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À qui appartiennent les spiritualités autochtones? Quelques défis posés aux chercheurs universitaires

Date :
Cet événement est passé.
Type :
Conférences et séminaires
Lieu :
Pavillon Sainte-Catherine (V) – V-4410, UQÀM
(Site Internet)
Coût :
Inscription au congrès de l'ACFAS

Description : Une conférence de Claude Gélinas (Université de Sjherbrooke)

La spiritualité occupe une place centrale dans les processus contemporains de guérison et de revendications politiques et identitaires au sein des collectivités autochtones nord-américaines. Or, dans un contexte où cette spiritualité est désormais largement accessible et présente un attrait marqué pour de nombreux Occidentaux, il en découle un souci chez les autochtones d’exercer une forme de contrôle sur leur patrimoine religieux, voire d’affirmer et de défendre un droit de propriété sur celui-ci. Cela peut se traduire par un rapatriement dans les communautés d’objets à caractère religieux conservés dans les musées, par des démarches politiques ou juridiques pour contrer l’appropriation de certaines composantes de leur sphère religieuse, par une forme d’entrée en clandestinité de certains us et coutumes ou par des restrictions ou des refus imposés à ceux qui souhaitent étudier la dimension spirituelle en milieu autochtone. De telles initiatives ne sont pas sans soulever des défis pour les chercheurs universitaires intéressés à mieux comprendre la dimension spirituelle au sein des cultures autochtones. Plus fondamentalement, ce contexte invite à réfléchir sur la compatibilité de la notion de propriété en lien avec la religion et la spiritualité et à définir une éthique relationnelle qui prendrait en considération les préoccupations et les aspirations à la fois des autochtones et des chercheurs en vue de favoriser entre eux un rapport de collaboration respectueuse.