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Liaison, 26 janvier 2006

 

 
Photo du mont Owl's Head.

Au mont Owl's Head.

 


«Tu sais pas ce que c'est toi -30°C…»

GRÉGORY VERZEAUX

Lundi 16 janvier 2006. Me voilà de retour au Québec pour ma session d'hiver après trois semaines de pause en France.

Je n'ai pas eu le temps de revoir tout le monde, mais ce n'est pas grave, finalement les quatre premiers mois sont vite passés, à part pour ma chérie restée en France. D'ailleurs elle est partie hier pour un an en Australie après avoir fini ses études. En France, ce n'est pas courant, après ses études on se met à travailler, mais ici c'est différent. Beaucoup d'amis québécois qui finissent leurs études partent en voyage pour profiter du temps libre avant d'entrer dans le monde du travail : la Colombie-Britannique, grimper l'Aconcagua, faire le tour de l'Europe... Les Québécois plus voyageurs que les Français? Peut-être, mais je n'en suis pas convaincu. Enfin c'est vrai que chez nous on a la facilité du temps de travail. Trente-cinq heures par semaine, cinq semaines de congés payés, cela peut faciliter le goût du voyage. Mais j'ai la sensation qu'en France on voyage pour se faire plaisir plus que pour découvrir ou vivre une expérience...

Je me dis que la neige sera là quand je vais mettre le premier pied sur le sol québécois! Depuis le temps qu'on me parle de ce fameux hiver! «Tu vas voir ce que c'est qu'un vrai hiver...» «Tu sais pas ce que c'est toi -30°C…» Et c'est vrai que je n'ai jamais vécu ces températures plus d'une semaine, et encore c'est quand je vais à la montagne, en haut des pistes, à 3000 m d'altitude...

Et là je repense à ma session d'automne où il a fait si beau

Samedi 25 août. J'ai tout laissé derrière moi, travail, appartement... et me voici sur le sol canadien pour la première fois de ma vie. Je suis arrivé à Montréal par un temps superbe, comme en France à cette période. Par contre dès les premières minutes, la différence se fait sentir entre les deux pays, et je peux confirmer dès mon premier jour ce que tout le monde me racontait : «Tu verras, les Québécois sont vraiment des gens accueillants.» Ici pas besoin de demander mon chemin, il suffit que je sorte un plan de ma poche pour que deux jolies Québécoises me demandent si j'ai besoin d'aide. Le chauffeur du bus dit merci et bonjour, et puis toutes ces expressions québécoises «ça fait plaisir» quand on dit merci… Même aux douanes on m'aide plus que ce que je demande! Alors forcément je suis sous le charme, et ce n'est que le début...

À mon arrivée à Sherbrooke, c'était la même chose. J'étais un peu perdu en cherchant le bureau de la registraire pour confirmer mon inscription. Et je ne sais pas par où je suis passé, mais je me suis retrouvé dans les bureaux... de l'autre côté du comptoir! Et là, me voyant avec tous mes sacs, plutôt que de me renvoyer là d'où je viens, on me dit de rester, que normalement ça ne se passe pas comme ça, mais maintenant que je suis là, on fait toutes les démarches et on m'indique gentiment comment aller au bureau des étudiants internationaux.

Tout le reste s'est passé pour le mieux également. Je rencontre mon propriétaire qui m'emmène dans l'appartement que j'ai loué non meublé. J'ouvre la porte : un lit, une table et un peu de vaisselle!

Après m'être enfin reposé un peu, le mal du pays en a profité pour faire son apparition. J'avais laissé mes parents, pas mal d'amis et ma copine en France, et je savais que je ne les reverrais pas avant quatre mois, mais l'accueil avait été tellement chaleureux que je me suis senti chez moi à peine arrivé. Finalement, il était impossible d'être triste ou nostalgique, ma vie au Québec commençait...

Les jours qui ont suivi, j'ai fait quelques courses, j'ai visité un peu et puis la rentrée est vite arrivée. Les premiers contacts avec les enseignants se sont faits comme tout le reste : simples et positifs. Moi qui a souvent eu des difficultés dans le monde scolaire, je ne me revoyais pas reprendre les études après cinq ans dans le monde du travail. Je voulais une expérience à l'étranger et je me suis rendu compte que j'avais fait le bon choix. Les cours sont beaucoup plus concrets et pratiques au Québec.

Côté sport, je me suis organisé aussi. Bon, il faut dire que j'ai la chance de faire un sport un peu hors norme par son côté social : je fais de l'ultimate frisbee depuis de nombreuses années, et justement à Sherbrooke l'ultimate est en plein développement.

Après quelques courriels, je trouve déjà une équipe pour faire le tournoi Chez Memphré sur les terrains de l'Université. Et là je suis content de confirmer que ce sport conserve les mêmes valeurs partout dans le monde, convivialité, compétition, dépassement de soi et surtout respect de l'adversaire, qui est davantage considéré comme un «partenaire» de compétition que comme un «ennemi».

Me voilà comblé, on me propose de jouer dans la ligue intra-muros que je gagne avec mon équipe, et le tournoi de Trois-Rivières qu'on gagne également. Je participe au championnat universitaire canadien qui me fait visiter Toronto avec l'équipe de Sherbrooke, qui se défend plutôt bien pour une première participation.

Finalement les projets évoluent. J'ai maintenant l'ambition non seulement de finir ma première année de maîtrise à Sherbrooke comme c'était prévu, mais également de poursuivre cet été afin de compléter ma 2e année. Ce qui me permettra aussi de faire les championnats canadiens d'ultimate avec Sherbrooke, chose rare pour un Français. Il me reste à remplir toutes les formalités administratives, et je vais pouvoir vivre mon 1er hiver québécois tranquillement en attendant l'été à Sherbrooke...

Photo de l'équipe d'ultimate frisbee.
L'équipe d'ultimate frisbee.


 

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