Sommets Vol. XVII No 1 - Hiver 2004


Bâtir l'avenir au quotidien

par Sylvie Couture

L'Université de Sherbrooke connaît présentement une croissance exceptionnelle et entre dans une phase de développement sans précédent. «Pour soutenir ce développement, nous prévoyons investir plus de 220 millions de dollars dans les infrastructures immobilières», confirme Luce Samoisette, celle qui tient les cordons de la bourse.


Luce Samoisette
Rectrice adjointe et vice-rectrice à l'administration
Droit 1981 et1982, Fiscalité 1985

Qu'est-ce que tu aimerais faire plus tard?» demande-t-elle à son fils, soucieuse de l'aider à faire un choix de carrière judicieux pour son avenir. Et le grand adolescent répond spontanément : «La même chose que toi, maman!» Luce Samoisette raconte avec tendresse et humour ce moment privilégié entre une mère et son fils, quand si peu de mots transportent autant d'émotions. Elle rappelle également la mise en garde qu'elle lui a adressée : «N'oublie pas que tu devras travailler très fort!»

Travailler fort, la rectrice adjointe et vice-rectrice à l'administration connaît bien cette condition préalable pour atteindre tout objectif qui tient à cœur. Luce Samoisette est de celles qui vont de l'avant, qui tracent leur voie et repoussent les limites déjà établies. «J'aime bien relever de nouveaux défis!» Et elle le fait bien sûr avec justesse et efficacité, mais également avec simplicité. Discrètement, elle assure au jour le jour le bon fonctionnement de l'Université de Sherbrooke; subtilement, elle en préserve la santé financière; stratégiquement, elle voit au financement de ses infrastructures pour ainsi soutenir son développement. En ce sens, Luce Samoisette a tout simplement pour mandat de bâtir l'avenir au quotidien.

Passer à l'action

L'avenir de l'Université de Sherbrooke se traduit non seulement par un plus grand rayonnement, par des programmes d'enseignement novateurs et par des projets de recherche adaptés aux réalités de la société, mais également par une croissance ciblée de l'effectif étudiant, par de nouveaux professeurs et professeures, par de nouvelles équipes de recherche, par du personnel de soutien additionnel, par plus d'équipement. Tout cela nécessite de nouvelles salles de cours, des laboratoires, des bureaux, et ainsi de suite.

C'est donc aussi avec un marteau et des clous, des briques et du mortier, que l'on bâtit l'avenir d'une université. Pour le faire au quotidien, l'Université s'est dotée d'un outil essentiel à la planification de son développement. «Le Plan directeur immobilier se veut d'abord un outil intégré de gestion qui est régulièrement mis à jour et qui tient compte de l'ensemble des besoins de l'Université pour atteindre ses objectifs de développement, explique Luce Samoisette. Nous ne voulions plus agir en réaction, mais bien passer à l'action et nous assurer de la mise en œuvre des infrastructures nécessaires sans attendre les subventions gouvernementales.»

À l'instar de plusieurs universités québécoises et conformément à son Plan d'action stratégique 2001-2005, l'Université de Sherbrooke a planifié, avec ses facultés et services, des investissements majeurs dans ses infrastructures immobilières et a évalué les stratégies de financement qui répondent le mieux à ses besoins. «Nous avons beaucoup de retard à rattraper en raison du sous-financement dans ce secteur au cours des dernières années, mais il importe de maintenir la compétitivité de l'Université en la dotant d'un parc immobilier qui évolue au même rythme que ses aspirations. Nos interventions sont autant des ajouts d'espaces et du réaménagement de bâtiments que des rénovations et réparations majeures pour corriger les problèmes attribuables à l'entretien reporté au fil des ans.» La rectrice adjointe explique que des investissements de 120 millions ont déjà été autorisés par le conseil d'administration et que des projets évalués à plus de 100 millions sont présentement à l'étude. De cette somme, une grande partie proviendra de subventions ou de dons. Le solde sera financé par l'Université, soit à partir d'emprunts ou par l'émission d'obligations. Tout en tenant compte de sa capacité de payer, l'Université pourra bénéficier d'un taux avantageux de financement et ainsi réduire au minimum l'impact sur son budget de fonctionnement.

Luce Samoisette doit aussi jongler avec les incertitudes liées au financement des universités qui fera l'objet de consultations publiques à la mi-février : «Une première phase de réinvestissement nous a à peine permis un rattrapage. Nous espérons que le gouvernement poursuivra avec la deuxième phase afin que nous puissions consolider nos investissements.»

Prendre sa place

Après le travail, quand elle rentre à la maison, Luce Samoisette profite de la vie en famille avec son conjoint et ses deux adolescents, un garçon de 16 ans et une fille de 17 ans : «Deux beaux adolescents», tient-elle à préciser. Elle dit oublier alors les tracas de la journée, même si elle avoue que certains dossiers la réveillent parfois la nuit. «Ce n'est pas toujours facile, mais j'aime beaucoup mon travail et l'équipe que nous formons.»

Seule femme au comité de direction, elle se dit à l'aise dans un monde d'hommes et invite les femmes à viser des postes de direction : «Il y a de la place pour nous et nous devons la prendre, ne serait-ce que pour donner l'exemple aux prochaines générations.» Pour savoir si le message passe d'une génération à l'autre, demandez à vos enfants ce qu'ils veulent faire plus tard!

Principaux projets d'immobilisation

  • Pavillon des sciences de la vie
  • Pavillon d'enseignement en médecine
  • Pavillon administratif et culturel
  • Station de télédétection
  • Centre d'excellence sportive
  • Agrandissement du Pavillon J.-A.-Bombardier
  • Agrandissement du Pavillon K1
  • Réaménagement du secteur des sciences humaines
  • Réaménagement du secteur des sciences

 

 

UTILISEZ LES FLÈCHES DE NAVIGATION

OU FERMEZ CETTE FENÊTRE POUR
RETROUVER LE SOMMAIRE