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Les racines religieuses de la radicalisation : fait ou fiction? Autopsie interdisciplinaire des phénomènes de radicalisation menant ou non à la violence (COMPLET)

Date :
Cet événement est passé.
Type :
Colloques et congrès
Lieu :
Université de Sherbrooke, Campus de Longueuil. Salle 3630 - 3635
Coût :
Gratuit

Description :

Ce colloque organisé par le Centre de recherche Société, Droit et Religions de l’Université de Sherbrooke (SoDRUS), en collaboration avec l'ambassade américaine au Canada, l'Agence universitaire de la Francophonie, la Ville de Longueuil, l’Observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent (OSR), le Centre d’expertise et de formation sur les intégrismes religieux et la radicalisation (CEFIR), la Faculté de droit, la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke et le Conseil de la recherche en sciences humaines (CRSH) se tiendra au campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke du 4 au 6 mai 2017.

Intitulé « Les racines religieuses de la radicalisation : fait ou fiction? Autopsie interdisciplinaire des phénomènes de radicalisation menant ou non à la violence », ce colloque s’inscrit dans le prolongement d’une réflexion amorcée il y a plusieurs années dans le cadre des activités de recherche du SoDRUS sur la nature des rapports historiques et contemporains entre l’État canadien et la diversité religieuse. À partir d’une recherche portant sur la mise en œuvre de la neutralité de l’État en contexte canadien (CRSH, 2010-2012), les chercheurs rattachés au SoDRUS se sont penchés sur la régulation par l’État libéral de l’expression de convictions religieuses minoritaires heurtant les principes moraux de la majorité. Ces travaux ont donné lieu à de nombreuses publications questionnant les aménagements de la neutralité au Canada et dans plusieurs sociétés occidentales et les testant notamment au regard des politiques de criminalisation de la polygamie au Canada (Robert et Bernatchez, 2010; Koussens, Bernatchez et Robert, 2014) ou des débats et politiques relatifs, par exemple, à l’interdiction du port du voile intégral ou à la pratique des crimes d’honneur. Parallèlement, la présence des chercheurs Sami Aoun et David Morin au sein de l’équipe a contribué au développement d’un intérêt plus spécifique envers les phénomènes de radicalisation (Aoun, 2015, Leman-Langlois, Morin et Berthomet 2016), notamment ceux en lien avec la religion, et envers la manière et les limites au sein desquelles l’État peut agir.

C’est dans la mouvance des questionnements relatifs à ce domaine que s’inscrit le présent colloque qui réunira 24 spécialistes (professeurs-chercheurs, juristes, intervenants), les membres du SoDRUS et de nombreux autres centres de recherche ainsi que deux étudiantes associées à l'organisation de l'événement.
Les conférenciers proviennent de différentes disciplines (droit, psychologie, sociologie, criminologie, science politique, études religieuses) et abordent leurs réflexions tant dans un contexte nord-américain (Canada, États-Unis) qu'international (Europe, Moyen-Orient, Asie-du Sud-Est). Tous se questionneront sur les fondements de la radicalisation qui mène ou non à la violence, tout en cherchant à identifier, en complémentarité, des avenues et des moyens pour mieux la prévenir. À cette fin, nous proposons une démarche en deux temps, partant de ce qui est observable de la radicalisation pour ensuite aller vers des niveaux plus appliqués en lien direct avec l’intervention et la prévention. Le colloque sera articulé autour de trois grandes parties : une première partie plus théorique où le phénomène de radicalisation sera abordé à travers différentes perspectives disciplinaires; une seconde partie consacrée à circonscrire plus spécifiquement le lien entre la religion et la radicalisation, et ce, à partir du point de vue de différentes traditions religieuses (christianisme, islam, judaïsme, bouddhisme, hindouisme) et une troisième partie où il sera question des réponses pouvant être apportées à la radicalisation, notamment sur les plans politique, social, juridique et judiciaire. Un certain nombre d’initiatives en cours au Québec et au Canada (Someone, Dialogue+, projet interordres sur la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, Collège de Maisonneuve, CÉGEP Édouard-Montpetit) en matière de prévention seront présentées. Notons, à cet égard, que de nombreux chercheurs et structures de recherche, présents lors de ce colloque, œuvrent directement en soutien à des programmes de prévention.

INSCRIPTION OBLIGATOIRE - PLACES LIMITÉES

La Faculté de droit est un dispensateur reconnu par le Barreau du Québec  pour les fins de la formation continue obligatoire. Numéro d’activité : 10103724.


Pieces jointes :