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Liaison, 1er  septembre  2005

 

 
Une visite haute en couleur aux Chutes Montmorency le 19 août 2005.

Une visite haute en couleur aux Chutes Montmorency le 19 août 2005.

Photo : Yolande Losier

 


Lettres de mon cousin 

La Faculté d'éducation accueillait en août sa troisième cohorte angevine inscrite au doctorat en éducation à vocation interculturelle. Provenant de plusieurs parties de la France, les huit étudiants, professionnels de l'éducation et de la gestion de la formation, sont venus s'imprégner de la culture scientifique de la Faculté d'éducation et créer les premiers contacts en vue du choix de leur direction de thèse. Chaque thésard est dirigé par un professeur de Sherbrooke et un professeur d'Angers. Piloté par Jean-Claude Coallier, vice-doyen au développement, ainsi que par Godelieve Debeurme, responsable du doctorat en éducation, le projet bénéficie du support de plusieurs personnes-ressources, dont celui d'Isabelle Huard, qui agit à titre de professionnelle attachée à la logistique pendant la durée d'un tel séjour en sol sherbrookois.

Le projet Sher-Ange émane d'une convention de coopération entre l'Université de Sherbrooke et l'Université catholique de l'Ouest à Angers en vue de l'obtention d'un doctorat en éducation délivré par Sherbrooke. La toute première thèse réalisée dans le cadre de la collaboration établie en 2000 a été présentée le 20 décembre 2004. Une quinzaine d'étudiantes et d'étudiants poursuivent toujours leur formation à temps partiel à Sherbrooke et en France avec des professeurs angevins et même sherbrookois, qui se déplacent à l'occasion.

Sous forme de collectif, les huit doctorants nous livrent ici leurs impressions de ce premier séjour universitaire typiquement québécois.

Isabelle Huard

Abécédaire

Plutôt que de raconter notre séjour d'études à Sherbrooke, nous avons opté de souligner ce qui nous a frappé sous la forme d'un abécédaire… abécédaire que nous pourrions compléter lors de nos venues ultérieures pour la préparation de notre Ph.D. en éducation.

A comme «accent» : Beaucoup de Québécois se sont excusés de leur accent. Surtout, ne vous excusez plus! Votre façon d'accentuer et de ralentir certaines syllabes donne un ton mélodieux à vos paroles. Quant à la prétendue pureté du français français, j'ai enfin rencontré des gens qui prononçaient comme moi, qui suis originaire de la Bretagne (Ouest de la France), le son «o» long (comme dans «Claude» ou «côte») : c'étaient des Acadiens! Et puis, je vous l'avoue, je vous comprends mieux qu'un habitant de Marseille ou de la banlieue parisienne…

E comme «espace» : Ici, en Amérique, les espaces sont plus grands, les fleuves plus larges et plus longs, les chutes plus hautes, les champs plus rangés, les routes plus droites, les cartes plus simples; les routes vont d'Est en Ouest et du Nord au Sud… Sans doute que l'esprit des gens est plus ouvert ici. Et puis, aussi, les trottoirs sont en gazon!

G comme «gentillesse» : Que répondre à un chaleureux «bonjour, vous allez bien?» Que dire quand tout «fait plaisir»? Que faire quand on nous a déjà ouvert la porte, préparé le café, communiqué l'adresse ou le numéro de téléphone que l'on cherchait? quand le pique-nique est tout prêt, le repas organisé? La gentillesse est ici spontanée. «Une belle habileté»!

H comme «habitude» : Quelques heures d'avion et de bus peuvent changer les habitudes, ou plutôt en faire perdre rapidement quelques-unes pour en acquérir d'autres. Ainsi, pour aller à l'essentiel, certains mots évocateurs rythment désormais notre nouvelle vie comme ceux de dîner à 12 h et de souper à 17 h 30. Petit changement de vocabulaire, mais grand changement de repères. De cette fin d'après-midi au petit matin, le temps est bien long. Estomac vide et décalage horaire aidant, l'inactivité nocturne se peuple de songes culinaires et… spiritueux, faut-il l'avouer. Et cette chanson de Robert Charlebois qui refait surface : «j'suis électrique…»

H comme «huard» : a) drôle de canard qui, au lieu de se dorer sur les lacs, bronze sur les pièces de un dollar; b) voir I comme «Isabelle».

I comme «Isabelle» : Voir L comme «labyrinthe».

L comme «labyrinthe» : Vous allez au bâtiment A1 salle 301, vous avez la clef… Pour travailler, salle informatique A2-121 : code d'entrée 74251. Pour consulter le centre de documentation : site universitaire Sherbrooke, utilisateur : votre numéro CIP puis mot de passe : «moi». Pour ouvrir un courriel, nom : «student», mot de passe : «Isabelle, au secours!».

P comme «photos!» : Cette merveilleuse aventure sherbrookoise découverte par les angevins doit être immortalisée huit fois. Alors, Isabelle ne perd aucun de nos moments de joie et nous mitraille de photos, tels des stars : le groupe devant l'Université de Sherbrooke, le groupe dans la salle informatique de Longueuil, le groupe soupant à Québec, etc. Personne ne nous «arrête» encore dans la rue pour demander un autographe, mais avec Isabelle, tout est possible! Merci de marquer nos souvenirs!

S comme «siffleux» : Quel étonnement de découvrir, à quelques mètres de notre lieu d'habitation ou sur les pelouses du campus universitaire, un «siffleux» grignotant le gazon sans inquiétude. Ce cousin germain de notre marmotte des montagnes européennes s'expose sans pudeur à nos regards. Mais d'autres surprises animalières ont enjoué nos chemins d'école buissonnière : la gélinotte huppée, familière des sous-bois; le raton laveur, l'ami de Pocahontas, intimidé et surpris; la horde nocturne et hurlante des coyotes; la biche, distante et magnifique, au coin du bois.

Mais la vérité, c'est aussi que le O comme «orignal» reste aussi introuvable que le D comme «dahu»… Nous autres, chasseurs et amis de la nature… nous en sommes bien déçus.

V comme «vocabulaire» : Qu'un chum français invite à dîner sa petite amie (sa blonde québécoise) n'est pas un bon moyen de cruiser : ils vont s'attendre longtemps! Dîner est le repas du soir pour les Français, celui du midi pour vous. De même manier un éventail est moins périlleux en France qu'au Québec… Mais il me fait plaisir de dire que l'on s'y fait rapidement, sans trop pogner les nerfs. Et puis rien n'empêche les oiseaux et les anges de voler ensemble : «être aux anges» en France équivaut à «être aux oiseaux» au Québec.

À défaut d'en voir des vrais... (orignaux)
À défaut d'en voir des vrais...

Photo : Alain Bihan-Poudec

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