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Luc Godbout, professeur à l’UdeS

Le président de la Commission d’examen sur la fiscalité du Québec partage sa vision de son mandat

Le fiscaliste Luc Godbout assure la présidence de la nouvelle Commission d'examen sur la fiscalité québécoise.
Le fiscaliste Luc Godbout assure la présidence de la nouvelle Commission d'examen sur la fiscalité québécoise.
Photo : Michel Caron

Fiscaliste renommé, le professeur Luc Godbout assure la présidence de la nouvelle Commission d'examen sur la fiscalité québécoise. Cette commission, dont les travaux débutent cette semaine, doit examiner le régime fiscal québécois et identifier des ajustements possibles pour favoriser la participation au marché du travail, l’investissement et la croissance économique. Des questions pour lesquelles Luc Godbout, qui dirige le Département de fiscalité de l’Université de Sherbrooke, a développé une expertise originale, maintes fois saluée.

«Cette nomination témoigne du haut niveau d’expertise du professeur Godbout dans son domaine», déclare François Coderre, doyen de la Faculté d’administration. Excellent vulgarisateur et communicateur hors pair, Luc Godbout est chercheur principal en finances publiques à la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’UdeS. Ses recherches l’ont amené à réfléchir à des questions telles que le financement des régimes publics de retraite, la justice fiscale, de même que la soutenabilité budgétaire des finances publiques du Québec.

Une continuité naturelle pour le fiscaliste

Luc Godbout rappelle qu’il a eu plusieurs fois l’occasion, dans le cadre de ses travaux à la Chaire, de signaler que le fruit était mûr pour une réforme de la fiscalité au Québec. «Les réformes fiscales sont rares, rappelle le principal intéressé. Au Québec il n’y en a eu que trois depuis 1960 : la commission Bélanger au début des années 60, le livre blanc sur la fiscalité au début des années 80 et la commission sur la fiscalité et le financement des services publics à la fin des années 90.» La Commission qu’il préside constitue pour lui une occasion unique de moderniser la manière dont nous recourons à la fiscalité.

«Cette réflexion doit permettre de faire le point sur notre environnement fiscal, de cerner les manières dont nous redistribuons la charge fiscale, tenons compte de la situation des familles et luttons contre les inégalités, affirme Luc Godbout. L’analyse doit se faire en tenant compte à la fois du contexte actuel et des nombreux défis québécois, tous interreliés, du défi démographique avec ses effets sur le marché du travail et sur le financement des services publics jusqu’au défi de la croissance économique.»

L’idée que les changements apportés pourront contribuer à pérenniser le financement des services publics tout en étant favorables à la croissance économique est le principal leitmotiv du chercheur. «Il ne s’agit pas d’imposer davantage ni d’imposer moins, mais à la lumière de ce qui se fait ailleurs, nous pouvons simplement imposer mieux», dit Luc Godbout.

Au sujet de Luc Godbout

Titulaire d’une maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke et d’un doctorat de l’Université Aix-Marseille III, Luc Godbout est directeur du Département de fiscalité à l’Université de Sherbrooke. Il est aussi chercheur principal en finances publiques à la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques. «J’enseigne la politique fiscale, ajoute le professeur, et à ce titre il est clair que les éléments abordés dans le cadre de la Commission serviront de matière brute pour l’élaboration de mes enseignements des prochaines années.»

En plus de ses intérêts pour la fiscalité comparée, Luc Godbout mène des recherches sur la structure fiscale, sur les conséquences du vieillissement de la population sur les finances publiques ainsi que sur le financement des régimes publics de retraite. Il a déjà publié des ouvrages sur la fiscalité québécoise dont Le Québec, un paradis pour les familles?