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Liaison, 14 octobre  2004

 

 

Emmy Bernier et Karine Demers, étudiantes au baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire, ont enseigné le français dans cinq écoles de Managua, la capitale du Nicaragua, en mai et juin. Elles se trouvent ici dans l'école la plus pauvre, mais où les enfants «sont les plus attachants».

Photo SSF : Roger Lafontaine

 


Apprendre sur soi… en enseignant au Nicaragua

STÉPHANIE RAYMOND

Elles sont parties pour enseigner. Elles ont finalement beaucoup appris aussi, peut-être plus que ce qu'elles ont pu transmettre. Emmy Bernier et Karine Demers, étudiantes au baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire, parlent avec du feu dans les yeux de leurs cinq semaines d'enseignement du français à des enfants du Nicaragua.

Les deux étudiantes ont monté leur projet de A à Z. «Mon copain est originaire du Nicaragua et nous avions la possibilité de loger chez sa sœur à Managua, la capitale, explique Karine Demers. Et nous avons vu sur Internet que l'Alliance française avait mis sur pied un projet pilote d'enseignement du français dans des écoles du Nicaragua. L'Alliance a accepté notre offre de collaboration.»

Du 6 mai au 28 juin, Emmy et Karine ont enseigné leur langue dans cinq écoles de Managua, de la plus pauvre à la plus riche, à raison d'une semaine par école. «Il y avait de grands écarts entre le niveau de français des différentes écoles. Dans la plus pauvre, le niveau était très bas, chez les enfants et les professeurs, indique Karine Demers. Le matériel scolaire se résumait à un livre et un crayon, les classes étaient séparées par des paravents, la chaleur était écrasante, il n'y avait ni fenêtre ni éclairage... Mais les enfants étaient les plus attachants. Ils étaient curieux et venaient vers nous, alors que les enfants des écoles riches nous manquaient de respect.»

L'Alliance française a demandé conseil aux étudiantes avant leur départ. «Nous avons suggéré de former et de suivre davantage les professeurs, et aussi de monter un programme pour eux. Car ils se contentent souvent de bourrer le crâne des enfants de matière à apprendre par cœur», affirme Emmy Bernier.

Apprentissage de soi

L'adaptation a été un peu difficile, mais les deux étudiantes s'en sont très bien tirées grâce à leur sens de l'humour. «Nos plans étaient souvent dérangés, il a fallu parler et enseigner en espagnol plus que prévu, et aussi apprendre à vivre à deux 24 heures par jour. Mais tout s'est bien passé, car on prenait tout avec humour», affirme Emmy. «On en a tellement appris sur nous-mêmes, renchérit Karine. Sur notre personnalité, nos forces et nos faiblesses, notre capacité d'adaptation... J'ai moi-même dû fonctionner malgré une infection intestinale qui a duré six semaines.»

De l'argent, des vêtements et du matériel scolaire qu'elles devaient offrir à une école de filles de familles défavorisées sont arrivés par la poste seulement trois jours avant leur départ. «L'aide humanitaire était aussi importante dans notre projet que l'enseignement. Et à la fin, je croyais qu'on ne recevrait jamais nos boîtes. Ça a été une bénédiction quand elles sont arrivées à la dernière minute!» indique Karine.

Planifier les besoins de base

Les deux étudiantes ont aussi dû apprendre à planifier leurs besoins de base. «Là où on habitait, il n'y avait pas d'eau à certains moments de la journée. Chaque matin, il fallait vérifier s'il y avait assez d'eau pour la journée, pour se laver et aller aux toilettes. De plus, les écoles les plus pauvres n'avaient ni eau ni toilette. Cela nous a fait revenir aux besoins primaires, et c'est là qu'on a réalisé l'importance de l'eau», explique Emmy. Ce qu'Emmy et Karine retiennent davantage des habitants du Nicaragua? «Leur accueil. Nous avons été accueillies comme des reines. Et aussi leur joie de vivre. Les Nicaraguayens se contentent de peu, en autant qu'il y ait de la danse et de la musique!» indique Emmy.

Cette expérience fait partie des projets spéciaux de deux crédits que peuvent réaliser les étudiantes et étudiants en enseignement au préscolaire et au primaire entre leur troisième et dernière année d'études. «Je souhaite à tout le monde de vivre une expérience semblable, conclut Karine Demers. Cela amène un grand sentiment d'accomplissement personnel, en plus de nous ouvrir des portes, et aussi l'esprit!» Toute personne intéressée peut contacter Karine ou Emmy aux adresses suivantes : karineg99@hotmail.com ou emmylavie@hotmail.com.

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