Faculté d'administration
Assurer la pérennité de l'innovation
CHARLES VINCENT
Au cours des dernières années, la direction de la Faculté
d'administration a mis en place un nouveau modèle de développement fondé sur
la notion de valeur ajoutée. L'objectif? Faire en sorte que tous les projets
de recherche pilotés par des professeurs d'administration génèrent des
retombées, académiques et financières. L'heure est maintenant au bilan et ce
dernier est on ne peu plus positif. La Faculté attire un nombre sans cesse
croissant d'étudiantes et d'étudiants, parmi les meilleurs, et son budget de
recherche a quadruplé en deux ans, atteignant aujourd'hui les 5 M$.
«Par sa position et sa taille, l'Université de Sherbrooke est sans cesse
forcée d'innover, rappelle le doyen Roger Noël. Chez nous, en
administration, nous avons fait le pari de réinventer la façon de développer
la Faculté, en pensant différemment. Nous recherchons la valeur ajoutée à
chacune des étapes d'un projet de recherche, dans le but de rendre la
Faculté plus autonome de l'appareil étatique qui, comme on le sait, est
souvent le principal bailleur de fonds dans le domaine.»
Le modèle repose sur deux fondements : l'académique et le financier. Un
groupe de recherche doit générer de l'innovation en matière académique.
C'est le premier postulat. Ainsi, par exemple, le groupe de recherche en
intervention et changement organisationnel, pour ne citer que celui-là,
alimente le programme de maîtrise en intervention et changement
organisationnel. Il est également générateur de stages ou encore d'activités
d'intervention en entreprise.
Toutes ces activités profitent aux étudiantes et étudiants. D'abord en
élargissant l'éventail des programmes offerts, mais aussi en contribuant à
leur formation et ce, à deux niveaux : par le biais des compétences qu'ils
peuvent acquérir en stage et dans le cadre des travaux qu'ils peuvent
réaliser comme membres d'un groupe de recherche. Le profit est également
pécuniaire, la plupart des étudiants membres d'un groupe de recherche étant
rémunérés, tout comme ils le sont lors des stages coopératifs.
On touche ici au deuxième postulat du modèle mis en place par l'équipe du
doyen Roger Noël. Car en plus de générer des retombées académiques, le
modèle de la valeur ajoutée implique le développement de produits dérivés,
générateurs de profits. En géomatique d'affaires, par exemple, le groupe du
professeur Claude Caron a développé un logiciel aujourd'hui
commercialisable. Sous peu, les produits de la vente de celui-ci seront
réinjectés dans la recherche en géomatique d'affaires.
À l'heure actuelle, la plupart des groupes de recherche ont adopté ce
nouveau modèle. L'objectif que s'est fixé l'équipe de la direction
facultaire est, qu'à terme, tous les groupes l'aient intégré. «Le modèle est
bien reçu par l'ensemble des professeurs, dont les nouveaux, indique le
doyen. Nous visons maintenant une augmentation substantielle du budget de
recherche annuel.» La Faculté a procédé depuis deux ans et demi à l'embauche
de 40 nouveaux professeurs, soit près de la moitié de l'actuel corps
professoral.
Plus d'étudiants, et les meilleurs
Grâce à l'arrivée de ces nouveaux professeurs et à l'augmentation des
activités de recherche, la Faculté connaît une croissance sans précédent du
nombre d'admissions, aux 2e et 3e cycles. Pour la première fois dans son
histoire, le nombre de nouveaux étudiants au 2e cycle a dépassé celui du
premier. Au total, cette année, ce sont plus de 350 étudiantes et étudiants
qui se sont inscrits dans l'un ou l'autre des trois programmes de maîtrise.
Au 3e cycle, le programme de DBA continue d'attirer beaucoup d'étudiants,
une situation qui s'explique par la nature même du programme, selon le
doyen. Ce programme offre aux étudiantes et étudiants la possibilité de
faire une recherche fondée sur des problèmes réels vécus en entreprise.
Le premier cycle n'est pas en reste. Ils étaient plus de 300 étudiantes
et étudiants cette année à s'inscrire à la Faculté. Non seulement leur
nombre a augmenté, mais la cote minimale de ces mêmes étudiants est passée
de 20 à 22,5. «Alors que les autres facultés d'administration connaissent
pour la plupart des baisses importantes, nous avons réussi le tour de force
d'accroître le contingent d'étudiants tout en augmentant la qualité moyenne
de leur dossier collégial», indique le doyen.
Les défis de l'année
Parmi les objectifs de l'année 2004-2005 se trouve l'augmentation des
inscriptions dans le secteur Économie, nouvellement intégré à la Faculté.
Depuis juin, les douze personnes dont huit professeurs qui formaient le
Département d'économique de la Faculté des lettres et sciences humaines ont
joint les rangs de la Faculté d'administration. La direction de la Faculté a
formé un comité dont le mandat est de dégager un nouveau modèle de formation
qui liera les deux disciplines.
La Faculté doit également mettre la touche finale à l'établissement de
deux nouvelles concentrations aux programmes de maîtrise en administration,
qui seront offertes pour la première fois en septembre 2005. L'une d'elle
porte sur le management public avec approche intrapreneurship. Ces deux
nouveaux programmes uniques à Sherbrooke devraient attirer entre 60 et
70 nouveaux étudiants.
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