation participante ont été réalisées dans un centre général de réadaptation en toxicomanie offrant des programmes résidentiels aux Inuit, en plus d’entretiens semi-dirigés et d’activités de validation avec différents groupes d’acteurs. Une analyse thématique interprétative des données a montré que le sentiment de sécurité culturelle des résidents inuit était tributaire du développement de la confiance, qui elle dépendait de la qualité et du résultat des multiples interactions avec le personnel et les autres résidents. L’analyse a également permis d’identifier des facteurs susceptibles de faciliter ou de limiter la prestation de programmes culturellement sécuritaires pour les Inuit. Cette thèse met en évidence l’aspect dynamique et relationnel de la sécurité culturelle, ainsi que l’importance de mettre en place des conditions propices au développement de la confiance. Il en ressort également le besoin d’accompagner les organisations et les intervenants dans la considération des facteurs individuels et structurels influençant leurs interventions et les résultats de celles-ci sur la sécurité culturelle des usagers des programmes.