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Une partenaire de choix à Paris
L'UdeS officialise des ententes de collaboration avec
l'Université Pierre-et-Marie-Curie, meilleure institution française pour les
sciences et la médecine
ROBIN RENAUD
L'Université de Sherbrooke a une nouvelle partenaire de choix pour
stimuler la recherche en sciences et en médecine. Le 9 février, une entente
de coopération générale a été conclue en présence d'une délégation de
l'Université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC ou Université Paris 6), dont
Jean-Charles Pomerol, son président.
L'accord-cadre prévoit des collaborations en recherche et en formation et
pourrait s'assortir d'un protocole d'échange étudiant. Trois ententes
particulières dans les secteurs de la chimie, de l'imagerie médicale et de
la recherche biomédicale ont également été signées. Une 4e entente dans le
secteur de l'informatique devrait s'ajouter d'ici quelques semaines.
1er rang en France
L'UPMC est spécialisée en sciences et en médecine et compte environ
30 000 étudiantes et étudiants ainsi que 7000 employés. Elle se distingue
dans plusieurs classements universitaires prestigieux. Notamment, de
2003 à 2006, elle a été sacrée 1re université française au classement
mondial des universités de l'Université Jiao Tong de Shanghai, qui pondère
des données sur la recherche et la qualité de l'enseignement. L'UPMC
maintient également depuis quelques années sa 1re position dans le
classement mondial de la très célèbre publication scientifique américaine
Science Watch.
L'UPMC se déploie sur sept campus principalement situés en région
parisienne.
Atomes crochus
Le
recteur Bruno-Marie Béchard considère l'entente avec l'UPMC comme
particulièrement importante et confirme la volonté des deux partenaires de
mener conjointement des projets signifiants et porteurs. Saluant la
réputation de haut calibre de l'institution parisienne, le recteur a rappelé
que les deux universités se distinguent par leur audace et leur volonté de
sortir des sentiers battus dans un pays comme dans l'autre : «Nos deux
institutions sont fières d'être innovantes dans leurs façons de faire et
dans leurs réalisations.»
De son côté, Jean-Charles Pomerol a mis en relief quelques traits
caractéristiques de l'Université de Sherbrooke. Il a notamment loué sa place
au sommet des classements académiques canadiens. «Je vous envie d'être en
1re place pour la satisfaction des étudiants.»
«Avec un tel classement, vous nous montrez le chemin, et je pense qu'on
devrait faire des enquêtes de satisfaction des étudiants chez nous. Je crois
que votre université a bien des choses à nous apprendre pour nous aider à
mieux servir nos étudiants», a-t-il reconnu.
De plus, le président de l'UPMC estime que la force de l'Université de
Sherbrooke en ce qui a trait à la formation continue – en particulier au
Campus de Longueuil – pourrait inspirer son institution. «Que ce soit sur
les bords de la Seine ou du Saint-Laurent, a-t-il dit, la formation continue
sera un enjeu pour le siècle qui vient, particulièrement dans le domaine de
la médecine.»
Insistant lui aussi sur une volonté commune d'innover, le président
Pomerol a présenté son université comme l'une de celles, en France, «qui
cherche à secouer la poussière d'un système universitaire particulièrement
poussiéreux et qui contribue à briser quelques tabous».
L'entente conclue avec l'UPMC
pourrait également permettre à l'UdeS d'étendre de nouvelles collaborations
avec le réseau Paris-Universitas, qui regroupe cinq institutions
prestigieuses dans la région parisienne.
Collaborations ciblées
La signature des ententes s'est déroulée en présence de quelques
professeurs de l'UdeS qui profiteront du nouveau partenariat, dont Martin
Lepage, spécialisé en imagerie par résonance magnétique, André Bandrauk,
spécialiste de la chimie computationnelle, et Philippe Sarret, dont les
travaux de recherche portent sur la douleur chronique. Le chercheur parisien
Stéphane Mélik Parsadaniantz, qui mène actuellement des travaux avec le
professeur Sarret, était également présent.
La délégation française comprenait également le conseiller du président
de l'UPMC et grand ami du Québec depuis longtemps, William Rostène,
directeur de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche
médicale. «Avec une telle entente, nous souhaitons poursuivre cette grande
collaboration qui existe entre la France et le Québec, a-t-il déclaré. De
plus, nous souhaitons offrir à des étudiants québécois de nouvelles
opportunités de poursuivre leur cheminement en France, plutôt que d'aller
par exemple aux États-Unis.»
Signalons enfin que l'entente de coopération pourrait
éventuellement s'étendre au domaine du génie, puisque l'UPMC doit ouvrir
prochainement une nouvelle faculté, a laissé entendre son président
Jean-Charles Pomerol.
Philippe Sarret, professeur au Département de physiologie et biophysique
(UdeS), William Rostène, directeur de la recherche à l'INSERM (Paris),
Martin Lepage, professeur au Département de médecine nucléaire et
radiobiologie (UdeS), le recteur Bruno-Marie Béchard, Jean-Charles
Pomerol, président de l'Université Pierre-et-Marie-Curie, André Dieter
Bandrauk, directeur du Département de chimie (UdeS), Stephane
Melik-Parsadaniantz, chercheur à l'INSERM, Robert Dumaine, directeur du
Département de physiologie et biophysique (UdeS), et Réjean Hébert,
doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (UdeS).
Photo : Roger Lafontaine |
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