Sommets Vol. XVII No 3 - Automne 2004

 


Benoît Parent
Directeur, Activité-appareillage de commutation Cummins
Génie électrique 1999

L’énergie de demain

par Catherine Labrecque

Dans une vingtaine d’années, les véhicules récréatifs pourraient fonctionner non plus à l’aide d’un moteur à combustion interne, mais plutôt à l’aide d’une pile à combustible fossile. Le diesel, le gaz naturel, le biodiesel ou le bioéthanol  à l’intérieur de la pile produirait une combustion très… propre! « On pourrait les qualifier de moteurs chimiques. Cette pile possède de grands avantages par rapport au moteur à combustion interne, puisqu’elle ne produit pas de vibration et ne fait pratiquement pas de bruit. L’entreprise Cummins, qui conçoit des groupes électrogènes, a été pressentie par le ministère de l’Énergie des États-Unis pour commercialiser la première pile à combustible issue de la techno-logie Solid Oxyde Fuel Cells (SOFC) et destinée aux véhicules récréatifs », explique l’ingénieur Benoît Parent. À l’usage, la pile rejette de l’eau et du gaz carbonique, ce qui fait d’elle une pile non polluante. Le défi consiste à concevoir une pile moins coûteuse et efficace dans les températures allant de 40 °C à - 40 °C.  Tout comme Cummins, l’Université de Sherbrooke a un programme de développement intégré voué aux piles à combustible, suivant également la technologie SOFC. Sous la direction de François Gitztofer, professeur à la Faculté de génie, le programme de l’Université est pour sa part destiné au marché des automobiles.

Gestion de pointe

En plein mois de janvier, à 40 °C au-dessous de zéro, la demande d’électricité bat son plein. Dans un souci d’optimisation de la gestion énergétique, Hydro-Sherbrooke a mis sur pied un programme d’utilisation de génératrices d’urgence il y a une dizaine d’années. Hydro-Sherbrooke fait appel à sa clientèle commerciale, indus-trielle et institutionnelle qui met à contribution ses génératrices d’urgence en période de consommation élevée. D’ailleurs, l’Université de Sherbrooke participera bientôt à ce programme. Le principe est simple : Hydro-Sherbrooke commande à distance le fonctionnement des génératrices des entreprises participantes lorsque le réseau enregistre une pointe. Cette opération permet ainsi de transférer une partie de la charge électrique du client à sa génératrice. L’entreprise Cummins a récemment proposé aux participants à ce programme la technique de transition fermée, qui évite la perte momentanée de la tension au démarrage. « Cette transition est tout à fait transparente pour les abonnés, c’est-à-dire qu’ils ne savent pas s’ils sont branchés sur Hydro-Sherbrooke ou sur le groupe électrogène. Cela s’appelle du compagnonnage », explique Benoît Parent.

 

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