L'Université se dote du plus puissant superordinateur au Canada
GILLES PELLOILLE
L'Université a choisi des serveurs PowerEdge
de Dell pour équiper deux supergrappes d'ordinateurs, et se
doter ainsi du plus puissant outil de calcul scientifique au Canada, et l'un
des plus perfectionnés au monde.
«Baptisé Mammouth en raison de sa puissance et de sa mémoire
phénoménales, le superordinateur va permettre aux équipes de recherche de
l'Université de Sherbrooke, ainsi qu'à celles de l'Université de Montréal,
qui collaborent par l'intermédiaire du Réseau québécois de calcul de haute
performance, de réaliser des expériences très poussées dans des domaines qui
se situent à la fine pointe de la recherche scientifique universitaire»,
affirme Martin Buteau, vice-recteur aux ressources informationnelles de
l'Université.
Ces recherches couvrent des disciplines aussi variées que la physique,
l'astrophysique, la supraconductivité, la chimie computationnelle, les
génies civil, biomécanique et mécanique, la médecine nucléaire, la dynamique
des fluides et bien d'autres domaines.
Constitué de 2024 processeurs répartis en deux grappes totalisant
1448 serveurs, Mammouth a été financé par une subvention conjointe
totalisant 8,8 millions de dollars accordée au Réseau québécois de calcul de
haute performance par la Fondation canadienne pour l'innovation et par le
ministère de l'Éducation du Québec.
Mammouth devrait se classer premier au Canada quand sortira le 22 juin le
classement mondial des 500 plus puissants superordi-nateurs (www.top500.org).
Ses performances de pointe atteignent 13,9 téraflops, soit 13 900 milliards
d'opérations mathématiques par seconde.
«Les experts de Dell ont fait équipe avec nos spécialistes pour installer
Mammouth en cinq semaines. C'est un exploit qui met en valeur l'expertise de
cette entreprise dans le domaine des ordinateurs de haute performance», se
réjouit Alain Veilleux, coordonnateur du Centre de calcul scientifique de
l'Université.
Les nouveaux horizons des superordinateurs
Une grappe forme un superordinateur constitué d'un réseau de serveurs
reliés entre eux. Une grappe comme celle de Sherbrooke peut effectuer des
trillions d'opérations par seconde en offrant à très faible coût les mêmes
performances que les superordinateurs classiques. De plus, elle fonctionne
sur le système d'exploitation libre Linux, ce qui n'est pas le cas de tous
les superordinateurs.
Les grappes de Mammouth sont composées de 872 serveurs Dell PowerEdge 750
équipés d'un processeur Intel Pentium 4 à 3.2 GHz, et de 576 serveurs Dell
PowerEdge SC1425 équipés de deux processeurs 64-bit Intel Xeon à 3.6 GHz.
Mammouth fonctionne avec le système d'exploitation Linux de Red Hat et offre
6.3 térabytes de mémoire vive en plus de 200 téraoctets de stockage sur
disque.
Mammouth n'est pas seulement puissant. Il est aussi très rapide grâce aux
réseaux Ethernet gigabit du fournisseur Extreme Networks, et Infiniband de
Topspin Communications, qui permettent, dans beaucoup d'applications, de
coordonner le travail de tous les processeurs.
«Mammouth fera de l'Université de Sherbrooke l'un des leaders de la
recherche scientifique au Canada», affirme Debi Jensen, vice-présidente de
l'Advanced Systems Group de Dell Canada. «Mammouth prouve une fois de plus
que la technologie standard fait avancer l'informatique et établit des
nouvelles normes de performance et d'économie, ajoute-t-elle. La compagnie
Dell est fière d'offrir la technologie qui va permettre aux professeurs et
aux étudiants de Sherbrooke et de Montréal de poursuivre des recherches de
classe mondiale.»
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