Se rapprocher des diplômées et diplômés

par Bruno Levesque

Depuis son lancement en 1988, SOMMETS a voulu démontrer à ses diplômées et diplômés qu'ils peuvent être fiers de l'établissement qui leur a décerné leur diplôme. Le magazine a montré comment l'Université de Sherbrooke offre une formation de grande qualité à celles et ceux qui la fréquentent.

SOMMETS s'est appliqué à faire le portrait de diplômées et de diplômés de l'Université de Sherbrooke, montrant qu'ils sont capables des plus grandes réalisations. On reconnaît l'arbre à ses fruits, dit le proverbe. Il y a donc de quoi être fier, puisque l'Université de Sherbrooke a pu former des médecins de première qualité, des scientifiques de réputation mondiale, des gens d'affaires prospères et des artistes de renom. Voilà le message que SOMMETS s'est donné le mandat de livrer.

Un magazine soutenu par tous

Quand, en juin 1988, le recteur Aldée Cabana a invité les personnes présentes au lancement officiel du magazine de l'Université de Sherbrooke à lever leur verre pour souhaiter longue vie à SOMMETS, il ne se doutait pas que le magazine deviendrait si rapidement très populaire auprès des diplômées et diplômés. Dix ans plus tard, non seulement la quasi-totalité des 60 000 diplômées et diplômés qui le reçoivent le lisent-ils, mais plusieurs d'entre eux y ont collaboré d'une façon ou d'une autre.

Pour l'un ou l'autre des 32 numéros parus jusqu'ici, SOMMETS a reçu l'aide d'environ 750 diplômées et diplômés, dont environ 150 ont accepté d'écrire un article. Parmi ceux-ci, certains reviennent en mémoire. Je pense par exemple à cet article sur le rôle du père dans la famille d'aujourd'hui qu'avait écrit Alain Rochon, diplômé de la Faculté de médecine, à l'article sur la popularité grandissante des médecines alternatives, par David Farrar, lui aussi diplômé de la Faculté de médecine, à cet autre sur la place du travail dans la vie, par Normand Bengle, professeur à la Faculté d'éducation, à un article fort bien écrit traitant avec justesse de la place des Jeux olympiques dans notre monde moderne par Jean Harvey, diplômé en éducation physique, à celui sur la vie des immigrants en Estrie de Michelle Vatz-Laaroussi, professeure de service social, ou encore à l'article sur l'Italie rédigé par Marc Berthiaume, diplômé en histoire et amoureux de ce pays.

De belles rencontres

Les dix premières années de SOMMETS ont aussi été l'occasion de belles rencontres avec des diplômés et des diplômées, dont certains fort connus comme Laurent Beaudoin, Jean Charest, Paul Delage Roberge, Paul Gobeil, Monique Grégoire, Pierre-Marc Johnson, Pierre Lorrain, Jean Perron, Bruno Riverin, Henri-Paul Rousseau, etc.

J'ai aussi été impressionné par mes rencontres avec Luc Réhel, un diplômé en médecine originaire de la Gaspésie qui oeuvrait pour Médecins sans frontières, avec l'écrivaine et journaliste Dominique Demers, diplômée d'études françaises à qui tout semblait réussir, et avec Christine Slythe, ex-athlète membre du Vert & Or, qui a réussi à me faire comprendre ce qu'était la vie d'un athlète de calibre international.

En plus des interviews accordées et des articles rédigés, la contribution des diplômées et diplômés à SOMMETS a pris diverses formes : lettres ouvertes, prêts de photos, collaboration à la chronique "Retrouvailles", participation à la préparation de dossiers, annonces d'événements, etc. Qu'un groupe de diplômées et diplômés organise une rencontre, qu'un ancien reçoive un prix ou que l'Université lance une campagne de financement, le téléphone sonne inévitablement dans le bureau du rédacteur en chef de SOMMETS; sachez que c'est très apprécié.

Cette prise en main de leur magazine par un si grand nombre de diplômées et diplômés est sans doute la plus belle réussite des dix premières années d'existence de SOMMETS et la petite équipe de rédaction espère que cette collaboration s'intensifiera au cours des prochaines années. SOMMETS est là avant tout pour les diplômées et diplômés et il remplit le mieux son mandat quand il contribue à les mettre en contact avec leurs condisciples et leur université.

Un œil ouvert sur l'actualité

Depuis 1998, SOMMETS a aussi été le prétexte pour rencontrer la science ainsi que celles et ceux qui la font. SOMMETS a permis à plusieurs d'entre nous d'apprendre que l'Université de Sherbrooke abritait de véritables trésors de connaissances, des sommités mondiales en matière de chimie organique, de supraconducteurs, de compression de la parole, de contrôle du bruit, de béton superperformant, de plasmas thermiques, de radiobiologie et médecine nucléaire, de pharmacologie, de valorisation de la biomasse et aussi de domaines comme l'histoire de la censure, l'édition littéraire au Québec, les écrits de saint Jean Chrysosthme, le sommeil des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou le rôle de l'école dans la construction de l'identité culturelle.

SOMMETS a été le témoin de l'histoire de l'Université. Il a rapporté aux diplômées et diplômés les grands changements et développements que connaissait leur université : la modification du programme de formation des médecins en 1987, la tenue des campagnes majeures de financement de l'Université de 1984 à 1888, puis de 1995 à 1999, les 35e et 40e anniversaires de l'Université, la réélection d'Aldée Cabana comme recteur en 1989, l'ouverture de l'École de musique en 1992, l'élection de Pierre Reid comme recteur en 1993 ainsi que sa réélection en 1997, l'ouverture du Pavillon multifonctionnel en 1994, la construction de la nouvelle faculté d'administration en 1997, la création de l'Institut de pharmacologie en 1997, l'agrandissement de la Faculté de génie en cours actuellement, etc.

SOMMETS a aussi donné l'occasion aux diplômées et diplômés - et plus particulièrement à son rédacteur en chef - de rencontrer des gens, diplômés ou professeurs, qui sont malheureusement décédés depuis. Je me permetsd'évoquer quelques noms : Richard Joly et Pierre-H. Ruel, professeurs à la Faculté d'éducation et pionniers de cette faculté, deux hommes dont la grande érudition n'avait d'égale que leur délicatesse, Claude Nélisse, dont les conseils se sont toujours révélés judicieux, Lorne Gales, un pionnier québécois des campagnes de financement dans le monde universitaire, les trois premiers recteurs de l'Université, Messeigneurs Maurice Vincent, Irénée Pinard et Roger Maltais, le juge Bernard Gratton, diplômé de droit et grand défenseur de l'Université, René Verrier, un comptable bien connu de Drummondville et un diplômé qui a toujours appuyé son université.

Pour terminer, la petite équipe de SOMMETS désire remercier les deux recteurs qui se sont succédé à la direction de l'Université depuis 1988, ainsi que celles et ceux qui ont occupé des postes de vice-recteur, vice-rectrice ou de secrétaire général. Merci aussi aux membres du comité d'orientation du magazine, à tous ceux et celles qui ont apporté leur contribution au développement du magazine de même qu'aux commanditaires. Enfin, merci aux 60 000 lectrices et lecteurs du magazine. Je souhaite sincèrement que votre attachement à SOMMETS lui permette de poursuivre son développement et de se rapprocher encore plus de vous au cours de la prochaine décennie.

Le premier de tous
Toute la communauté universitaire était fière, en juin 1988, de ce tout premier numéro de SOMMETS, œuvre du rédacteur en chef fondateur, Roger Clavet, et de ses collaborateurs. L'Université de Sherbrooke, comme quelques autres universités québécoises l'avaient fait avant elle, s'était doté d'un outil moderne et de belle facture pour communiquer avec ses diplômées et diplômés. Déjà, le Conseil canadien pour l'avancement de l'éducation reconnaît la qualité de la publication en lui décernant une mention d'honneur lors de son congrès annuel.

Déjà du neuf
SOMMETS connaît ses premières transformations dès 1989 et présente son premier dossier. Le thème abordé ? La jeunesse et l'éducation physique, à travers un article signé par Jean-Pierre Cuerrier, Paul Deshaies, Raymond Nadon et Marc Bélisle, ainsi qu'une entrevue avec le ministre délégué à la Jeunesse, à la Condition physique et au Sport d'alors, Jean Charest.

L'Université en campagne
À l'automne 1989, l'Université est en pleine campagne de financement. Pour la première fois de son histoire, l'Université va solliciter l'ensemble des diplômées et diplômés. Le nouveau rédacteur en chef de SOMMETS, Jean-Louis Levesque, décide de consacrer un numéro à cette opération de financement : entrevue avec le président de la Campagne et ses principaux complices, rencontre avec des spécialistes de campagnes de financement, etc.

Un 3e rédacteur en chef
À l'été 1990, Bruno Levesque a succédé à Jean-Louis Levesque (aucun lien de parenté) au poste de rédacteur en chef du magazine. Afin de souligner le 35e anniversaire de l'Université, il propose un numéro évoquant, avec de nombreuses photos, la courte histoire de l'Université de Sherbrooke : Entre la jeunesse et la sagesse, la vie étudiante en Vert & Or.

Un prix pour la graphiste
Les fonctions de Jean Charest ont changé à l'hiver 1993. Il est maintenant ministre de l'Environnement. C'est donc spontanément que SOMMETS se tourne vers ce diplômé en droit pour la couverture d'un numéro consacré à l'environnement. Est-ce Jean Charest qui porte chance à SOMMETS, les magnifiques photos illustrant ce numéro (particulièrement celles de l'Antarctique prêtées par Hardy Grandberg), le soin apporté à la mise en page par la graphiste Mireille Vandenberghe ou un mélange de tous ces ingrédients qui vaut au magazine de recevoir un Pixel d'or lors de la deuxième édition du concours de la communication infographique organisé par la firme Omer Deserres?

Une médaille d'argent du CCAÉ
Le Conseil canadien pour l'avancement de l'éducation est séduit par les numéros de SOMMETS produits en 1993 et décerne au magazine sa médaille d'argent cette année-là. Pour SOMMETS et sa petite équipe, cette reconnaissance vient confirmer ce que ses lectrices et lecteurs lui ont dit lors d'un sondage effectué par la firme CROP en 1990 et réaffirmé lors d'un second sondage effectué par le Centre d'entreprises en 1996 : environ 90 p. 100 des abonnés à SOMMETS le lisent et plus de 70 p. 100 s'en disent satisfaits.

Un 40e anniversaire tourné le futur
L'Université a 40 ans, SOMMETS se demande dans le numéro d'automne 1994 ce que l'avenir lui réserve. Une douzaine de diplômées et diplômés acceptent de regarder dans leur boule de cristal, tandis que quelques collègues tracent le portrait de personnages qui ont marqué l'histoire de notre université : Maurice O'Bready, Roger Maltais, Gérald Lasalle, Andrée Désilets et Émile Bouvier.