Adaptation et implantation du programme de Retour Thérapeutique au Travail pour les travailleurs absents en raison d’un trouble mental commun
- Date :
- Cet événement est passé.
- Type :
- Soutenance de thèse
- Public :
- TOUS
- Lieu :
- Campus Longueuil, local L1-5680
Description :
Soutenance de thèse de doctorat en Sciences cliniques
Doctorante : Elyse Marois
Membres du jury :
Au Canada, les troubles mentaux communs (TMC) comme la dépression, l’anxiété et le trouble de l’adaptation sont placés au premier rang des causes d’invalidité au travail et entraînent un fardeau individuel, social et économique important. Les interventions visant à favoriser le retour au travail sont recommandées pour ces travailleurs. Le programme de Retour Thérapeutique au Travail (RTT), développé originalement pour les travailleurs présentant un trouble musculosquelettique, a été proposé pour les TMC. Les objectifs de cette étude étaient : 1) d’adapter le programme de RTT pour les travailleurs présentant un TMC, puis 2) d’évaluer son implantation. Pour le premier objectif, il a d’abord été réalisé une analyse logique du programme par le biais d’une revue de la littérature et d’un groupe de consensus en deux phases effectuées auprès de professionnels de la santé (n=7). Puis, il a été effectué une évaluation de la faisabilité du programme par le biais d’un sondage et quatre groupes de discussion indépendants (assureurs [n=6], employeur [n=7], représentants syndicaux [n=8] et travailleurs [n=3]). Pour le deuxième objectif, une étude de cas multiples a été réalisée. Chaque cas étant constitué du programme de RTT-TMC offert par un ergothérapeute à un travailleur absent en raison de la présence d’un TMC [n=9]. Les résultats de l’analyse logique ont permis de soutenir l’adaptation du programme pour des travailleurs présentant un TMC et de bonifier ses modèles logiques. Ensuite, l’évaluation de la faisabilité a permis d’identifier différents facteurs devant être pris en compte lors de l’implantation du programme et de mettre au jour un écart de perception concernant la durée des composantes du programme et les rôles à jouer par les représentants syndicaux et les professionnels de la santé. Enfin, pour le deuxième objectif, l’étude de cas a permis d’observer un très haut niveau d’implantation des tâches par les ergothérapeutes auprès des travailleurs, mais aussi une implantation variable pour celles impliquant les autres parties prenantes en lien avec la qualité de leur relation. Les résultats de cette étude contribuent à augmenter les connaissances sur les interventions visant à favoriser le retour au travail des travailleurs présentant un TMC et sur les facteurs influençant leur implantation. Ces connaissances devraient permettre d’orienter des études futures portant sur ces interventions.
Doctorante : Elyse Marois
Membres du jury :
- Pre Maryse Guay, présidente de jury
- Pre Marie-José Durand, directrice
- Pre Marie-France Coutu, codirectrice
- Pre Catherine Briand, membre externe au programme (Faculté de médecine, Université du Québec à Trois-Rivières)
- Pr Carl-Ardy Dubois, membre externe à l’Université (École de santé publique, Université de Montréal)
- Pre Dominique Tremblay, représentante du doyen (École des sciences infirmières)
Au Canada, les troubles mentaux communs (TMC) comme la dépression, l’anxiété et le trouble de l’adaptation sont placés au premier rang des causes d’invalidité au travail et entraînent un fardeau individuel, social et économique important. Les interventions visant à favoriser le retour au travail sont recommandées pour ces travailleurs. Le programme de Retour Thérapeutique au Travail (RTT), développé originalement pour les travailleurs présentant un trouble musculosquelettique, a été proposé pour les TMC. Les objectifs de cette étude étaient : 1) d’adapter le programme de RTT pour les travailleurs présentant un TMC, puis 2) d’évaluer son implantation. Pour le premier objectif, il a d’abord été réalisé une analyse logique du programme par le biais d’une revue de la littérature et d’un groupe de consensus en deux phases effectuées auprès de professionnels de la santé (n=7). Puis, il a été effectué une évaluation de la faisabilité du programme par le biais d’un sondage et quatre groupes de discussion indépendants (assureurs [n=6], employeur [n=7], représentants syndicaux [n=8] et travailleurs [n=3]). Pour le deuxième objectif, une étude de cas multiples a été réalisée. Chaque cas étant constitué du programme de RTT-TMC offert par un ergothérapeute à un travailleur absent en raison de la présence d’un TMC [n=9]. Les résultats de l’analyse logique ont permis de soutenir l’adaptation du programme pour des travailleurs présentant un TMC et de bonifier ses modèles logiques. Ensuite, l’évaluation de la faisabilité a permis d’identifier différents facteurs devant être pris en compte lors de l’implantation du programme et de mettre au jour un écart de perception concernant la durée des composantes du programme et les rôles à jouer par les représentants syndicaux et les professionnels de la santé. Enfin, pour le deuxième objectif, l’étude de cas a permis d’observer un très haut niveau d’implantation des tâches par les ergothérapeutes auprès des travailleurs, mais aussi une implantation variable pour celles impliquant les autres parties prenantes en lien avec la qualité de leur relation. Les résultats de cette étude contribuent à augmenter les connaissances sur les interventions visant à favoriser le retour au travail des travailleurs présentant un TMC et sur les facteurs influençant leur implantation. Ces connaissances devraient permettre d’orienter des études futures portant sur ces interventions.