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« Publier, vendre. Indépendances éditoriales » de Julien Lefort-Favreau

Date :
Cet événement est passé.
Type :
Conférences et séminaires
Public :
Ouvert à toutes et tous
Lieu :
En ligne (plateforme Teams)
Coût :
Gratuit

Description :

Le Groupe de recherches et d'études sur le livre au Québec (GRÉLQ) vous invite à la conférence de Julien Lefort-Favreau (U. Queen's), qui s’intitule « Publier, vendre. Indépendances éditoriales », et qui aura lieu vendredi, 4 décembre 2020, de 12 h à 13 h. L’événement se déroulera en ligne sur la plateforme Microsoft Teams. Les personnes intéressées doivent s’inscrire préalablement : https://forms.gle/WzMTypAatASP78qa7.

Un lien vers l’événement vous sera envoyé au plus tard la veille de la conférence. Il n’est pas nécessaire d’installer Teams pour participer à cette rencontre : le lien pourra s’ouvrir dans votre navigateur internet.


Résumé :  Quoi qu’il en soit, quoi qu’on en dise, la situation d’indépendance renvoie la protection des idées et de la littérature du monde des aléas du commerce. Le mépris avec lequel le monde littéraire et des idées considère l’argent ou la finance est à la fois dangereux et vital – c’est là le cœur du paradoxe. Il semble clair que la défense de l’indépendance engage tous les acteurs de l’écosystème du livre, les intellectuels, les écrivains, les libraires, les lecteurs. Et elle est souvent, sur les plans symbolique et légal, éditoriale. L’éditeur est responsable des écrits qu’il publie et de leur diffusion. Il peut même parfois tenir un discours sur le monde intellectuel, et devenir à sa manière, un intellectuel (le masculin souligne ici le caractère fortement genré de la chose), mais un intellectuel schizophrène, toujours tiraillé entre le commerce et la vie des idées. Mon livre à paraître considère l’éditeur comme producteur et prescripteur de discours, et comme producteur et prescripteur de pratiques, contestant de facto le partage entre vie intellectuelle et vie matérielle, une division du travail héritée d’une idéologie perverse. En 2021, l’édition indépendante doit-elle se résoudre à subir des pressions économiques quasi-fatales, ou doit-elle chercher à saboter, par tous les moyens possibles, le centre du pouvoir et les discours qui le légitiment ? Le livre a historiquement été et reste encore à ce jour l’un des véhicules privilégiés des pensées subversives, des idées marginales. Cette lutte pour l’indépendance est donc radicalement politique parce qu’elle vise à la  préservation d’espaces de débats.