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Liaison, 25 mai 2006
Des mots pour décrire les
réalités politiques québécoises
DOMINIQUE PELLETIER
Au cours de son baccalauréat en rédaction et traduction à l'Université de
Sherbrooke, Mireille Elchacar a réalisé qu'elle aimait beaucoup la
linguistique. Elle s'est donc inscrite pour un certificat, puis une maîtrise
en linguistique à l'Université Laval. De retour à Sherbrooke depuis
septembre, l'étudiante a entrepris un doctorat en études françaises, et
travaille sur une thèse qui s'intitulera Intégration du vocabulaire
politique québécois dans un dictionnaire général du français : problèmes de
lexicographie francophone.
«Je me suis toujours intéressée à la linguistique et à la langue, mais
aussi à la politique», se rappelle Mireille Elchacar. Aussi est-elle chargée
de la rédaction du vocabulaire politique dans le cadre du projet de
dictionnaire FRANQUS, un projet de recherche du Centre d'analyse et de
traitement informatique du français québécois au Département des lettres et
communications. «J'ai réalisé qu'il y avait très peu dans les dictionnaires
généraux. Par exemple, prenons le mot “Patriote”. Dans un dictionnaire
courant, on retrouve la définition en lien avec la Révolution française
de 1789, mais il n'y a aucune allusion aux Patriotes québécois de 1837-1838!
Je me disais que ce n'était pas satisfaisant pour un élève du secondaire qui
veut en connaître plus sur la chose…» C'est ainsi que ce sujet s'est imposé.
«Dans ma thèse, j'essaie d'être le plus large possible et de tenir compte de
toute la francophonie.»
Mireille Elchacar, étudiante au cheminement en linguistique du doctorat
en études françaises, a reçu une bourse de doctorat d'excellence du
Programme de bourses d'études supérieures du Canada du Conseil de recherches
en sciences humaines du Canada (CRSH). Cette bourse, la seule du genre en
linguistique pour tout le Canada français, représente une somme de 35 000 $
par année pendant trois ans.
Avec cette bourse, Mireille Elchacar a l'intention de prendre part
activement à la vie scientifique. «Je veux assister à des colloques, écrire
des articles, participer à des événements scientifiques. M'enrichir de
toutes sortes de façons! Et, bien sûr, terminer ma thèse dans des délais
raisonnables.»
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Mireille Elchacar, étudiante au doctorat en études françaises,
cheminement en linguistique.
Photo : Roger Lafontaine |