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Concours des Instituts de recherche en santé du Canada
L'UdeS obtient 1,4 M$ pour la recherche sur le cancer
Six professeurs de la Faculté de médecine et des sciences de la santé ont
obtenu la première place au classement de leur comité d'évaluation respectif
lors du dernier concours des Instituts de recherche en santé du Canada.
Cette performance exceptionnelle permet à l'Université de Sherbrooke
d'obtenir des subventions totalisant 1,4 M$ pour la recherche sur le cancer.
Les professeurs Nathalie Rivard, David Fortin, Martin Lepage, Fernand
Gobeil Jr, Léon Sanche et Benoît Paquette ont tous des projets de recherche
axés sur le cancer, qu'il s'agisse de la compréhension du mécanisme menant
au cancer colorectal, du traitement des tumeurs cérébrales par
chimiothérapie ou de l'amélioration du traitement du cancer par les
radiations.
Protéines et cellules
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en signalisation
intracellulaire et physiopathologie digestive, Nathalie Rivard s'intéresse
au cancer colorectal, le troisième cancer le plus fréquent et la deuxième
cause de mortalité de cancer au Canada. Elle postule que la division
excessive des cellules, résultant d'une perte de contrôle de certaines
protéines, contribue à l'apparition de tumeurs dans l'intestin. La
professeure au Département d'anatomie et de biologie cellulaire étudie donc
le rôle de ces protéines dans le contrôle de la prolifération des cellules.
«L'exposition aux substances toxiques, notamment par l'alimentation, et
surtout la rapidité du renouvellement du tissu intestinal pourraient
expliquer la fréquence élevée du cancer colorectal, précise la professeure
Rivard. L'ensemble du tissu se renouvelle en trois à cinq jours, ce qui
implique un grand nombre de divisions cellulaires et donc un risque non
négligeable de voir apparaître des altérations génétiques.»
IRM et chimiothérapie
À la Chaire de recherche du Canada en imagerie par résonance magnétique,
les professeurs David Fortin, du Département de chirurgie, Martin Lepage, du
Département de médecine nucléaire et radiobiologie, et Fernand Gobeil Jr, du
Département de pharmacologie, travaillent ensemble sur un projet de
recherche pouvant changer le traitement de patients portant des tumeurs
cérébrales. Le traitement de tumeurs cérébrales par chimiothérapie est
limité par la présence de la barrière hémato-encéphalique, un système de
filtration localisé au niveau des vaisseaux sanguins. «Ce système empêche
les agents de chimiothérapie de s'accumuler suffisamment aux cellules
tumorales pour obtenir leur effet maximal, précise le professeur Fortin.
Notre projet de recherche a pour but de caractériser deux stratégies de
contournement de cette barrière avec un degré de précision jamais égalé.
Nous utilisons une nouvelle approche d'imagerie par résonance magnétique
pour étudier la distribution des agents de chimiothérapie dans le cancer et
la tumeur.»
Améliorer la radiothérapie
Tous deux professeurs au Département de médecine nucléaire et
radiobiologie, Léon Sanche et Benoît Paquette s'intéressent aux dommages
induits par le rayonnement au niveau nanoscopique dans le but d'améliorer
l'efficacité de la radiothérapie. Dans la bataille contre le cancer, les
cliniciens sont constamment à la recherche de nouvelles stratégies pour
améliorer les méthodes de traitement. Parmi celles-ci, l'utilisation
conjointe de certains médicaments et de la radiation ionisante a eu un
succès considérable dans le traitement des tumeurs cancéreuses. «Cette
combinaison augmente le nombre de produits destructeurs pour les cellules
cancéreuses créés par la radiation», explique le professeur Sanche. À partir
des résultats de ces recherches, les chercheurs de la Chaire de recherche du
Canada en science des radiations proposera des changements aux modalités
radiothérapeutiques afin d'améliorer le traitement de la maladie cancéreuse.
Le groupe compte également un chercheur du Toronto Sunnybrook Regional
Cancer Center, Jean-Philippe Pignol.
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