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Prix décerné par le magazine Québec Science

Une équipe de l'Université de Sherbrooke reçoit le prix du public Découverte de l'année 2010

Aux extrémités, Raymond Lemieux (Québec Science) et Luce Samoisette. Tenant la plaque, Daniel Lafontaine et François Malouin. L'équipe de recherche était aussi composée de Louis-Charles Fortier, Marianne Allard, Éric Brouillette et Jérôme Mulhbacher (absent).
Aux extrémités, Raymond Lemieux (Québec Science) et Luce Samoisette. Tenant la plaque, Daniel Lafontaine et François Malouin. L'équipe de recherche était aussi composée de Louis-Charles Fortier, Marianne Allard, Éric Brouillette et Jérôme Mulhbacher (absent).
Photo : Michel Caron

Une équipe multidisciplinaire de l'Université de Sherbrooke a reçu le Prix du public Découverte de l'année 2010 décerné par le lectorat du magazine Québec Science, pour avoir identifié une nouvelle classe d'antibiotiques.

Dans leurs commentaires, les lectrices et lecteurs soulignent l'impact prometteur de cette découverte pour les soins de santé alors que des bactéries résistantes aux antibiotiques font encore des ravages dans les hôpitaux. D'autres anticipent l'importance de cette découverte sur des maladies animales, comme la mammite bovine, la maladie la plus fréquente et la plus coûteuse pour l'industrie laitière canadienne.

Jérôme Mulhbacher
Jérôme Mulhbacher

Lors de la cérémonie tenue le 6 avril, la rectrice Luce Samoisette a souligné l'approche multidisciplinaire et interfacultaire des membres de l'équipe qui les a conduits à exercer concrètement leur responsabilité sociale. «La découverte d'une nouvelle classe d'antibiotiques à base de Liquan PCI laisse présager d'importantes retombées dans les domaines de la santé et du développement économique. Fruit d'une interaction entre des savoirs disciplinaires, cette découverte trace de nouvelles voies pour combattre de graves infections, comme C. difficile qui s'est développé dans les hôpitaux», a précisé la rectrice.

La rectrice en a profité pour faire valoir l'importance d'intéresser l'ensemble de la population, et particulièrement les jeunes, à la science et à la technologie : «À l'Université de Sherbrooke, nous sommes particulièrement fiers de nos chercheurs. En effet, ces hommes et ces femmes travaillent sans compter les heures et se donnent à fond pour repousser les limites du savoir et faire progresser la société. Aujourd'hui, grâce à Québec Science, nous avons l'occasion de célébrer la réussite d'une équipe de chercheurs dont les travaux changeront le monde de demain.»

Le rédacteur en chef de Québec Science, Raymond Lemieux, a rappelé qu'il s'agit du seul prix remis à des scientifiques à partir d'un vote du public. «C'est un prix de reconnaissance sociale envers une science qui sait innover, mais aussi envers une science qui permet d'espérer un avenir meilleur», dit-il. Le choix du public s'est fait à partir d'un grand dossier paru dans le magazine et sur le site Internet de Québec Science en février dernier, qui présentait les dix découvertes de l'année 2010 au Québec. Un nombre record de plus de 2400 votes a par la suite été enregistré pour déterminer le choix du public. Ce concours en est à sa 6e édition.

Les professeurs Daniel Lafontaine et François Malouin, du Département de biologie, ont remercié les lectrices et les lecteurs de Québec Science pour leur vote et leur participation au concours au nom de l'équipe de recherche également composée du professeur Louis-Charles Fortier, du Département de microbiologie et d'infectiologie, ainsi que des chercheurs Jérôme Mulhbacher, Éric Brouillette et Marianne Allard.

«Notre découverte repose sur l'utilisation des riborégulateurs en tant que nouvelles cibles thérapeutiques, explique le professeur Lafontaine. En utilisant de petites molécules pouvant se lier aux riborégulateurs, nous avons réussi à dérégler le métabolisme bactérien et la croissance de plusieurs bactéries pathogènes pour l'humain et pour les animaux, notamment Staphylocoque, SARM et C. difficile

«La découverte de nouveaux antibiotiques différents de ce qui existe actuellement rendra beaucoup plus difficile le développement de résistance chez les bactéries cibles, car elles n'auront jamais croisé le fer avec cette classe d'antibiotiques», conclut le professeur Malouin.