Trois conférences axées sur le
développement durable à l'Université
ETIENNE SAMSON
Afin d'approfondir la réflexion sur le thème de l'environnement suscitée
par la Journée sans voiture du 22 septembre, une série de conférences
portant sur le développement durable étaient offertes en après-midi au
Carrefour de l'information. Alain Rajotte et Olivier Thomas, de
l'Observatoire de l'environnement et du développement durable, ont posé leur
diagnostic du transport de personnes sur le Campus principal; Alain Webster
et Mélanie Mc Donald ont discuté de l'évolution de la politique de
développement durable de l'Université; et Patrice Cordeau, du Service des
immeubles, a fait le bilan environnemental de l'Université, qui vous est
résumé dans le présent article.
Le bilan environnemental de l'Université
Patrice Cordeau a divulgué d'énormes progrès réalisés depuis 2002 en
matière de gestion environnementale. Ces améliorations, a-t-il expliqué, ont
été rendues possibles grâce à la réduction des déchets à la source, au
recyclage des matières résiduelles et à la réutilisation de matériel qui se
retrouvait habituellement à la poubelle.
En tout, l'Université peut se targuer d'avoir valorisé en 2004 quelque
458 tonnes de matières résiduelles sur un total de 842 tonnes produites,
soit 54 % du total. On souhaite toutefois augmenter ce pourcentage à 65 %
d'ici 2008, ce qui correspondrait à l'atteinte de l'objectif que fixe la
Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.
Recyclage
Le programme de récupération du papier et du carton a été mis en place
en 1993. Depuis, plus de 2000 tonnes de matière ont été recyclées. De
140 tonnes récupérées en 1996, la quantité est passée à 196 tonnes en 2004,
et on s'attend à en amasser plus de 200 tonnes cette année.
Le plastique et le verre ne sont pas en reste. Les tours et les bacs de
récupération bleus situés à différents endroits sont de plus en plus
utilisés. À preuve, 2,7 tonnes de verre et de plastique ont été récupérées
en 2002, comparativement à 28 tonnes l'an passé.
Par ailleurs, l'Université a donné suite à un projet pilote de collecte
de matières organiques implanté en 2002. Ce programme de valorisation des
résidus de cuisine provenant de la préparation des repas permet chaque année
de détourner environ 14 tonnes de matières organiques du lieu
d'enfouissement sanitaire, diminuant ainsi les émissions de biogaz comme le
méthane, un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement global.
À toutes ces matières qu'on évite de balancer aux ordures s'ajoutent le
vieux mobilier, qu'on donne maintenant à des organismes de charité, le
matériel informatique, électronique et audiovisuel désuet, qu'on remet à des
organismes de récupération de la région, ainsi que les tubes fluorescents,
les téléphones cellulaires, les cédéroms, les cartouches d'encre, les
régulateurs de tension, les batteries au plomb et bien d'autres.
Il existe également un plan de gestion des matières résiduelles
dangereuses, celles que l'on utilise dans les laboratoires de recherche,
tantôt chimiques tantôt radioactives.
Espaces verts, eau, énergie, construction
Par ailleurs, depuis 2003, aucun pesticide n'est utilisé sur les pelouses
du campus. On utilise sur la majorité des terrains des engrais entièrement
naturels (la pelouse du stade de football fait parfois exception). Enfin, au
cours des dernières années, plus de 500 arbres ont été plantés sur le campus
afin de rehausser la qualité du paysage.
On réduit aussi la consommation d'eau potable en remplaçant graduellement
les robinets et les chasses d'eau par des systèmes de contrôle d'eau
automatiques. Qui plus est, un projet pilote actuellement en place consiste
à installer des pompes mécaniques pour remplacer les systèmes de trompes à
eau servant à faire le vide. On remplace aussi les circuits ouverts de
réfrigération utilisant l'eau courante par des systèmes de recirculation.
En termes d'économie d'énergie, mentionnons les travaux présentement en
cours derrière le D8 : on procède à l'installation d'un système de
géothermie direct qui permettra d'économiser 75 000 $ en équipement ainsi
que 22 000 $ par an en énergie. Une optimisation du réseau d'eau refroidie a
permis l'arrêt de 52 pompes, se traduisant par une économie de 70 000 $ par
année.
À venir cet automne…
Cet automne, d'autres innovations s'inscriront au bilan environnemental
de l'Université. On installera notamment des îlots de récupération au Centre
culturel et, à l'essai, 12 îlots muraux remplaceront les poubelles murales à
la Faculté de génie ainsi qu'au D7. Un urinoir sans eau est également à
l'essai au Pavillon multifonctionnel.
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