Minus One
Danse envoûtante et hilarant divertissement
Le 27 octobre, les danseurs des Grands Ballets Canadiens de Montréal
seront sur la scène de la Salle Maurice-O'Bready avec Minus One, un collage
d'œuvres du chorégraphe israélien Ohad Naharin. Ce spectacle exubérant, dans
lequel les danseurs se donnent corps et âme, a connu un succès incomparable
lors de sa présentation à Montréal, au printemps 2002. On a crié au génie,
allant jusqu'à dire du chorégraphe qu'il avait «mis le feu à la plus vieille
maison de danse de Montréal» (Claude Deschêsnes, Radio-Canada).
À partir de sept extraits d'œuvres de son répertoire, Ohad Naharin a
composé une véritable fresque chorégraphique à travers laquelle on découvre
l'incroyable variété de son style, du plus sobre au plus excentrique. Pour
lier le tout, le chorégraphe a concocté une petite mise en scène où un
maître de cérémonie particulier accueille le public dès son entrée dans le
théâtre. Pris d'une curieuse ivresse qui soumet tous ses membres, ce dernier
se livre à un épatant discours du corps, s'épanchant en mouvements plutôt
qu'en paroles et préparant les spectateurs à une folle aventure… Il
reviendra ponctuellement faire ses courbettes aux spectateurs jusqu'à la
finale délirante où il interpelle carrément le public.
Divertissement à l'énergie débridée, Minus One bouscule les conventions –
l'une des spécialités d'Ohad Naharin, figure de proue de la danse moderne et
directeur artistique de la Compagnie de danse Batsheva d'Israël. Par son
habileté à marier un sens de la folie insolite avec le rythme, la sensualité
et la fluidité qui le caractérisent, il a imprimé à la compagnie qu'il
dirige une qualité artistique distinctive et novatrice qui a enthousiasmé
les auditoires aussi bien que la critique dans le monde entier.
Naharin dit faire de la danse pour les 95 % qui ne s'y intéressent pas…
et il y parvient avec une musique judicieuse et un vocabulaire
chorégraphique très personnel. C'est l'occasion pour les néophytes de
découvrir la danse dans ce qu'elle a de plus fou!
M. F.
Retour à la une |