30 ans de régime coopératif

par Bruno Levesque

Au milieu des années 60, quand les doyens Michel Normandin et Alphonse Riverin ont commencé à travailler sur un projet de régime coopératif pour les étudiantes et étudiants de sciences appliquées et de la maîtrise en administration des affaires (M.B.A.), ils n'auraient jamais pensé que cette formule d'alternance études-travail connaîtrait un tel succès.

Ils n'auraient jamais pu imaginer, même dans leurs rêves les plus extravagants, que 3500 étudiantes et étudiants de l'Université de Sherbrooke feraient, chaque année, des stages dans quelque 1000 entreprises. Que des stagiaires de Sherbrooke travailleraient aux quatre coins du monde : France, Japon, Chili, Colombie. Que des centaines et des centaines de diplômées et diplômés seraient embauchés par l'entreprise où ils ont effectué un de leurs stages. Que le régime coopératif s'étendrait à six des neuf facultés que compte l'Université. Qu'il attirerait des étudiantes et étudiants de partout au Québec (et même de l'extérieur) venus à Sherbrooke en raison du régime coopératif.

Trente ans après la session d'automne 1966, 30 ans après l'arrivée des premiers étudiants et étudiantes inscrits au régime coopératif, SOMMETS a décidé de célébrer l'anniversaire à sa façon en présentant quelques articles portant sur ce fleuron de l'Université de Sherbrooke qu'est le régime coopératif. Dans ce dossier, une quinzaine de professeurs, employées et employés du Service de la coordination, diplômées et diplômés ou encore employeurs ont accepté de partager leur opinion à propos du régime coopératif. Ils parlent de leurs attentes envers le régime coopératif, des avantages qu'ils voient à cette façon d'allier travail et études et proposent même des améliorations qui pourraient y être apportées. Mais, pour commencer, SOMMETS présente le portrait d'un diplômé pour qui le régime coopératif a beaucoup compté : Paul-André Guillotte, président et chef de la direction des entreprises A. L. Van Houtte.