Les numéros
de Liaison

6 juillet 2006 (no 20)
15 juin 2006 (no 19)
25 mai 2006 (no 18)
4 mai 2006 (no 17)
13 avril 2006 (no 16)
>23 mars 2006 (no 15)
9 mars 2006 (no 14)
23 février 2006 (no 13)
9 février 2006 (no 12)
26 janvier 2006 (no 11)
12 janvier 2006 (no 10)
8 décembre 2005 (no 9)
24 novembre 2005 (no 8)
10 novembre 2005 (no 7)
27 octobre 2005 (no 6)
13 octobre 2005 (no 5)
29 septembre 2005 (no 4)
15 septembre 2005 (no 3)
1erseptembre 2005 (no 2)
18 août 2005 (no 1)

1993-1994 à 2004-2005

Les photos de l'année

Les photos 2004-2005

Calendrier des parutions 2006-2007

L'équipe des publications Liaison

Liaison-région
Liaison-recherche
Liaison-Longueuil
Liaison-médecine
Liaison-médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 23 mars 2006

Terrascope : faire image de notre monde

ROBIN RENAUD

Le développement durable fera son cinéma avec le retour de Terrascope, festival de films consacrés à cette problématique. Présentée en partie au Campus principal, la programmation comprend des rencontres cinéma qui se tiendront du 25 au 27 mars, au Centre culturel.

Le festival Terrascope est né d'un besoin apparu à la fin des années 1990. Georges Comtois, directeur de Terrascope, était alors aux commandes de l'International du cinéma de l'Estrie : «À cette époque, on a décidé de donner à l'événement une orientation thématique. L'un des thèmes retenus touchait les questions environnementales. Pour la première fois en 2002, nous avons intégré un volet Terrascope dans un festival traditionnel. Cette niche est apparue comme un créneau porteur pour lequel le public avait un grand intérêt », explique le directeur de l'événement.

Depuis, la question du développement durable n'a cessé d'interpeller différents acteurs sociaux. C'est pourquoi le festival Terrascope veut aller plus loin que la seule projection d'œuvres cinématographiques.

«Terrascope est un terme qu'on a inventé pour illustrer notre intention de faire image de notre monde, précise Georges Comtois. Les questions environnementales doivent être abordées de manière plus intégrée. Le cinéma offre toutes sortes d'illustrations associées au développement durable. Il peut s'agir de documentaires, certes, mais aussi de fictions, de films d'animation ou expérimentaux. Dans plusieurs cas, les projections seront accompagnées de témoignages – voire de discussions – en présence de réalisateurs ou d'intervenants touchés par les problématiques abordées.»

Certains films présentés dans le cadre de Terrascope font déjà l'objet de débats. C'est le cas notamment de l'œuvre Le cauchemar de Darwin, un film primé dans plus d'une dizaine de festivals et qui a été sacré meilleure première œuvre au dernier gala des César, en France. «Pourtant, ce film est loin de faire l'unanimité dans la communauté intellectuelle. Des intervenants sérieux disent que le film mène à de fausses conclusions. D'autres observateurs, au contraire, endossent le film. Nous ne défendons pas l'auteur du film, ni ses détracteurs, mais nous estimons toutefois que ce film laisse une belle place au débat. À ce titre, il mérite certainement d'être vu», dit Georges Comtois. Le public aura également la chance de visionner deux primeurs mondiales avec Transformation extrême/Tabou(e) de Mario Desmarais et Ceux qui n'en meurent pas laissent toute espérance de Robert Cornellier, qui rappelle les tragédies de Bhopal et de Tchernobyl ainsi que le naufrage de l'Exxon Valdez dans les années 1980. Le film Transformation extrême traitera, pour sa part, de l'enfouissement de déchets industriels que tolèrent nos gouvernements alors que des études anticipent pourtant des conséquences désastreuses liées à cette pratique. Parmi les autres projections, le film Le chemin d'eau illustrera les problèmes vécus par des communautés de la Côte-Nord, isolées du reste du monde lors des crues saisonnières.

«Il existe un certain discours selon lequel le développement durable est une fumisterie. Ce n'est pas ce que je crois, mais je ne suis pas un spécialiste de la question. Je sais toutefois qu'en revanche, plusieurs spécialistes admettent qu'on joue avec le feu au sujet de l'avenir de la planète. Face à ces enjeux, doit-on se complaire dans la consommation d'œuvres de divertissement ou prendre un temps d'arrêt pour analyser la question?», s'interroge Georges Comtois. Le festival Terrascope offrira certes de belles occasions d'éclairer nos réflexions. La programmation complète est accessible au www.terrascope.qc.ca.

Retour à la une

Le directeur de Terrascope, Georges Comtois, et le directeur de l'Observatoire de l'environnement et du développement durable, Olivier Thomas.
Le directeur de Terrascope, Georges Comtois, et le directeur de l'Observatoire de l'environnement et du développement durable, Olivier Thomas.

Photo : Roger Lafontaine

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Éditeur :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca